Cameroun/Mœurs-Prison Centrale de New Bell: Le gardien Chef-major instaure le droit de cuissage

Douala, 07 mai 2013
© Muna Dimbambe | Aurore Plus

Le 1er mai 2013 dernier, alors que l'on était à célébrer la 127e Fête Internationale du Travail, la Prison Centrale de New-Bell vivait une affaire de mœurs cocasse dont les protagonistes ne sont en réalité que sieur Eboa Ebong Félix et dame Mengo Hortense, prévenue fraîchement incarcérée dans cet établissement pénitencier pour tentative d'assassinat.


Fort de son statut de protégé du chef du protocole du Secrétaire Général de l'administration pénitentiaire, sieur Eboa Ebong Félix, le gardien Chef-major de la Prison Centrale de New-Bell, y a développé une activité singulière. Celle de transformer l'infirmerie de cet établissement en son hôtel particulier où il se tape les jeunes recrues en quête de meilleures conditions de détention. Si jusqu'alors, le fait était connu mais resté tabou, il aura fallu que l'arrivée de dame Mengo Hortense exacerbe littéralement l'obsession sexuelle de cet adepte de la chair fraîche.

C'est le cas effectivement de le penser, tant il est vrai que sa dernière «conquête» en date ne justifie que d'à peine deux mois dans l'univers carcéral de New-Bell, qu'on sait particulièrement porté sur des affaires de mœurs, ne serait-ce qu'à en juger par le nombre de grossesses de détenues qu'on y enregistre. De là à penser que le réseau à l'origine de cet état de fait bénéficierait de l'aval tacite des geôliers, il n'y a qu'un pas allègrement franchi. Sinon, comment penser que le gardien Chef-major en soit à ne point observer la moindre pudeur quand il lui arrive de s'amouracher avec l'une des pensionnaires de New-Bell? Question à un sou dont la réponse a été donnée à ceux qui, jusqu'alors, assimilaient les dénonciations faites à son encontre par les prisonniers qui n'ont de cesse de le prendre sur le fait, tant il est vrai qu'il a littéralement transformé l'infirmerie en une véritable chambre de passes, pour assouvir son intense activité sexuelle.

A preuve, chacune des détenues ciblées par ce dernier y connaît son heure de gloire. Ce d'autant plus qu'en marge des ébats sexuels auxquels elles sont astreintes, elles savent en retour y passer une bonne partie de leur détention, loin des chambres infectes où elles sont généralement entassées et y subissent, à défaut d'une promiscuité préjudiciable, des attouchements, au point de se muer parfois en lesbiennes. Situations pourtant insoutenables qui auraient normalement instruit le chef de bureau de la discipline de la Prison Centrale de New-Bell à sévir contre les «conquêtes» de sieur Eboa Ebong Félix ou tout au moins, à dénoncer l'attitude plutôt répréhensible dudit gardien Chef-major. Mais redoutant très certainement quelque rétorsion de sa part, du fait de l'étroitesse de ses liens avec la hiérarchie, en l'occurrence le chef du protocole du Secrétaire Général de l'administration pénitentiaire, on comprend qu'il soit resté coi. Mais devant l'ampleur de l'incident du 1er mai dernier qui alimente le quotidien de la Prison Centrale de New-Bell depuis lors, il y a lieu de croire qu'on n'étouffera pas une fois de plus les frasques de sieur Eboa Ebong Félix. Surtout que ce dernier ne s'offusque guère de dire qui veut bien l'entendre que cette affaire de mœurs ne saurait l'emporter, fort de ses soutiens au Secrétariat Général de l'administration pénitentiaire. Mais cela l'autorise-t-il à s'octroyer autant de passe-droits?


08/05/2013
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