Cameroun,Affaire de l'avion présidentiel: Yves Michel Fotso écrit à Paul Biya
Cameroun,Affaire de l'avion présidentiel: Yves Michel Fotso écrit à Paul Biya
Présenté comme le chef d'orchestre du groupe suspecté d'avoir détourné les 24 milliards FCFA disparus dans l'opération d'acquisition de l'avion présidentiel, l'ancien Dg de la Camair livre sa version des faits au président de la République dans une longue correspondance qui précise que le juge d'instruction et les experts judiciaires «mentent».Alors que l'opinion publique attend impatiemment de voir la suite réservée par la Justice aux deux ordonnances prises depuis février 2010 par le juge d'instruction chargé d'enquêter sur les malversations financières opérées dans l'opération foireuse d'acquisition d'un avion neuf pour les voyages du chef de l'Etat (le fameux Boeing Business Jet II-Bbj-II), l'affaire connaît des développements... à la présidence de la République. C'est ainsi que dans une longue correspondance de 24 pages destinée au chef de l'Etat et datée du 24 février 2010, l'ancien administrateur directeur général (Adg) de la Cameroon Airlines (Camair), M. Yves Michel Fotso, répond au juge d'instruction, M. Pascal Magnaguémabé. Désigné par ce dernier comme le chef d'orchestre du groupe qui est suspecté d'avoir, entre autres, effectivement détourné les 24 milliards FCFA (31 millions de dollars Us) initialement décaissés par la Société nationale d'hydrocarbures (Snh) pour l'opération, il défend sa cause devant un chef de l'Etat placé pour l'occasion dans un rôle de (super) juge d'instruction.
«Malgré les très nombreux efforts que j'ai eu à déployer en vue de la manifestation de la vérité dans les différentes affaires pour lesquelles j'ai été à maintes reprises convoqué depuis avril 2008, écrit l'ancien Adg de la Camair dans le préambule de sa défense, je demeure malgré tout, aujourd'hui encore, la cible privilégiée d'un véritable harcèlement médiatique de la part de certaines personnes tapies dans l'ombre et continuant à manipuler outrageusement l'opinion, voire même la justice, en vue de me faire passer pour un criminel, fossoyeur de la fortune publique que je ne suis pourtant pas».
Son «éclairage», comme il l'appelle, qui fait suite à son inculpation programmée par le juge d'instruction, s'articule en treize points et vise à lui éviter de s'expliquer devant la justice elle-même.
Dans les trois premiers points de son texte, l'ancien Adg de la Camair entreprend de démontrer non seulement qu'il n'était nullement lié à Gia International, le partenaire financier qui devait accompagner la Camair dans l'opération d'acquisition de l'avion présidentiel et avait reçu les 24 milliards FCFA disparus, mais aussi que cette société était digne de confiance. Un parfait contre-pied à la position du juge d’instruction.
«Bien que je n'aie point connu auparavant la société Gia International, je puis affirmer qu'elle n'était pas novice en matière de leasing d'avions et m'avait paru crédible», soutient M. Yves Michel Fotso. Comme élément de preuve, l'homme d'affaires indique qu'en septembre 2000, Gia International «avait conclu un accord avec la compagnie Indian Airlines pour la location de cinq Boeing 737». Une opération qui fut à l'origine de la liquidation judiciaire de Gia International quatre ans plus tard.
RECONNAISSANCE DE DETTE
L'ancien Adg de la Camair, dont le nom apparaît dans le carton de signatures des personnes habilitées à gérer le compte de Gia International à la Bank of America, où avaient été virés les 24 milliards venus de la Snh (l'une des preuves, selon le juge d'instruction, de la collusion de M. Fotso avec Gia International), s'en défend aussi. C’était, écrit-il, une proposition «demeurée sans suite» de Gia International pour que la partie camerounaise exerce uniquement «un droit de regard sur la gestion des fonds considérés».
