CAMEROUN – UN AUTRE JOURNALISTE FAUCHE Le régime Biya, principal bénéficiaire de la mort de Njawé
CAMEROUN – UN AUTRE JOURNALISTE FAUCHE
Le régime Biya, principal bénéficiaire de la mort de Njawé
Tous les articles que Njawé promettait d’écrire sur la Convention de Washington n’apparaîtront jamais. Parce qu’aucun autre journaliste ne pourra jamais mettre ensemble ses notes écrites et surtout celles dans son esprit pour écrire l’article qu’il voulait. L’écho qu’il voulait faire au Cameroun de cette Convention ne sera pas entendu. Biya et son régime sont débarrassés du trouble fête à l’approche de sa rencontre avec Barack Obama et des élections de 2011. Les agents au service du régime Biya, conscients que leur roi est le premier suspect, sont en ordre de bataille sur Internet et dans la presse locale pour vite désigner des « comploteurs » et autres « assassins » de Njawe aux Etats-Unis.La panne ayant conduit à l’accident de la voiture transportant Njawé (Si panne il y a eu vraiment) n’était elle pas un sabotage, et pourquoi pas un attentat ? L’hôtel dans lequel logeait Njawé, Guérandi et d’autres, comprenait tout aussi des agents de renseignements au service du pouvoir de Yaoundé. Que dire d’une attaque mystique en provenance du centre de satanisme qu’est Etoudi ?
Ndzana Seme
BALTIMORE 07/13/2010 - La nouvelle nous est tombée dessus comme un couperet hier vers 15 heures ET. Un coup de fil d’un Camerounais, Moïse Ngomsu Foki, pour vérifier si c’est vrai que Pius a eu un accident en Virginie. Deux coups de fils quelques minutes plus tard confirment que tel est le cas… et qu’il est MORT.
Suivent d’autres appels où la plupart des interlocuteurs ne parviennent pas à masquer leurs pleurs. Telle cette jeune femme, Mireille Dieupe, qui nous avait accostés tous les deux, Njawe et moi, à la pause de la Convention, pour nous inviter à travailler ensemble avec toute la presse camerounaise pour la cause du Changement.
« J’espère que toi et moi, nous nous entendrons seulement après nous être cassés les pommes. Et tiens toi bien, c’est toi qui seras par terre ».
C’était l’une des dernières blagues qu’il m’a lancées dans la nuit du 10 juillet quand nous travaillions ensemble à l’hôtel. C’était toujours ainsi toutes les fois que nous nous rencontrions. Nous simulions toujours des bagarres afin de bien rire ensemble de nos divergences d’opinions, quelles que profondes soient elles. Car Njawe était très bon pour désamorcer les conflits.
Notre dernier semblant de conflit portait sur mon interview qu’il n’avait pas publiée. Car Njawe, malgré sa position de président d’un groupe de presse, restait à chaque instant de sa vie le reporter ordinaire qui n’hésitait jamais à tendre le micro… même à son confrère journaliste.
Mais quel homme généreux, Njawe ! J’ai par exemple consommé pendant plus d’un mois les colas et le café camerounais qu’il m’avait offerts à Genève l’an dernier, après les avoir trimballés depuis le Cameroun dans sa mallette.
Au moment où ce combattant de la liberté de la presse est fauché aussi violemment, il avait sur lui une multitude d’interviews qu’il avait accumulées depuis quatre jours qu’il était dans la région du DC, logé dans l’hôtel Crowne de Siver Spring au Maryland. Il avait aussi sur lui une multitude de notes.
Car, comme il le disait dans son intervention lors de la Convention, il était venu pour regarder et écouter, afin d’aller en faire écho et rendre compte au Cameroun. Et il avait déclaré la veille de sa mort, lors d’une réunion, qu’avec tout ce qu’il a accumulé, la Convention de Washington sera sur les colonnes de toutes les éditions du Messager pendant le prochain un mois ou plus.
C’est certain que tous les articles qu’il devait écrire n’apparaîtront jamais, parce qu’aucun autre journaliste ne pourra jamais mettre ensemble ses notes écrites et surtout pas celles dans son esprit pour écrire l’article qu’il voulait.
