La plainte de l’homme d’affaires Yves Michel fotso jugée irrecevable. L’affaire du Bbj-2 vient de s’enrichir de nouveaux développements devant le tribunal du district de l’Orégon aux Etats-Unis. Yves Michel Fotso vient d’être débouté de ses prétentions dans le cadre des poursuites engagées devant ladite juridiction contre l’Etat du Cameroun et son chef de l’Etat, le président Paul Biya. Tous les autres accusés poursuivis dans le cadre de la même procédure sont tout aussi relaxés.
Il s’agit de messieurs Pascal magnaguemabé, juge d’instruction au Tgi du Mfoundi à l’époque des faits déférés devant la justice américaine, de Jean Baptiste Bokam, secrétaire d’etat à la défense (sed), le lieu de détention de Yves michel Fotso, du colonel amadou, responsable de la prison annexe du Sed sise dans les locaux du service central de recherches judiciaires, de Justice Soh et de Innocent Abouem.
A travers cette procédure intentée contre les mis en cause, l’ex-adg de la Camair entendait obtenir de la justice américaine qu’elle condamne l’Etat du Cameroun, son chef de l’Etat, Paul Biya, le juge magnaguemabé, et Justice Soh pour poursuites abusives intentées contre sa personne. Lesquelles ont débouché sur sa condamnation à 25 ans de prison ferme le 21 septembre 2012.
Dans ses prétentions, Yves Michel Fotso s’attendait à ce que le tribunal de l’Orégon se prononce pour dénoncer, parallèlement, ses conditions de détention jugées inhumaines. D’où la mise en cause de ses geôliers : Jean Baptiste Bokam et le colonel Amadou.
Dans une annonce faite à la presse à son retour des Etats-Unis, l’avocat de l’Etat du Cameroun déclare avoir «défendu avec succès» ladite cause.
Me Akere Muna qui n’a pas souhaité en dire plus à cette occasion, dit réserver la primeur aux médias lors d’une conférence de presse prévue le lundi 02 septembre 2013 à 16 heures à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Cette rencontre, tient-il à rassurer, permettra de donner des explications sur la victoire camerounaise afin «d’éclairer l’opinion sur les tenants et les aboutissants de cette affaire».
Principal accusé dans des malversations à hauteur de 29 millions de dollars destinés à l’achat d’un aéronef neuf, le Bbj-2, destiné aux déplacements du chef de l’etat, Yves Michel Fotso a été reconnu coupable par le Tgi du Mfoundi dans la nuit du 21 au 22 septembre 2013 et condamné à 25 ans de prison ferme dans le cadre de cette nébuleuse affaire. L’exadg de la Camair emportera dans les abimes de ses 25 ans de réclusion, son ami et ancien Sgpr, Marafa Hamidou Yaya, ainsi que l’homme d’affaires Assene Nkou et le Dg de la Commercial Bank of Cameroon (Cbc) au moment du crime, Jean Louis Chapuis. Tous catalogués comme auteurs principaux du détournement des 29 millions de dollars. Entre remboursements du corps du délit au Cameroun, dénonciations des poursuites et de ses conditions de détention auprès des instances judiciaires américaines, Yves Michel Fotso se bat comme un beau diable, à la recherche - en vain - d’une bouée de sauvetage, d’une lucarne de sortie de son pénitencier du Sed.