Pour prouver sa bonne foi, M. Yves Michel Fotso brandit une «reconnaissance solennelle de dette vis-à-vis de la partie camerounaise». Datée du 28 juin 2002, ce document est censé démontrer que l'ancien Adg de la Camair n'était «ni actionnaire, ni gestionnaire, surtout pas complice de cette société».
A quoi a donc servi cette reconnaissance de dette puisque l'Etat du Cameroun n'a jamais reçu livraison de l'avion commandé bien que son argent se soit volatilisé, ce qui est à la base des enquêtes judiciaires ? La réponse de M. Fotso est sans nuance: «Gia a pu remplir assez honorablement son cahier de charges bien avant de se mettre sous le couvert de la loi américaine sur les faillites en 2004. Le Boeing Bbj-II flambant neuf que la société s'était engagée à livrer à l'Etat du Cameroun l'a effectivement été». Pour lui, c'est «Jean-Marie Atangana Mebara, alors secrétaire général de la présidence de la République qui a refusé clairement de réceptionner définitivement le Bbj-II green, en novembre 2002».
Plus loin, l'ancien Adg de la Camair poursuit: «Cet argent (les 24 milliards) n'a guère été remboursé parce que l'Etat du Cameroun a refusé sans raison contractuellement valable de prendre possession de l'avion livré. Tout le reste n'est que fantasme et affabulation». Mais pourquoi l'Adg de la Camair, interlocuteur direct et unique de Gia international dans l'opération qui avait l’aval personnel du président de la République tel que M. Fotso l’explique dans sa correspondance, n'a pas réceptionné l'avion pour éviter la perte sèche ? La lettre du 24 février est totalement muette sur la question.
ATANGANA MEBARA...
L'homme d'affaires reconnaît cependant qu'en fin septembre 2002, «M. Atangana Mebara m'a instruit de prendre attache avec Gia International afin que les 31 millions de dollars soient transférés à Boeing au profit de l'Etat du Cameroun ou soient remboursés». Une instruction renouvelée par le ministre des Finances de l'époque et ignorée par l'ancien Adg de la Camair qui justifie ses réticences par les «pénalités encourues du fait de la rupture unilatérale du contrat avec Gia International». On note qu'il parle bien de «pénalités» et d'un «contrat» dont la justice n'a jamais vu la trace, si l'on en croit l'ordonnance du juge d'instruction. Un autre grief sur lequel M. Fotso ne dit mot.
Selon l'ancien Adg de la Camair, le processus d'acquisition de l'avion présidentiel n'aurait jamais connu une issue malheureuse si, d'une part, M. Jean-Marie Atangana Mebara n'avait pas pris le relais de M. Marafa Hamidou Yaya au secrétariat général de la présidence de la République et si, d'autre part, le même M. Atangana Mebara ne nourrissait pas une ambition présidentielle. «Ma présence encombrante a sans doute déjoué une machination et des desseins inavoués», écrit-il. Dès sa prise de fonction à la présidence de la République, relate l'ancien Adg de la Camair, M. Jean-Marie Atangana Mebara était hostile à l'option «d'acquérir un avion à crédit pour le chef de l'Etat».
La Commercial Bank of Cameroon (Cbc), banque du groupe Fotso, a été formellement mise en cause par le juge d'instruction, sur la base d'une expertise judiciaire, non seulement pour avoir détourné un préfinancement de deux millions de dollars (1,55 milliard FCFA) fait par la Camair pour démarrer l'opération d'acquisition de l'avion présidentiel, mais aussi pour avoir reçu, dans le compte d'une société dénommée Beith Ltd et ayant la même boîte postale-que la Cbc, Une partie (16 millions de dollars) des 24 milliards FCFA mis à la disposition de Gia International à la Bank of America aux Usa. Cet argent, précise l'ordonnance du juge d'instruction, avait été mis à la disposition soit de certaines filiales de la Cbc ou de Beith Ltd, soit des personnes physiques dont certaines sont encore couvertes d'anonymat.