A qui profite le crime ?
Quand on retient que Barrack Obama aurait invité Paul Biya à DC en Août prochain, et qu’une mauvaise publicité contre lui par les Camerounais n’est pas parmi ses souhaits. Quand on sait que les intervenants camerounais de cette convention ont tous dénoncé le caractère dictatorial, anti-démocratique et terroriste du régime de Paul Biya, et demandé unanimement que ce gouvernement ennemi du Peuple Camerounais tombe. Quand on sait que la dictature de Biya ne souhaite pas que le Peuple camerounais connaisse les critiques acerbes formulées par la Convention de Washington.
L’on comprend clairement que le plus grand bénéficiaire de la mort subite de Pius Njawé est le régime de Paul Biya. Sinon comment comprendre que certains agents au service du régime intervenant sur les sites Internet et au pays n’aient pas fait l’économie de la célébration de leur victoire. C’est ainsi qu’ils n’ont pas hésité d’accuser la Camdiac et Jean Bosco Tagne d’avoir tué Njawé afin de bien semer la confusion ?
Une analyse de l’accident qui a coûté la vie de Njawé amène des constats troublants, auxquelles l’on espère, même timidement, que la police de Virginie trouvera des réponses satisfaisantes.
Quand on sait qu’aux Etats-Unis vivent des centaines de milliers de Camerounais et que c’est rarement, souvent annuellement sinon après plusieurs mois seulement, que l’on apprend qu’un Camerounais est mort d’accident de route. L’on comprend très difficilement que ce soit seulement Pius Njawé, venu du Cameroun quatre jours auparavant, qui vienne fausser cette faible « malchance » de mort des Camerounais par accident de route aux USA.
Qu’est-ce qui a provoqué la perte aussi rapide de vitesse de la voiture transportant Njawé, roulant semble-t-il sur le troisième couloir de gauche, pour que le camion assassin n’ait pas pu ralentir pour éviter de la cogner ?
Pour avoir une telle perte rapide de vitesse, une voiture doit avoir une panne, soit de crevaison, soit d’un moteur qui s’est éteint et qui exerce le frein à moteur. Si c’était la crevaison, le pneu a-t-il éclaté tout seul ou quelqu’un l’a-t-il fait éclater à partir d’un autre véhicule ?
Si c’est le moteur qui s’est éteint, la voiture était-elle sabotée ? Surtout quand on sait que cette voiture de 1994 était vieille et pouvait donc servir de meilleur prétexte pour couvrir un montage d’accident.
Au moment où nous écrivions ces lignes, nous nous en tenions aux déclarations de la police de Virginie selon lesquelles la voiture avait perdu de vitesse et s’était arrêtée, une version qui ne peut être que celle du chauffeur du camion assassin.
Le jeune homme qui conduisait la voiture Lexus transportant est revenu du comma et, hier 14 juillet, il a parlé. D’après lui, sa voiture ne s’est nullement pas arrêtée. Le camion les a cognés subitement de derrière au moment où il avait fini de changer la ligne.
Le jeune homme qui conduisait la voiture Lexus transportant Njawe est revenu du comma et, hier 14 juillet, il a parlé. D’après lui, sa voiture ne s’est nullement pas arrêtée. Le camion les a cognés subitement de derrière au moment où il avait fini de changer de couloir.
Des sources locales, une grande opération d’assassinats par le pouvoir Biya, nommée " Opération Cigale". Elle mobiliserait des corps pluridisciplinaires tels que des militaires, des journalistes, des gendarmes, des "étudiants", des "hommes d'affaires", des prostitués, qui ont été envoyés un peu partout et particulièrement en Allemagne, en France, aux USA, au Canada, au Burkina Faso, au Tchad, et en RCA. Des personnalités de tout bord, d’après l’une d’elles, vont être tuées, neutralisées ou anéanties très prochainement, notamment le Cardinal Tumi, Noucti, Cavayé Dibril, Noucti Tchokwago, Djino Léandre, Abanda Kpama, Me YONDO Black, Ndzana Nsémé,Talla Jean-Bosco, James Onobiono, Joseph Owona, les colonels Mbida du quartier général, Eyenga du Btap, Etoundi de la 2e région militaire, et plusieurs officiers supérieurs de l’armée et de la police. etc...
