Cameroun:Laurent Esso n’est pas mort
Cameroun:Laurent Esso n’est pas mort
‘’Mes chers confrères, je tiens à vous informer que contrairement à la rumeur malveillante qui circule à folle vitesse ces derniers jours, Laurent Esso n’est pas mort’’, a déclaré Jean Pierre Amougou Belinga, Pdg du groupe médiatique l’Anecdote. Le démenti donné ce jeudi 25 novembre est une réaction à la nouvelle sur le décès du Secrétaire général de la présidence de la République. La rumeur lancée comme un poison en début de semaine faisait déjà des ravages aussi bien dans la haute sphère que dans les milieux populaires. Joint au téléphone mercredi 24 novembre au plus fort de la rumeur, un haut cadre du Secrétariat général de la présidence avait promis ‘’rappeler’’ le journaliste quelques minutes après. Ce qu’il ne fit jamais ! Plus surprenant, son contact connu de votre reporter semblait ‘’désactiver’’. ‘’Plus qu’une rumeur, je crois qu’on a affaire à une manipulation orchestrée par de puissants réseaux’’, a commenté Jean Pierre Amougou Belinga, lequel a donné un point de presse dans ses bureaux à ce sujet. ‘’Je ne suis pas membre du gouvernement, encore moins son porte-parole, a-t-il précisé. Je suis communicateur et proche de M. Esso Laurent. Cette proximité m’autorise à démentir avec la dernière énergie cette rumeur’’. A en croire, Amougou Belinga, cette rumeur vise en réalité ‘‘ à fragiliser le président Paul Biya. Le journal L’Anecdote va dénoncer les commanditaires dans sa parution de lundi’’, a-t-il martelé.
« Laurent Esso est en Europe, et en bonne santé »
‘’Le Secrétaire général de la présidence se trouve en Europe depuis le Week-end dernier et en bonne santé. Cette journée, nous avons échangé deux fois au téléphone. Comme tous les ans à la même période, il a obtenu du chef de l’Etat un congé de 10 jours’’, a informé le conférencier. Le lieu exact où se réponse le ‘’chat’’ n’a pas été divulgué, en dépit de l’insistance des journalistes. ‘’Vous savez, l’Europe est un monde sans frontières. Vous pouvez être à Paris le matin, à Londres à midi et à Berlin le soir. Je l’ai eu trois fois au téléphone et je puis vous dire qu’il est aussi vivant que vous et moi’’, expliquera Amougou Belinga.
Curieusement, cette ‘’rumeur’’ s’est développée sans que ni le gouvernement, ni la présidence de la république n’apporte quelque démenti. Nuit de silence qu’un ‘’ami proche’’ du donné pour mort s’est autorisé à percer. ‘’Moi-même je m’interroge sur le sens de ce silence gouvernemental. Mais vous le savez déjà, il s’agit d’un coup préparé par des réseaux maffieux’’, a révélé le Pdg du groupe l’Anecdote. Alors, quel crédit donné à une information qu’aucune autorité habilitée n’a voulu assumée ? L’intéressé n'ayant a pour l’heure manifesté le moindre ‘’signe de vie’’. ‘’Je le fais pas devoir de solidarité et par devoir de vérité. Si vous doutez de mes informations, allez chez le ministre d’Etat. Je crois qu’en Afrique quand quelqu’un décède, celui qui se rend à son domicile s’en aperçoit aussitôt. M. Esso va bientôt regagner le Cameroun, et ce sera la preuve au grand jour que le groupe l’Anecdote avait donné la bonne information. Et, une victoire nette sur les réseaux à l’origine de cette rumeur macabre’’, s’est défendu Amougou Belinga.
René Sadi… ?
Laurent Esso, 67 ans, ministre d’état, secrétaire général de la Présidence fait partie du cercle restreint des hommes auxquels Paul Biya fait confiance. Depuis que ce dernier l’a relevé de son poste de magistrat pour le nommer chancelier de l’université de Yaoundé, le très discret Esso n’a jamais connu de disgrâce. Après avoir été nommé secrétaire général adjoint de la présidence, en 1988, puis directeur du cabinet civil en 1989, il occupera, à partir de 1996, les ministères de la Justice, de la Santé, de la Défense et des Affaires étrangères. En septembre 2006, il devient secrétaire général de la présidence. Ce Sawa né à Douala sait se taire. Et, en bon commis de l’État, il n’agit jamais sans l’aval du chef. Depuis plusieurs mois une guerre feutrée, mais farouche,
L’oppose à René Sadi, le secrétaire général du comité central du Rdpc. Hostilités que les politologues placent dans le cadre de la succession à la tête de l’Etat. Mais doit-on lire dans cette rumeur une manifestation abrupte de cette guerre successorale ? ‘’ Faudrait pas aller vite en besogne.’’, invite un professeur d’université.