MYSTÈRE ENTIER
Si M. Fotso écrit que la Cbc «a autorisé la Camair le 14 août 2001 à prélever 2 millions de dollars de son compte pour les virer à celui de Gia International auprès de la Bank of America pour qu'elle puisse réserver le Boeing bbj-II pour trois mois auprès de Boeing» et que la Snh a, le 22 août 2001, «requis le transfert [...] de deux millions de dollars, sur le compte de la Camair à la Cbc en remboursement de son prélèvement du 14 août 2001 en faveur de Gia International», l'ancien Adg de la Camair n'explique pas pourquoi il a obtenu que cet argent soit viré par la Snh dans un compte de la Cbc ouvert à la Beac, ni pourquoi cet argent n'a jamais été restitué à la Camair. Pour lui, en le mettant en cause dans cette opération, le juge d'instruction et les experts «ne respectent plus la présomption d'innocence».
S'agissant de Beith Ltd, M. Yves Michel Fotso indique, pour balayer l'accusation qui pèse sur sa personne, que «cette société n'a pas bénéficié d'un virement en provenance de Gia International, mais plutôt a obtenu par délégation de la société Rothwell [...] le paiement d'un crédit documentaire notifié par la Bank of America relativement à une transaction commerciale de vente d'un Boeing 767 entre les sociétés Rothwell et Gia International». Qu'est-ce qui explique que la Cbc refuse de lever l'anonymat sur certains bénéficiaires de la somme en cause et comment certains cadres de la Cbc tout comme les filiales de la banque du groupe Fotso au Tchad et en Centrafrique sont-elles destinataires d'une partie de l'argent venue du compte de Gia International ? Le mystère reste, ici aussi, complet.
Au bout de la lecture des 24 pages de plaidoyer pro domo de l'ancien Adg de la Camair, le besoin de justice apparaît plus important encore. Pour mémoire, dans une ordonnance de disjonction de procédure prise le 5 février 2010, M. Pascal Magnaguémabé, le juge d'instruction chargé d'enquêter sur le détournement de la somme de 24 milliards FCFA destinée à l'achat d'un avion présidentiel, a indiqué au bout de la première partie de son enquête que M. Yves Michel Fotso est l'un des principaux suspects. «Les personnes mises en cause dans le détournement de la tranche de 27 millions de dollars US avancés par la Snh pour l'achat du «Bbj-2» présidentiel sont: Yves-Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya, Fernando Gomez Mazéra, Russel L. Meek, dame Sadjong Gisèle, Mamadou, Ying André, Ndonmo, Youmi Raymond, Tchana Hugues, Ngoumba, Mandeng, les autres individus physiques non identifiés. Ces personnes n'ont pas encore été soit identifiées, soit inculpées, soit interrogées». Cette ordonnance reste pour l'instant sans suite.
Un arrimage constant à M. Biya
Quand l'ancien Adg de la Camair ménage ses «amis» et refait le portrait à ses «adversaires». Pourquoi M. Yves Michel Fotso, mis en cause par la justice dans le cadre du rôle qui fut le sien dans le processus foireux d'acquisition de l'avion présidentiel, a-t-il choisi de s'adresser directement au président de la République plutôt que de répondre à l'institution judiciaire qui a formellement programmé de l'inculper et donc de l'entendre ? La question a été posée au concerné directement à travers un courrier électronique el indirectement à travers certains de ses proches collaborateurs chargés généralement de sa communication. Si l'ancien patron de la Camair a répondu à notre démarche par le silence total, tel n'a pas été le cas de M. Alex Mimbang, sous-directeur de la communication de la Commercial Financial Holding (Cfh), holding du groupe Commercial Bank. Ce dernier, qui n'était pas informé de la lettre de M. Fotso, a indiqué qu'il ne pouvait réagir sur une démarche dont il était ignorant.
