Cameroun: un vieux dictateur toujours aux affaires - Partie 2: l'octogénaire apatride, ni beti, ni camerounais
YAOUNDE - 21 JUIN 2012
© Alexandre MANGA ZOA | Correspondance
"il va sans dire que le roi fainéant n’est pas bëti, le locataire d’Étoudi n’est pas un assimilé bëti, l’octogénaire n’est pas camerounais. Qui est-il donc cet homme, ce fossoyeur de la République ?"
© Alexandre MANGA ZOA | Correspondance
"il va sans dire que le roi fainéant n’est pas bëti, le locataire d’Étoudi n’est pas un assimilé bëti, l’octogénaire n’est pas camerounais. Qui est-il donc cet homme, ce fossoyeur de la République ?"
Cameroun: un vieux dictateur toujours aux affaires !
Partie 2: l'octogénaire apatride, ni bëti, ni camerounais
A/- De l’ascendance
Nombreux sont des enfants nés sous l'occupation franco-britannique qui, pour diverses raisons, ont eu une seconde famille, une famille adoptive. Celle-ci pouvait avoir des liens plus ou moins directs avec ce que d'aucuns appellent « la famille africaine ». Parfois orphelin ou né dans la précarité, cet enfant que l'on acceptait de recueillir dans sa maisonnée pouvait aussi être le fils prodige du village voire d'une contrée voisine. Dans la communauté de ceux que l'on nomme communément les bantu, faire un tel geste est une manifestation de l'humanisme. L'actuel occupant du palais de l'Unité fait partie de ces Hommes, issus de familles pauvres, qui, à un moment de leur vie, ont eu besoin d'un coup de pouce. L'octogénaire, le roi fainéant à perpétuité, puisqu'il s'agit de lui, est de ceux qui ont bénéficié de la générosité des Hommes originaires de son aire culturelle. André-Marie Mbida, premier chef d'État de facto du Cameroun d'expression française, a eu plusieurs enfants avec sa femme Marguerite née Marguerite-Marie Embolo. Celui qui deviendra le deuxième président de la République du Cameroun fait partie de « ses enfants adoptifs » (cf. Partie 1 : de l'ingratitude et des réseaux).
Le régime corrompu et anti-démocratique traverse actuellement une tourmente dont personne ne peut présager de l'issue compte tenu des aides occultes qu'il reçoit fréquemment. Des séminaires sont organisés dans des villes et des villages pour demander aux camerounais de soutenir vaille que vaille, coûte que coûte le locataire d'Étoudi, le vieil homme féru d'ésotérisme. Dans le sud camerounais, il est demandé de soutenir le « Nnom Ngui », un totem négatif faisant partie des démons, parce qu'il serait un bëti. Dans les autres régions du Cameroun, cet homme est présenté comme un camerounais qui aime sa patrie, se mettant à son service de façon désintéressée. Le groupuscule aux affaires fait même croire à l’apocalypse selon « saint Barthélémy » après le départ du Nnom Ngui âgé aujourd’hui de pas moins de 80 ans. Toutefois, il y a anguille sous roche : l'octogénaire, « le mauvais arbre fruitier » est un métèque, il n'est ni bëti ou assimilé bëti, ni camerounais.
B/- Qu’est-ce qu’être un Bëti ?
Étymologiquement, bëti qui dérive de deux mots « be » et « nti » signifie « les seigneurs ». Par définition, les bëti sont donc une société de seigneurs. André-Marie MBIDA, homme d'une probité sans faille et père adoptif de l'octogénaire, définit les populations bëti comme « des races de seigneurs très libres, de nobles hommes loyaux, francs, honnêtes, justes, aimant et disant la vérité, ennemis du mensonge, décidés, courageux, inébranlables, d’une énergie et d’un caractère indomptables sans peur ni reproche ».
Le vieil occupant du palais de l'Unité et certaines de ses « créatures », pour reprendre une expression chère à certains camerounais, qui se réclament pourtant d'appartenir originellement à l'aire géographique et culturelle Bëti ne sont donc pas des bëti; compte tenu de leurs actes et de leur comportement contraires à la véritable nature du Bëti authentique.
