Cameroun,Attention ! Biya n’est pas le seul responsable du Margoulinat néocolonial qui sévit sur le Cameroun
Cameroun,Attention ! Biya n’est pas le seul responsable du Margoulinat néocolonial qui sévit sur le Cameroun
Depuis 28 ans beaucoup de trompettes ont sonnés, trop de stylos ont griffonnés sur des papiers innocents, au rythme d’une cadence très particulière, sous de forts accents politiques, cadence parfois très enlevée ! Parfois très moche ! Tout ceci au grand désavantage des Camerounais. Au cours des déjeuners, dîners et soupers, les débats ont fait rage sur ce qu’il convient d’appeler désormais « le problème Camerounais ».Disons-le en courant le risque de nous faire rappeler à l’ordre par ces gueules falotes et insignifiantes qui, à longueur de journées, grattent sur leurs claviers et micros pour critiquer, insulter, dénigrer les forces vives qui aiment le Cameroun. Nous le savons tous, il est inutile d’épiloguer là-dessus, le système Biya a échoué, et pourquoi ?
Ethnocentrisme
Nous commencerons ce paragraphe par la curieuse affirmation d’un fonctionnaire camerounais répondant au très truculent Célestin Monga qui, de part son imagination créatrice, maladroite mais révélatrice, vient de jeter le pavé dans la marre. Voici ce que ce dernier dit je le cite : « "Voilà donc le Cameroun que votre groupe nous propose et dont vous êtes l’un des porteurs de valeurs" »
Ce n’est pas une particularité Camerounaise, c’est une appréhension humaine qui exige cette posture parfois exploitée à très mauvais escient. On est toujours proche de quelque chose soit par affinité biologique, politique, économique ou culturelle.Nul n’a le droit de nous reprocher nôtre rapprochement à quelque chose fût-il tribal.Ce qu’il convient de mentionner ici pour éloigner de nous le cliché de la combine tribale c’est la raison et le droit. Ce n’est pas une Particularité au Système Biya, le tribalisme d’état existe depuis l’époque coloniale où les français désignaient systématiquement certains Camerounais comme ennemis de la nation pour la simple raison que ces derniers exigeaient plus de clarté et de responsabilité dans la gestion des affaires du Pays.Le colon très avare voulait tout pour lui et rien pour les « indigènes » qu’étaient nos parents, c’est donc ce que Mongo béti a désigné par le terme « Margoulinat colonial ».Le Margoulinat colonial a donc au fur et à mesure instauré un Margoulinat nouveau,qui est le « Margoulinat néocolonial », animé par des hommes politiques et intellectuels paresseux qui n’ont pour seuls objectifs que de détruire ,de semer la haine et la discorde entre les peuples. On a le droit d’être tribaliste, à condition que ce tribalisme-là sache respecter les droits d’autrui .
L’expression « c’est nôtre tour maintenant » utilisé par certains politicards et homme de la rue pour décrire le lien étroit qui existe entre la tribu et la gestion des affaires de l’état est erronée.Pour pacifier et amener le Cameroun vers l’essor économique et politique qui est le sien,il faudra désormais dépasser l’accent tribal, les planifications régionales et les copinages politiques douteux et très dangereux qui ma foi,minent les efforts fournis depuis 50 ans. Les cinquantenaires de nos indépendances devraient êtres les moments intenses de réflexion et non de show politiques. Il faut désormais que les masses populaires s’impliquent davantage dans la gestion des affaires de leur pays, ceci ne sera que possible si tout le monde s’engage d’une manière ou d’une autre pour une cause nationale. Les intellectuels ont attisé les feux de l’ethnicisme au point de rendre banal les valeurs nobles de la tribalité. L’heure n’est plus aux polémiques stériles. L’heure de la réorientation politique est arrivée. Que les gens du sud, du centre etc.se réveillent et disent non à la manipulation tribale, Qu ceux de l’ouest,du Nord leur emboîte le pas puisque c’est plus par Paul Biya que le développement viendra dans leurs régions, Paul Biya a très honnêtement peu de temps et de moyens devant lui pour satisfaire les attentes des populations fussent-elles de sa région natale. Voyez-vous ? 28 ans ça va vite.
Paul Biya pas seul responsable mais coupable
Pour parler franchement, Paul Biya n’est pas le seul responsable de l’échec qu’on peut constater au Cameroun. On lui a fait cadeau de la fonction présidentielle.La preuve, voila 2011 qui se peaufine à l’horizon, où sont donc les candidats sérieux pouvant lui barrer la route ? Ne me parlez pas de certains Candidats qui ne sont que des farceurs politiques soigneusement débriefés, dans un passé très récent, par les hommes du pouvoir Ce vieil homme au pouvoir Yaoundé a besoin de repos ! Refuser d’aller s’inscrire massivement sur les listes, de se porter candidat, de soutenir un candidat physiquement et financièrement est une adhésion à la politique du parti au pouvoir, c’est-à-dire à l’immobilisme économique et politique.
Si Fru Ndi est un incapable, pourquoi ne pas briser l’autorité politique du SDF dans certaines régions pour faciliter l’émergence d’un nouveau mouvement politique ? Ca sert à quoi de toujours critiquer sans proposer d’alternative ? La jalousie indescriptible et le complexe de supériorité qui règne au sein de l’opposition actuelle ne facile rien aux Camerounais.
Certains Camerounais, ayant compris que le système voulait qu’on rende hommage dans chaque discours prononcé au Chef de l’état, ont profité de l’occasion pour s’affirmer politiquement et s’enrichir illégalement sans crainte. Avec Paul Biya, les hommes d’affaires ruinées se sont relevés, les Feymen sont devenus députés, certains Footballeurs de l’équipe nationale décident de qui figurera sur les listes définitives, certains battent les journalistes, les gens bizarres deviennent ministres ou directeurs de grandes écoles bref du vrai désordre. La technique est simple, il suffit de parler bien du chef de l’état, de fréquenter un membre du comité central ou de faire des dons importants à son parti pour bénéficier de ses faveurs ? Finalement ! Il est facile de constater que certaines personnalités se servent du chef de l’état pour bâtir leur avenir, quelle honte ? Nous finirons par dire ce passage bien connu de la bible. « En vérité, je te dis qu'aujourd'hui, cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté deux fois, toi, tu me renieras trois fois. ... » Que celui qui comprendre ce passage comprenne.