Cameroun,Affaire Yves Michel Fotso : Début d’un feuilleton qui s’annonce riche en rebondissements
Cameroun,Affaire Yves Michel Fotso : Début d’un feuilleton qui s’annonce riche en rebondissements
Depuis le 01 décembre 2010 date de l’interpellation et la détention d’Yves Michel Fotso, les Camerounais s’interrogent sur la suite de l’affaire qui a conduit le président du conseil d’administration de la Commercial bank et ancien directeur général de la Camair à Nkondengui. Pour certains il fallait s’y atteindre. Pour d’autres c’est l’audace. Or, les actions de la police se situaient déjà dans cette perspective. Même si l’on peut regretter cette instrumentalisation à répétition des initiatives qui ont eu souvent pour mérite de fragiliser la victime ainsi que ses proches.L’on espère que la suite suivra son cours normal.
On sait que le fils du milliardaire de Bandjoun a fait les frais de plusieurs auditions tant à la police judiciaire qu’au près d’autres structures compétentes. Les pouvoirs publics avaient maintenu jusque là un suspense béat, jusqu’à ce fameux jour du 01 décembre 2010, date à laquelle il fut interpellé et conduit manu militari à Yaoundé. La question qu’on peut se poser actuellement est celle de savoir pourquoi c’est Kondengui qui l’accueille comme structure carcérale et non New Bell.
Ce qu’il faut regretter dans cette affaire est le caractère spectaculaire d’une démarche peu recommandée pour une procédure qui n’a même pas commencé. Des démarches qui ont contribué à soulever les esprits et mobiliser les foules. Au point d’aboutir à des soulèvements dans son Bandjoun natal.
Mais, au fond, qu’est ce qu’on peut reprocher à un entrepreneur de ce calibre au point de l’interpeller avec autant d’audace comme s’il était un vulgaire bandit ?
Qu’est ce que les pouvoirs publics peuvent demander à un partenaire de rang au point de vouloir couler ses affaires qui contribuent pourtant à la lutte contre la pauvreté ?
Comment Yves Michel Fotso peut-il se retrouver à Nkondengui avec autant de brutalité, alors que ceux qui ont gonflé leurs poches grâce aux faux timbres, empoché l’argent des péages routiers, détourné les frais inhérents à la réalisation des microprojets, saboté la construction des ouvrages dans leur propre village se baladent en toute impunité ?
En tout cas, c’est un feuilleton qui s’annonce riche en rebondissement. Tant l’affaire « albatros » a aiguisé des appétits dans la haute sphère de l’Etat. Ce qu’il faut craindre c’est que ce dossier s’ethnicise et se tribalise. Car, les lobbies bamilékés se concertent et donc, les prochains jours s’annoncent tumultueux.
Certaines sources parlent même du boycott de l’inscription sur les listes électorales à l’ouest du pays. D’autres annoncent des marches de protestation dans les rues des grandes métropoles du pays. Ce qui n’honore pas le Cameroun