Ils intimident, menacent et provoquent leurs contradicteurs ! Ils ont instauré un régime de peur et de criminalisation. Ils recherchent des affrontements violents. Un bëti reste avant tout un homme loyal et honnête. Martin Belinga Eboutou, Jacques Fame Ndongo, Grégoire Owona, Edgar Alain Mebe Ngo’o, Benoit Ndong Soumhet, André Mama Fouda et leur créateur, le vieil homme féru d'ésotérisme, ne correspondent pas du tout à l'idéal et au concept philosophique Bëti.
Ils interdisent les réunions et manifestations publiques. Un bëti est épris de liberté, de justice et de paix. Le 9 février 1983, l'ancien séminariste affirma : « lors de ma prise de fonction en novembre 1982, j’ai juré devant la nation et devant l’histoire que je ferai de l’engagement et de la fidélité mes principes cardinaux. Je me suis engagé en particulier à protéger la Constitution (…). Croyez moi, je tiendrai cet engagement ». Pourtant il a modifié la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Un bëti est sincèrement fidèle dans sa conduite aux engagements pris, aux lois de l’honneur et de la probité. La parole du Nnom Ngui n’est pas sûre et fidèle, elle vaut « zéro macabo ». L'octogénaire n’est pas loyal, franc et honnête (crédible).
Craignant tout débat public, ses créatures et lui même contrôlent les médias publics et privés. Ceci permet de limiter leur accès aux opposants de son régime corrompu et anti-démocratique. Truquer des élections est leur apanage. Un bëti est un homme juste et honnête.
L'ancien séminariste dirige un État néo-colonial oppresseur et irrespectueux. Il est le chef d’un régime policier répressif qui n’en finit plus d’écraser les populations camerounaises sous la corruption, la peur de la coercition et la fraude électorale. Commandant en chef d’un tel régime, le vieux locataire d'Étoudi et sa garde rapprochée, ses « chiens de garde », pour parler comme à Étoa-Meki, que sont Martin Belinga Eboutou, Jacques Fame Ndongo, Edgar Alain Mebe Ngo’o et Grégoire Owona, pour ne citer que ces quelques exemples, n’ont pas de grandeur, de dignité et il leur manque, à n’en point douter, l’élévation morale. Un bëti est un noble homme.
L’association sibylline de l'ancien séminariste, le RDPC, est un groupement arrogant, méprisant, refusant tout dialogue franc. Un bëti étant par définition un homme sincère, il ne s’assimile pas à un système exclusif, ostracisant, totalitaire et arbitraire, il refuse de militer dans une telle organisation. Par ailleurs, le vieux locataire d'Étoudi n’est pas sincère dans ses déclarations. Ainsi, ces propos - « Qu’est ce que la démocratie ? La démocratie, c’est avant tout la liberté : Liberté de la presse ; Liberté d’opinion ; Liberté d’expression ; Liberté d’association ; Élection libres. (…) La démocratie se définit aussi par : l’indépendance de la magistrature, le respect des droits de l’homme. (…) La démocratie c’est aussi : le respect de la loi, car un peuple et un État ne sont forts que quand les lois sont fermes, appliquées avec rigueur et respectées par tous ; le respect des droits et des idées des autres ; l’acceptation des différences de l’autre ; la réciprocité des obligations des uns vis-à-vis des autres ! » - tenus le 28 juin 1990 par le roi fainéant prouvent notre assertion. Ses paroles sont un gros mensonge. Un bëti est un honnête homme aimant et disant la vérité; il est un ennemi du mensonge.
Le seul baromètre fiable en démocratie reste un scrutin sincère, libre, équitable, démocratique et transparent aux résultats incontestables. Tous les critères réunis pour une telle élection conduiraient irréversiblement le RDPC et son chef hors du pouvoir. Il manque au vieux le courage nécessaire pour accepter et reconnaître sa défaite. Un bëti est un homme qui ne se laisse ni abattre ni décourager. Il subit avec fierté les orages de la vie. Il assume avec dignité ses errements et ses turpitudes. L'ancien séminariste n’est pas un bâti.