Bien qu'il ait choisi une voie extrajudiciaire -le président de la République- pour se dédouaner des accusations que la première partie de l'enquête du juge d'instruction fait peser sur sa personne et sur sa banque, la Cbc, la correspondance de M. Yves Michel Fotso ne manque pas d'intérêt. L'homme reste fidèle à une stratégie qui lui a jusqu'ici réussi. Et sa correspondance recèle de précieux renseignements au sujet autant des personnes ou institutions qui ne sont jamais apparues, aux yeux de l'opinion publique tout au moins, comme ayant joué un rôle important dans l'affaire, que sur les agissements plus ou moins suspects de certains autres acteurs.
Ainsi en est-il par exemple de M. Michel Meva'a M'Eboutou, ministre des Finances et du Budget à l'époque des faits, et de M. Jean-Marie Assene Nkou. L'un et l'autre ne figurent nullement parmi les suspects dans l'ordonnance du juge d'instruction. Pourtant, M. Yves Michel Fotso désigne clairement l'ancien ministre comme l'un des principaux responsables de la disparition des 24 milliards FCFA décaissés par la Snh: c'est M. Michel Meva'a m'Eboutou qui a préféré «verser directement à Gia International les fonds nécessaires pour le financement partiel de l'acquisition du Boeing 737 Bbj-II», écrit l'ancien patron de la Camair, et non M. Marafa Hamidou Yaya. «Le mode de financement proposé par Gia International, précise M. Fotso, impliquait l'émission d'un accréditif à paiement différé («stand by letter of credit») [qui] présentait l'avantage d'éviter une prise de risque excessive».
INDIVIDU SANS CRUPULE
Quant à M. Jean-Marie Assene Nkou, le patron d'une compagnie privée de transport aérien (Nac), entendu lors de l'enquête policière et qui était apparu au début de l'affaire comme l'homme qui avait mis en contact M. Yves Michel Fotso et Gia International, l'ancien patron de la Camair le ramène dans le sillage de la justice alors que le juge d'instruction ne trouve pour l'instant rien à lui reprocher.
En effet, dans le but de montrer qu'il n'avait aucun lien avec Gia International, M. Fotso écrit: «L'autorité judiciaire américaine en charge des faillites dans l'exécution du procès lié à la faillite de Gia International a confirmé que je n'ai pas perçu le moindre dollar dans cette opération. Elle révèle en revanche que d'autres personnes en ont bénéficié, à savoir M. Jean Marie Assene Nkou pour 730 mille dollars, Russel Meek, Kosta Diamantakos pour 620 mille dollars au moins, etc. C'est encore un fait qui démontre que je n'étais pas associé à ces personnes».
Par ailleurs, M. Fotso profite de sa correspondance pour régler quelques comptes aux personnes responsables selon lui de «la manipulation de la justice et de l'opinion publique en vue de [son] inculpation». Hormis M. Jean Marie Atangana Mebara, sa cible de choix qui est accusé d'avoir nourri des desseins funestes à travers l'opération d'acquisition de l'avion présidentiel, M. Francis Nana, «individu sans scrupule», qui véhiculerait à l'étranger l'idée que les dirigeants camerounais seraient tous des «corrompus invétérés» prend une bonne salve. Il dénonce ce qu'il appelle la complicité des rapports parfois troublants entre ce dernier et le procureur fédéral suisse qui a inculpé l'ancien patron de la Camair de «blanchiment d'argent et participation à une organisation criminelle, escroquerie et subsidiairement pour gestion déloyale au détriment de la Camair et de l'Etat du Cameroun».
M. Amadou Ali, vice-Premier ministre chargé de la Justice, n'est pas en reste. Il lui est reproché «la manière quelque peu rocambolesque avec laquelle [il] diligente les commissions rogatoires» concernant l'ancien Adg de la Camair. M. Yves Michel Fotso estime que cette façon de faire «ne rassure guère quant au respect des garanties procédurales et des principes de l'Etat de droit». En rappel, dans une correspondance datée du 15 mai 2009 et adressée au président de la République pour faire le point sur lesdites commissions rogatoires, le garde des Sceaux avait évalue à plus de 48 millions de dollars, le «préjudice subi» selon lui par l'Etat du fait des agissements de M. Fotso et compagnie.
