Cameroun : voici le réseau de blanchiment d'argent des barons du régime
Les détournements des fonds publics ont généré 438 milliards FCFA de flux financiers illicites en 2018. Dans ce contexte, les réseaux de recyclage de l’argent se multiplient.
Selon les données révélées par l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), organisme public en charge de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme au Cameroun, « l’immobilier constitue une menace élevée de blanchiment, avec une tendance à la hausse ».
En effet, apprend-on, pour injecter dans le circuit économique les fonds issus de la corruption ou des détournements des deniers publics, de nombreuses personnes investissent massivement dans l’immobilier, sans généralement en attendre le moindre retour sur investissement. D’autres se camouflent derrière les institutions en charge du financement des investissements dans l’immobilier, pour des prêts qui sont ensuite remboursés en un temps record.
« Vous avez des clients qui viennent pour solliciter un prêt immobilier. Mais, dès que vous le leur accordez sur une durée de 10 ou 12 ans, sur la base des revenus officiels qu’ils ont déclarés pour l’analyse de leur dossier, vous êtes surpris qu’ils reviennent vous voir au bout d’un an pour anticiper le remboursement de ce prêt », révèle un cadre dans un établissement de crédit spécialisé dans les prêts hypothécaires.
Pour renverser cette tendance au blanchiment d’argent à travers l’immobilier, l’Anif a, depuis 2019, intégré les quincailleries dans la liste des structures et autres institutions assujetties à l’obligation de lui transmettre des déclarations de soupçons. Il est désormais question pour tout gérant de quincaillerie de communiquer à l’Anif tous les achats d’un certain montant, effectués par des tiers.
Au demeurant, si elle peut contribuer à freiner l’ardeur des adeptes du blanchiment des capitaux, cette démarche pourrait conduire à un ralentissement des activités dans le secteur de l’immobilier, qui est très dynamique dans le pays depuis quelques années, observe Investir au Cameroun.
Selon les données révélées par l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), organisme public en charge de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme au Cameroun, « l’immobilier constitue une menace élevée de blanchiment, avec une tendance à la hausse ».
En effet, apprend-on, pour injecter dans le circuit économique les fonds issus de la corruption ou des détournements des deniers publics, de nombreuses personnes investissent massivement dans l’immobilier, sans généralement en attendre le moindre retour sur investissement. D’autres se camouflent derrière les institutions en charge du financement des investissements dans l’immobilier, pour des prêts qui sont ensuite remboursés en un temps record.
« Vous avez des clients qui viennent pour solliciter un prêt immobilier. Mais, dès que vous le leur accordez sur une durée de 10 ou 12 ans, sur la base des revenus officiels qu’ils ont déclarés pour l’analyse de leur dossier, vous êtes surpris qu’ils reviennent vous voir au bout d’un an pour anticiper le remboursement de ce prêt », révèle un cadre dans un établissement de crédit spécialisé dans les prêts hypothécaires.
Pour renverser cette tendance au blanchiment d’argent à travers l’immobilier, l’Anif a, depuis 2019, intégré les quincailleries dans la liste des structures et autres institutions assujetties à l’obligation de lui transmettre des déclarations de soupçons. Il est désormais question pour tout gérant de quincaillerie de communiquer à l’Anif tous les achats d’un certain montant, effectués par des tiers.
Au demeurant, si elle peut contribuer à freiner l’ardeur des adeptes du blanchiment des capitaux, cette démarche pourrait conduire à un ralentissement des activités dans le secteur de l’immobilier, qui est très dynamique dans le pays depuis quelques années, observe Investir au Cameroun.