Pour justifier son incapacité à faire du Cameroun un Pays Solidaire, Prospère et Dynamique - Pour légitimer ses innombrables échecs à améliorer le pouvoir d’achat des camerounais, à construire des écoles, des universités, des hôpitaux, des autoroutes, instaurer une assurance maladie et une sécurité sociale (digne), moderniser le système financier ... le vieil homme féru d'ésotérisme se réfugie derrière des arguments fallacieux sur la crise financière (cf. son discours à la 64ème Session de l’Assemblée Générale de l’ONU) à un tel point que ses pairs sont obligés de brandir quelques exemples de réussites en Afrique subsaharienne; une façon pour eux de démonter ses arguments perfides. Un bëti est d’une énergie et d’un caractère indomptable. Ainsi, même en cas de difficultés liées aux externalités d’une crise, il finit toujours par trouver des ressources nécessaires pour se relever puisque par définition, il est intraitable. L'ancien séminariste a été dompté par la crise, la corruption, la dégradation du pouvoir d’achat et le travestissement des mœurs de la société camerounaise.
Un bëti est un seigneur, qui dit seigneur dit amour, travail, justice, équité et probité. Un seigneur s’assure toujours non seulement du bien-être de la communauté mais aussi du bien-être de chaque citoyen. Pour cela, un seigneur doit avoir du discernement. Le nombre de prisonniers de l’opération épervier, issu de la même fratrie, montre à souhait que leur père, l'ancien séminariste, est comparable à un mauvais arbre fruitier. Ce vieil homme n'est pas un bâti.
Un bëti, un seigneur n’impose pas sa personne par le haut, il ne gouverne pas contre la volonté des peuples. Un bëti, un seigneur est un ardent défenseur de la démocratie et de la justice sociale. Se refusant de travestir ses mœurs, il ne fait aucunement dans le mélange des genres. Un bëti n’est pas un Staline c’est-à-dire un ignorant de la base même de l’humanité et de l’individualité des autres. L'ancien séminariste n’est pas un bëti. Le vieux locataire d'Étoudi et ses créatures ne sont pas des camerounais.
C/- Qu’est-ce qu’être un Camerounais ? [1]
En 1957, lorsqu’André-Marie MBIDA fait adopter l'actuelle devise du Cameroun qui porte en elle toutes les valeurs réelles et fondamentales de la République donc de chaque citoyen, il définit par la même occasion la règle de conduite de tout camerounais. En termes plus clairs, pour lui, être camerounais c'est d’obéir et de se conformer scrupuleusement à la devise du Cameroun : Paix - Travail – Patrie. À cet égard, l'ancien séminariste qu'il a recueilli avant l'indépendance du Cameroun n'est pas un camerounais. Philémon Yang, Martin Belinga Eboutou, Jacques Fame Ndongo, René Sadi, Grégoire Owona, Pierre Moukoko Mbonjo, Edgar Alain Mebe Ngo'o, Laurent Esso, Peter Agbor Tabi, Issa Tchiroma Bakary et leurs acolytes du gouvernement ne sont pas des camerounais.
Sous le règne de l’ancien séminariste, roi fainéant à perpétuité, le Cameroun n’est pas une terre de paix. Les Camerounais sont en guerre depuis des décennies :
Scolariser son enfant au Cameroun est une vraie guerre pour les familles camerounaises. Le suivi scolaire est un défi pédagogique permanent. L’école comme ascenseur social, comme instrument de régulation et d’égalité des chances républicaines est remise en cause par le système du vieil homme féru d’ésotérisme. Le « roi Salomon camerounais » n’est donc pas un homme de paix, il a instauré des castes, un apartheid politico-socio-économique au pays des lions indomptables, il n’est pas camerounais.
Les soins de santé sont un acte de guerre, un combat à risque, pour la majeure partie des familles camerounaises. Les hôpitaux dotés d’un équipement de base digne de formations médicales modernes sont pratiquement inexistants. L’accès aux hôpitaux, aux médecins, aux soins et aux médicaments signe une injustice permanente au Cameroun. Mais le roi fainéant et sa cour se font évacuer à l’étranger, ils se font soigner dans les meilleurs hôpitaux du monde. L’octogénaire n’est pas un homme épris de paix, il n’est pas camerounais.