l y a cependant lieu de questionner cette source d’information d’Aurore Plus qui, comme l’avertit l’intervention radio de Jean Vincent Tchinehom ci-contre, releve plus de la manipulation cynique, qui va jusqu’a l’insulte de declarer que le grand combattant Pius Njawe aurait membre d’un groupuscule promu par Djino Leandre, appele CRLK et dont le web site est www.crlkamerun.com. Un groupe qui n’a d’existence relle que sur Internet, pour ne pas en dire plus ici.
Un constat personnel m’a fait constater que l’hôtel dans lequel logeait Njawé, Guérandi et d’autres, comprenait tout aussi des agents de renseignements au service du pouvoir de Yaoundé.
Tel cet individu qui le 10 juillet, depuis la salle de la Convention à la fin des travaux, s’était présenté à moi comme un « frère » qui ne cessait de me parler Ewondo, tout en se passant pourtant pour un Eton Essélé. Il m’avait acheté un jus au bar de l’hôtel après avoir longuement insisté, et proposait que je sorte manger avec lui. J’avais décliné et lui avais confié quelqu’un d’autre. Curieusement, il s’était aussitôt éclipsé. L’individu répondait à toutes les apparences d’un agent de renseignements du pouvoir de Yaoundé.
C’est dire que la voiture de Njawe pouvait bien avoir été sabotée et pouvait être suivie, parce que des agents de Biya surveillaient ses mouvements à partir de cet hôtel. Nous disposons par ailleurs de l’information selon laquelle au moins quinze éléments de la Dgre du pouvoir Biya sont arrivés dans la région du DC avant et pendant cette Convention.
La piste de l’attaque mystique
Le Cameroun est de nos jours secoué par la multiplication des attaques d’une sorcellerie de plus en plus grandissante. De sorte que dans toutes les églises, catholiques comme protestantes, les pasteurs et prêtres se spécialisent de plus en plus dans l’exorcisme et les guérisons des affections spirituelles.
Par ailleurs, il est documenté et de notoriété publique que Paul Biya et son entourage sont versés profondément dans les pratiques magiques et recourent systématiquement à la sorcellerie pour conserver le pouvoir. Paul Biya puise dans les caisses du trésor public et dans celles de la société nationale des hydrocarbures pour payer les services sataniques à travers le monde, dont l’affaire des 15 milliards de francs Cfa payés à une secte occulte française n’en est que le bout de l’iceberg.
Les sorciers sont organisés en réseaux. Que ce soit dans un village au fin fond de Nguélémendouga ou à Washington, des réseaux de sorcellerie existent et communiquent sans difficulté.
Quand un sorcier, disons Beti, veut tuer une victime qui est un bamiléké, il doit passer par la famille dans laquelle se trouvent les racines de la vie de la victime. Des fois il peut aussi passer par un intime de la victime, comme une épouse. Le réseau de sorcellerie de la famille de la victime est seul capable de la « donner » à l’ennemi, parce que ses sorciers portent le même sang qu’elle. Ils peuvent la « donner », parce qu’en le faisant c’est comme s’ils se donnaient eux-mêmes.
C’est une fois « donné » par les siens que l’ennemi a tous les pouvoirs sur la victime, qu’il peut dès lors frapper comme il désire. Soit en bloquant son destin, en le maudissant, ou alors en le tuant.
La protection la plus efficace contre la sorcellerie est celle de Dieu. Parce que suivant la dualité universelle, il n’y a que Dieu qui puisse vaincre Satan. Utiliser un autre pouvoir de Satan pour vaincre une attaque satanique est souvent une vaine solution.
