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Cameroun,Entreprises publiques : 15 directeurs généraux dans le collimateur de Paul Biya

Les nominations  de nouveaux responsables à la tête des sociétés d'Etat pourraient être officialisées  dans les prochains jours. Dans la foulée, des mandats d'arrêt vont pleuvoir contre certains Dg limogés.C'est un séisme de forte magnitude qui est annoncé à la tête des entreprises publiques. L'un des signes précurseurs aura été la programmation tous azimuts des conseils d'administration dans bien de sociétés étatiques. Selon nos informations, des Dg pourraient être déposés au cours de ces conseils. ''Les directives à cet effet sont venus d'en haut'', a confirmé à La Météo une source autorisée. Quid de sur l'identité des promus. Néanmoins, a-t-on appris de bonne bouche, ces nouveaux managers ont le "profil de l'emploi". Parmi le contingent de Dg à limoger, d'aucuns feront tout bonnement les frais de leur longévité au poste. Tandis que d'autres payeront pour leur voracité financière. Dans ce dernier ordre, La Météo a obtenu en exclusivité la liste des bandits à col blanc, désormais indésirables à Etoudi. Il s'agit entre autres des sieurs :

Nkoto Emane David.

Les frasques du Dg de Camtel sont connues des Camerounais. Sa fortune, selon des estimations concordantes, est évaluée à plusieurs dizaines de milliards Fcfa. Celle-ci aurait  été accumulée au détriment de  la Camtel, dont les compteurs sont au rouge. C'est l'Etat qui désintéresserait les salariés de cette entreprise, pourtant dotée de la personnalité juridique et de l'autonomie financière. Nkoto Emane se serait également sucré sur les cotisations sociales des employés. Les bulletins de paie indiquent leur payement, mais dans les faits il n'en est rien. L'on parle de près de 04 milliards Fcfa détournés. Le dossier de la fibre optique pourrait également être à l'origine de son limogeage annoncé et de son inculpation. 23 milliards Fcfa auraient été distraits sur une enveloppe globale de 38 milliards. A ce propos, le "pilleur de la Camtel" a été entendu la semaine dernière à la PJ. Et ce, pour la énième fois. Selon une personne digne de foi, le conseil d'administration de jeudi dernier aurait "validé" les comptes à problèmes du Dg. Un mauvais cinéma qui a faire dire à plusieurs sources avisées que Nkoto Emane est sur les traces d'Ondo Ndong. L'ex Dg du Feicom s'offraient généralement le quitus de son conseil d'administration. Ecroué depuis février 2006 au Sed, le baron déchu doit bien se dire qu'il était tout seul à croire à son mensonge. L'histoire est en train de se répéter ailleurs.

Jean Jacques Ndoudoumou.

Nos sources introduites nous signalent le futur limogeage du Dg de l'Agence de régulation des marchés publics (Armp). Après dix années de gestion, le "bon blanc" a cédé entièrement à la gabegie, au favoritisme et au goût du lucre. Les comptes de l'Armp seraient bloqués depuis près de 4 mois. Cette décision du Contrôle supérieur de l'Etat aurait été motivée par le boom des missions et marchés fictifs. Le comble pour une structure chargée de traquer la corruption dans les marchés publics. L'Armp serait également devenue après la Camtel et la Cnps un repaire de faux diplômés. Ndoudoumou couvrirait sans vergogne un certain Félix Epole, chef de la cellule de communication de l'Armp, recruté sur la base d'une fausse licence. Drôle de destin pour un gendarme devenu, par la soif matérielle, hors-la loi.

Charles Metouck.

Le Dg de la Société nationale de raffinage (Sonara) est plus que jamais sur un chaudron. Son limogeage lui ouvrirait tout droit les portes de la prison. L'opacité de la gestion des fonds publics injectés dans le projet d'extension et de modernisation de la Sonara est la goutte d'eau de trop dans un océan de marchés fictifs, de surfacturation et de razzia financier.

Dayas Mounoume.

Autant en emporte le vent. Un coup de balai est attendu à la Crtv, à l'office du Bac et aussi à la Sodecao, ce qui renverraient aux ordures des indélicats patentés. Amadou Vamoulké, Zacharie Mbatsogo et Jérôme Mvondo sont sur le départ. Peut-être que l'opération épervier se lancera aussitôt à leurs trousses. Leurs rapines se passent de commentaire.

Une page nouvelle pourrait s'ouvrir à l'Art et (suprême surprise) à la Snh. Jean Louis Mbeh Mengue et Adolphe Moudiki pourraient passer la main. Tous les deux auront-ils droit à une retraite tranquille ?