L’évacuation des produits de base et autres produits de rentes de nos campagnes vers nos villes est une bataille acharnée et sans fin que livrent les paysans. L’état des routes camerounaises est indescriptible de délabrement. Le réseau routier bitumé s’amenuise au lieu de s’étendre. En mars 1985 à Bamenda, le roi fainéant affirma que des « matières premières tirées de notre sol, la plus précieuse demeure notre production agricole, garante de notre autosuffisance alimentaire, priorité des priorités. (…) Il est plus que temps, (…) que l’agriculture camerounaise prenne résolument le chemin de sa modernisation ». En 2012, l’octogénaire n’a toujours rien fait pour améliorer la situation des nos paysans. Quoi de plus normal, il n’est pas camerounais.
Le vieux locataire d’Étoudi et son organisation de copains, le RDPC ne travaillent pas. Pourtant les camerounais sont connus pour être des bosseurs, des adeptes du travail bien fait. Si un camerounais était le capitaine du navire Cameroun, cela se constaterait à l’essor économique du pays, cela se mesurerait par le panier de la ménagère, cela se saurait par l’état de nos routes, l’entretien des bâtiments et autres édifices publics, la propreté de nos villes, l’urbanisation de la nation, la création d’écoles, de collèges, de lycées et d’universités gratuites, de centres hospitaliers régionaux, départementaux et d’arrondissements. Le bonheur des camerounais se verrait si l’octogénaire et ses acolytes travaillaient bien. Le fainéant n’est pas camerounais.
Le vieil homme féru d’ésotérisme a refusé le consensus national, il a craché sur les accords Tripartite, il n’a pas tenu parole. Un patriote se met au service de la nation, il est un partisan des idées républicaines. Depuis 30 ans, l’octogénaire réalise la déconstruction systématique de son propre discours par ses carences, ses incohérences, son inconséquence, son inaptitude à la démocratie et son incapacité chronique à impulser le progrès par une réflexion réelle sur les grands dossiers de la nation, par son refus du dialogue et par son rejet des contributions de toutes natures provenant d’Hommes refusant ses méthodes scabreuses de travail et son manque d’horizon politique économique et social. L’occupant du palais de l’Unité n’est pas un patriote. Il est décidé à s'éterniser au pouvoir.
Au regard de tout ce qui précède, il va sans dire que le roi fainéant n’est pas bëti, le locataire d’Étoudi n’est pas un assimilé bëti, l’octogénaire n’est pas camerounais. Qui est-il donc cet homme, ce fossoyeur de la République ?
[1] L'argumentaire est en partie tiré de cette lettre de Louis-Tobie Mbida
Alexandre MANGA ZOA
PDC
Partie 2: l'octogénaire apatride, ni bëti, ni camerounais
A/- De l’ascendance
Nombreux sont des enfants nés sous l'occupation franco-britannique qui, pour diverses raisons, ont eu une seconde famille, une famille adoptive. Celle-ci pouvait avoir des liens plus ou moins directs avec ce que d'aucuns appellent « la famille africaine ». Parfois orphelin ou né dans la précarité, cet enfant que l'on acceptait de recueillir dans sa maisonnée pouvait aussi être le fils prodige du village voire d'une contrée voisine. Dans la communauté de ceux que l'on nomme communément les bantu, faire un tel geste est une manifestation de l'humanisme. L'actuel occupant du palais de l'Unité fait partie de ces Hommes, issus de familles pauvres, qui, à un moment de leur vie, ont eu besoin d'un coup de pouce. L'octogénaire, le roi fainéant à perpétuité, puisqu'il s'agit de lui, est de ceux qui ont bénéficié de la générosité des Hommes originaires de son aire culturelle. André-Marie Mbida, premier chef d'État de facto du Cameroun d'expression française, a eu plusieurs enfants avec sa femme Marguerite née Marguerite-Marie Embolo. Celui qui deviendra le deuxième président de la République du Cameroun fait partie de « ses enfants adoptifs » (cf. Partie 1 : de l'ingratitude et des réseaux).