Enfin, la correspondance de M. Fotso montre qu'il bénéficie, outre le président de la République, de solides appuis parmi les proches collaborateurs de M. Paul Biya. Plusieurs fois, en effet, il évoque le rapport des enquêtes menées par «la cellule juridique de la présidence de la République» qui serait un sérieux démenti à toutes les accusations portées contre sa personne. Problème: au regard de l'ordonnance du juge d'instruction, ce prétendu rapport d'enquête ne figure pas au rang des éléments versés dans le dossier de la procédure.
Quinze suspects (toujours) dans le viseur de la justice
Même si l'on ignore la suite que le président de la République réserve à l'enquête du juge d'instruction, les faits accusatoires gardent toute leur force.
Parmi les personnes que le juge d'instruction souhaite entendre dans la phase II de l'information judiciaire, tel qu'il l'a exprimé dans son ordonnance de disjonction de la procédure (qui est à l'origine de la correspondance de M. Fotso), figurent d'abord les huit individus qui ont bénéficié des paiements dans les guichets de la Commercial Bank of Cameroon (Cbc) pour un montant cumulé d'un peu plus de 2,8 milliards FCFA. Il s'agit de Mme Gisèle Sandjon, MM. Serge Ndonmo, André Ying, Mamoudou, Hugues Tchana, Ngoumba, Mandeng et Raymond Yomi. L'argent en question, une partie des 31 millions de dollars virés dans une banque américaine pour l'achat de l'avion présidentiel, était revenu dans le compte à la Cbc de Beith Ltd, société immatriculée aux Iles Caïmans et ayant la même boîte postale que la... Cbc.
Il y a par ailleurs MM. Yves Michel Fotso et Marafa Hamidou Yaya qui sont responsables, entre autres, du choix de Gia international pour accompagner le gouvernement dans l'achat de l'avion présidentiel. Gia international tout comme Avipro Finance, qui ont réalisé certaines des opérations suspectes, sont identifiées aujourd'hui par la justice comme des entreprises de M. Fotso. Les comptes de Avipro Finance en Suisse, par exemple, ont hébergé des opérations qui ont conduit à l'inculpation de M. Fotso pour «blanchiment d'argent et participation à une organisation criminelle», «escroquerie et subsidiairement pour gestion déloyale au détriment de la Camair et de l'Etat du Cameroun». Une procédure en cours d'instruction pour laquelle M. Marafa Hamidou Yaya est suspecté de complicité, la justice suisse ayant identifié le virement ordonné puis annulé d'une somme de 1 million de dollars dans son compte.
M. Yves Michel Fotso intéresse aussi la justice pour la destination prise par les 2 millions de dollars (environ 1,55 milliard FCFA) prétendument virés par la Cbc comme déposit dans les comptes de Boeing pour garantir la commande du Bbj-2 neuf, mais partis, selon le juge, du compte de la Camair à la Cbc, tel que l'atteste l'ordre de virement signé par les dames Esther Gouett et Elisabeth Lyonga, d'anciennes collaboratrices de M. Fotso à la Camair, qui devraient aussi passer devant le juge d'instruction.
Il y a par ailleurs M. Ephraim Inoni, qui doit apporter avec M. Atangana Mebara, la justification des paiements négociés ou exécutés pour le compte d'Ansett Worldwide par la Snh et la Standard Chartered Bank. Le montant en question est de 4 milliards FCFA.
L'ancien Premier ministre est par ailleurs soupçonné d'avoir négocié des facilités de paiement pour une valeur de 12 millions FCFA auprès de la Standard Bank, sans que la justice ne sache pour l'instant où devait aller cet argent non décaissé.
Enfin, M. John Begheni Ndeh, l'ancien ministre des Transports qui fut signataire d'un marché de gré à gré attribué à Aircraft Portfolio Management (Apm) pour un montant total de 287 millions FCFA est pour sa part accusé d'avoir violé la réglementation des marchés publics.
© Repères : Christophe Bobiokono