Hors, je sais personnellement que Pius Njawé était un fervent Chrétien qui fait sa prière au moins une fois par jour. Pius a dû faire sa prière le matin du ce 12 juillet fatal. Même comme les prières ne contrent et ne démantèlent pas toutes avec la même efficacité les forces de sorcellerie. Toujours est-il qu’il priait beaucoup. Il ne devait par conséquent pas se faire frapper aussi violemment par l’esprit de la mort subite. Mais ceci serait sous-estimer la puissance des forces magiques au pouvoir au Cameroun.
CAMEROUN,DECES DE PIUS NJAWE: VIGILANCE, ET ENCORE VIGILANCE
Bonjour !La mort brutale et tragique du Journaliste et Editeur camerounais Pius Njawe, décédé le 12 juillet 2010 sur le territoire américain n’a pas fini de dévoiler le côté sombre et lugubre du cœur humain, naturellement enclin à la turpitude ! Comment expliquer autrement toutes les insanités qui circulent au sujet de cette mort sur internet ? Tout se passe comme si une main scélérate tapie dans l’ombre cherche, par tous les moyens à entretenir le flou autour de la disparition de notre ami Pius. D’abord il y a eu cette fausse photo du véhicule dans lequel il était supposé se trouver. Même Le Messager a publié cette fameuse photo! Une conséquence de ce que la presse locale ne peut compter que sur des témoignages indirects et lointains.
« Une problématique qui nous expose aux manipulations diverses, intentionnelles ou provoquées par la folie des rumeurs et des émotions, ou encore la culture du soupçon », écrit Le Messager qui a enfin diffusé mardi dernier les vraies photos de l’accident en présentant des excuses à ses lecteurs qui ont sans doute eu l’impression de regarder un film de cinéma où l’on raconte une histoire vraie avec des fausses images, ou une histoire fausse avec des images vraies.
Il a été également dit que le véhicule en question était tombé en panne sur l’autoroute. Or nous apprenons maintenant, d’après le témoignage du chauffeur du véhicule enfin sorti du coma, que le véhicule dans lequel Pius se trouvait n’a jamais été en panne de quoi que se soit. Pour lui, « la Lexus roulait normalement sur l’autoroute en direction de la Virginie, sans le moindre problème technique ni une panne quelconque. » Pendant ce temps, Pius Njawe, visiblement fatigué, somnolait. Ce qui expliquerait d’ailleurs qu’il n’ait pas eu le temps de réagir au moment où un camion fou a percuté la Lexus à l’arrière. Autre témoignage, autre version. Le chauffeur du camion de la mort, un sexagénaire, affirme avoir aperçu la Lexus en panne garée sur le bas-côté. D’où vient-il alors qu’il se soit dirigé derrière elle jusqu’à la cogner si violemment et l’entraîner ?
Le FBI, qui s’est saisi de l’affaire, devra répondre à cette question, afin que nous sachions dans quelles circonstances exactes s’est produit l’accident mortel de Pius Njawe.
Cette recherche de la vérité est essentielle car elle va nous permettre de circonscrire toute poche éventuelle de doutes et polémiques, puisque nombreux sont ceux qui soutiennent envers et contre tout que cet accident est un assassinat maquillé. « Ceux qui propagent cette idée doivent arrêter », déclare Célestin Bedzigui, qui était encore avec Pius 24 heures avant sa mort. « C’est une manière de créer une diversion qui viendrait altérer l’unanimité dans la louange que suscite chez tous la vie de Pius. Et je peux vous assurer que de là où il est, il n’apprécierait pas et n’apprécie pas les activistes propagateurs d’une telle idée », ajoute l’exilé politique camerounais.
A côté de cette polémique, il en est surgie une autre, encore plus grosse, entretenue par le directeur d’une publication paraissant à Douala selon qui Pius Njawé ne serait que la première victime d’une longue liste de gens dont la mort a été décrété par le régime camerounais. Selon lui, Paul Biya joue gros en 2011 et cette échéance étant capitale pour lui, il n'entend pas que quiconque lui mette les bâtons dans les roues. D’où l’existence d’une vaste opération pilotée depuis la présidence de la république et baptisée " Opération Cigale" qui mobilise des corps pluridisciplinaires tels que des militaires, des journalistes, des gendarmes, des "étudiants", des "hommes d'affaires", des prostitués, qui ont été envoyés un peu partout avec pour objectif de tuer, neutraliser ou anéantir des personnalités de tout bord accusées par le pouvoir de comploter pour le renverser. Il nous apprend que Pius était membre d’un mouvement dangereux et redouté par le pouvoir, le CRLK.