Le régime corrompu et anti-démocratique traverse actuellement une tourmente dont personne ne peut présager de l'issue compte tenu des aides occultes qu'il reçoit fréquemment. Des séminaires sont organisés dans des villes et des villages pour demander aux camerounais de soutenir vaille que vaille, coûte que coûte le locataire d'Étoudi, le vieil homme féru d'ésotérisme. Dans le sud camerounais, il est demandé de soutenir le « Nnom Ngui », un totem négatif faisant partie des démons, parce qu'il serait un bëti. Dans les autres régions du Cameroun, cet homme est présenté comme un camerounais qui aime sa patrie, se mettant à son service de façon désintéressée. Le groupuscule aux affaires fait même croire à l’apocalypse selon « saint Barthélémy » après le départ du Nnom Ngui âgé aujourd’hui de pas moins de 80 ans. Toutefois, il y a anguille sous roche : l'octogénaire, « le mauvais arbre fruitier » est un métèque, il n'est ni bëti ou assimilé bëti, ni camerounais.
B/- Qu’est-ce qu’être un Bëti ?
Étymologiquement, bëti qui dérive de deux mots « be » et « nti » signifie « les seigneurs ». Par définition, les bëti sont donc une société de seigneurs. André-Marie MBIDA, homme d'une probité sans faille et père adoptif de l'octogénaire, définit les populations bëti comme « des races de seigneurs très libres, de nobles hommes loyaux, francs, honnêtes, justes, aimant et disant la vérité, ennemis du mensonge, décidés, courageux, inébranlables, d’une énergie et d’un caractère indomptables sans peur ni reproche ».
Le vieil occupant du palais de l'Unité et certaines de ses « créatures », pour reprendre une expression chère à certains camerounais, qui se réclament pourtant d'appartenir originellement à l'aire géographique et culturelle Bëti ne sont donc pas des bëti; compte tenu de leurs actes et de leur comportement contraires à la véritable nature du Bëti authentique.
Ils intimident, menacent et provoquent leurs contradicteurs ! Ils ont instauré un régime de peur et de criminalisation. Ils recherchent des affrontements violents. Un bëti reste avant tout un homme loyal et honnête. Martin Belinga Eboutou, Jacques Fame Ndongo, Grégoire Owona, Edgar Alain Mebe Ngo’o, Benoit Ndong Soumhet, André Mama Fouda et leur créateur, le vieil homme féru d'ésotérisme, ne correspondent pas du tout à l'idéal et au concept philosophique Bëti.
Ils interdisent les réunions et manifestations publiques. Un bëti est épris de liberté, de justice et de paix. Le 9 février 1983, l'ancien séminariste affirma : « lors de ma prise de fonction en novembre 1982, j’ai juré devant la nation et devant l’histoire que je ferai de l’engagement et de la fidélité mes principes cardinaux. Je me suis engagé en particulier à protéger la Constitution (…). Croyez moi, je tiendrai cet engagement ». Pourtant il a modifié la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Un bëti est sincèrement fidèle dans sa conduite aux engagements pris, aux lois de l’honneur et de la probité. La parole du Nnom Ngui n’est pas sûre et fidèle, elle vaut « zéro macabo ». L'octogénaire n’est pas loyal, franc et honnête (crédible).
Craignant tout débat public, ses créatures et lui même contrôlent les médias publics et privés. Ceci permet de limiter leur accès aux opposants de son régime corrompu et anti-démocratique. Truquer des élections est leur apanage. Un bëti est un homme juste et honnête.
L'ancien séminariste dirige un État néo-colonial oppresseur et irrespectueux. Il est le chef d’un régime policier répressif qui n’en finit plus d’écraser les populations camerounaises sous la corruption, la peur de la coercition et la fraude électorale. Commandant en chef d’un tel régime, le vieux locataire d'Étoudi et sa garde rapprochée, ses « chiens de garde », pour parler comme à Étoa-Meki, que sont Martin Belinga Eboutou, Jacques Fame Ndongo, Edgar Alain Mebe Ngo’o et Grégoire Owona, pour ne citer que ces quelques exemples, n’ont pas de grandeur, de dignité et il leur manque, à n’en point douter, l’élévation morale. Un bëti est un noble homme.
L’association sibylline de l'ancien séminariste, le RDPC, est un groupement arrogant, méprisant, refusant tout dialogue franc. Un bëti étant par définition un homme sincère, il ne s’assimile pas à un système exclusif, ostracisant, totalitaire et arbitraire, il refuse de militer dans une telle organisation. Par ailleurs, le vieux locataire d'Étoudi n’est pas sincère dans ses déclarations. Ainsi, ces propos - « Qu’est ce que la démocratie ? La démocratie, c’est avant tout la liberté : Liberté de la presse ; Liberté d’opinion ; Liberté d’expression ; Liberté d’association ; Élection libres. (…) La démocratie se définit aussi par : l’indépendance de la magistrature, le respect des droits de l’homme. (…) La démocratie c’est aussi : le respect de la loi, car un peuple et un État ne sont forts que quand les lois sont fermes, appliquées avec rigueur et respectées par tous ; le respect des droits et des idées des autres ; l’acceptation des différences de l’autre ; la réciprocité des obligations des uns vis-à-vis des autres ! » - tenus le 28 juin 1990 par le roi fainéant prouvent notre assertion. Ses paroles sont un gros mensonge. Un bëti est un honnête homme aimant et disant la vérité; il est un ennemi du mensonge.
Le seul baromètre fiable en démocratie reste un scrutin sincère, libre, équitable, démocratique et transparent aux résultats incontestables. Tous les critères réunis pour une telle élection conduiraient irréversiblement le RDPC et son chef hors du pouvoir. Il manque au vieux le courage nécessaire pour accepter et reconnaître sa défaite. Un bëti est un homme qui ne se laisse ni abattre ni décourager. Il subit avec fierté les orages de la vie. Il assume avec dignité ses errements et ses turpitudes. L'ancien séminariste n’est pas un bâti.
Pour justifier son incapacité à faire du Cameroun un Pays Solidaire, Prospère et Dynamique - Pour légitimer ses innombrables échecs à améliorer le pouvoir d’achat des camerounais, à construire des écoles, des universités, des hôpitaux, des autoroutes, instaurer une assurance maladie et une sécurité sociale (digne), moderniser le système financier ... le vieil homme féru d'ésotérisme se réfugie derrière des arguments fallacieux sur la crise financière (cf. son discours à la 64ème Session de l’Assemblée Générale de l’ONU) à un tel point que ses pairs sont obligés de brandir quelques exemples de réussites en Afrique subsaharienne; une façon pour eux de démonter ses arguments perfides. Un bëti est d’une énergie et d’un caractère indomptable. Ainsi, même en cas de difficultés liées aux externalités d’une crise, il finit toujours par trouver des ressources nécessaires pour se relever puisque par définition, il est intraitable. L'ancien séminariste a été dompté par la crise, la corruption, la dégradation du pouvoir d’achat et le travestissement des mœurs de la société camerounaise.
Un bëti est un seigneur, qui dit seigneur dit amour, travail, justice, équité et probité. Un seigneur s’assure toujours non seulement du bien-être de la communauté mais aussi du bien-être de chaque citoyen. Pour cela, un seigneur doit avoir du discernement. Le nombre de prisonniers de l’opération épervier, issu de la même fratrie, montre à souhait que leur père, l'ancien séminariste, est comparable à un mauvais arbre fruitier. Ce vieil homme n'est pas un bâti.
Un bëti, un seigneur n’impose pas sa personne par le haut, il ne gouverne pas contre la volonté des peuples. Un bëti, un seigneur est un ardent défenseur de la démocratie et de la justice sociale. Se refusant de travestir ses mœurs, il ne fait aucunement dans le mélange des genres. Un bëti n’est pas un Staline c’est-à-dire un ignorant de la base même de l’humanité et de l’individualité des autres. L'ancien séminariste n’est pas un bëti. Le vieux locataire d'Étoudi et ses créatures ne sont pas des camerounais.
C/- Qu’est-ce qu’être un Camerounais ? [1]
En 1957, lorsqu’André-Marie MBIDA fait adopter l'actuelle devise du Cameroun qui porte en elle toutes les valeurs réelles et fondamentales de la République donc de chaque citoyen, il définit par la même occasion la règle de conduite de tout camerounais. En termes plus clairs, pour lui, être camerounais c'est d’obéir et de se conformer scrupuleusement à la devise du Cameroun : Paix - Travail – Patrie. À cet égard, l'ancien séminariste qu'il a recueilli avant l'indépendance du Cameroun n'est pas un camerounais. Philémon Yang, Martin Belinga Eboutou, Jacques Fame Ndongo, René Sadi, Grégoire Owona, Pierre Moukoko Mbonjo, Edgar Alain Mebe Ngo'o, Laurent Esso, Peter Agbor Tabi, Issa Tchiroma Bakary et leurs acolytes du gouvernement ne sont pas des camerounais.
Sous le règne de l’ancien séminariste, roi fainéant à perpétuité, le Cameroun n’est pas une terre de paix. Les Camerounais sont en guerre depuis des décennies :
Scolariser son enfant au Cameroun est une vraie guerre pour les familles camerounaises. Le suivi scolaire est un défi pédagogique permanent. L’école comme ascenseur social, comme instrument de régulation et d’égalité des chances républicaines est remise en cause par le système du vieil homme féru d’ésotérisme. Le « roi Salomon camerounais » n’est donc pas un homme de paix, il a instauré des castes, un apartheid politico-socio-économique au pays des lions indomptables, il n’est pas camerounais.
Les soins de santé sont un acte de guerre, un combat à risque, pour la majeure partie des familles camerounaises. Les hôpitaux dotés d’un équipement de base digne de formations médicales modernes sont pratiquement inexistants. L’accès aux hôpitaux, aux médecins, aux soins et aux médicaments signe une injustice permanente au Cameroun. Mais le roi fainéant et sa cour se font évacuer à l’étranger, ils se font soigner dans les meilleurs hôpitaux du monde. L’octogénaire n’est pas un homme épris de paix, il n’est pas camerounais.
L’évacuation des produits de base et autres produits de rentes de nos campagnes vers nos villes est une bataille acharnée et sans fin que livrent les paysans. L’état des routes camerounaises est indescriptible de délabrement. Le réseau routier bitumé s’amenuise au lieu de s’étendre. En mars 1985 à Bamenda, le roi fainéant affirma que des « matières premières tirées de notre sol, la plus précieuse demeure notre production agricole, garante de notre autosuffisance alimentaire, priorité des priorités. (…) Il est plus que temps, (…) que l’agriculture camerounaise prenne résolument le chemin de sa modernisation ». En 2012, l’octogénaire n’a toujours rien fait pour améliorer la situation des nos paysans. Quoi de plus normal, il n’est pas camerounais.
Le vieux locataire d’Étoudi et son organisation de copains, le RDPC ne travaillent pas. Pourtant les camerounais sont connus pour être des bosseurs, des adeptes du travail bien fait. Si un camerounais était le capitaine du navire Cameroun, cela se constaterait à l’essor économique du pays, cela se mesurerait par le panier de la ménagère, cela se saurait par l’état de nos routes, l’entretien des bâtiments et autres édifices publics, la propreté de nos villes, l’urbanisation de la nation, la création d’écoles, de collèges, de lycées et d’universités gratuites, de centres hospitaliers régionaux, départementaux et d’arrondissements. Le bonheur des camerounais se verrait si l’octogénaire et ses acolytes travaillaient bien. Le fainéant n’est pas camerounais.
Le vieil homme féru d’ésotérisme a refusé le consensus national, il a craché sur les accords Tripartite, il n’a pas tenu parole. Un patriote se met au service de la nation, il est un partisan des idées républicaines. Depuis 30 ans, l’octogénaire réalise la déconstruction systématique de son propre discours par ses carences, ses incohérences, son inconséquence, son inaptitude à la démocratie et son incapacité chronique à impulser le progrès par une réflexion réelle sur les grands dossiers de la nation, par son refus du dialogue et par son rejet des contributions de toutes natures provenant d’Hommes refusant ses méthodes scabreuses de travail et son manque d’horizon politique économique et social. L’occupant du palais de l’Unité n’est pas un patriote. Il est décidé à s'éterniser au pouvoir.
Au regard de tout ce qui précède, il va sans dire que le roi fainéant n’est pas bëti, le locataire d’Étoudi n’est pas un assimilé bëti, l’octogénaire n’est pas camerounais. Qui est-il donc cet homme, ce fossoyeur de la République ?
[1] L'argumentaire est en partie tiré de cette lettre de Louis-Tobie Mbida
Alexandre MANGA ZOA
PDC