Voilà le type d’élucubrations sans queue ni tête qui circulent sur internet. La désagréable surprise est que cette grossière manipulation vient d’une personnage équivoque, pour ne pas dire plus, qui est membre d’un comité de professionnels impliqués dans la préparation des obsèques de Pius et qui ose se présenter sur les plateaux de télévision pour rendre hommage à ce dernier, toute honte bue.
En réponse à cette initiative de déstabilisation évidente, le Dr Jean Bosco Tagne, qui avait invité Pius Njawe à assister à la réunion de Washington qui lui fut fatale, déclare qu’il ne devrait pas accorder une seule minute de son temps à ces médisances car « nous avons mieux à faire, surtout avec la mort de ce grand combattant entre nos mains. Pius me punira de là où il se trouve présentement si jamais j’accordais ne serait-ce qu’une seconde à ces malades mentaux ». Un autre participant à cette rencontre Christopher Fomunyoh commente : « Par respect pour notre frère, je vous invite à ne point exploiter la douleur que ressentent des millions de Camerounais et d'Africains pour ces basses manœuvres, très très malsaines ».
En fait, on voit bien que cette opération de désinformation, qui répand la culture du soupçon n’a qu’un but : diviser la diaspora et créer la confusion. Il ne faut pas se laisser distraire. La vigilance est plus que de rigueur.
Bonne journée. Bon week end. A lundi.
Chronique de Jean Vincent Tchienehom sur Equinoxe Radio
CAMEROUN : LA DEUXIEME MORT DE PIUS NJAWE
Les scellées apposées à sa résidence de Nyalla- Douala ont été détruites par une veuve en perdition. Sa mort subite choque. Il a été brutalement arraché à la vie sans avoir achevé son combat. Celui des libertés publiques. C’est pour cette raison que le monde entier est consterné et veut savoir ce qui s’est exactement passé le 12 juillet 2010 à 14h55 près de Norfolk dans l’Etat de Virginie. Les deux versions contradictoires du conducteur du camion meurtrier et celui de Pius Njawe ont amené le Fbi a poussé ses investigations jusqu’au bout pour une manifestation objective de la vérité. Afin de mettre un terme à toutes les supputations sur les origines réelles de la mort de cet ouvrier de la liberté de la presse.
En attendant, les proches du disparu et les journalistes s’activent pour rendre un vibrant hommage au fondateur Free Media Group ; un hommage à la dimension même de ses œuvres ; plus de 30 ans pour défendre les valeurs éthiques. Deux structures ont été mises sur pied à cet effet : celle de la presse coordonnée par Sévérin Tchounkeu de la Nouvelle Expression et le comité d’organisation que coiffe le chef de famille M. Ngandeu Jonas Bruno.
Mais, pendant que toutes ces intelligences sont mobilisées en cette douloureuse circonstance, des personnes mal intentionnées essayent de ternir sa mémoire pour des raisons matérialistes.
C’est ainsi que la résidence du journaliste du quartier Nyalla à Douala été le théâtre d’une scène rocambolesque dans l’après-midi de mercredi dernier. Une vive altercation entre celle qu’on nous présente comme l’épouse de Pius Njawe et l’un de ses fils, un certain Jules Njawe.
Pour éviter le pire, les forces de l’ordre ont dû intervenir pour calmer les esprits. A l’origine, la veuve du défunt a regagné précipitamment une concession qu’elle avait du abandonner durant plusieurs mois ; enlevant les scellées que la famille du défunt avait apposées sur les différentes ouvertures au lendemain de l’annonce de la terrible nouvelle. Le couple vivait en séparation de corps avant la mort de Pius Njawé.
Divergences
Son option irresponsable d’enlever les scellées, a provoqué l’ire de Jules Njawé qui estime que l’épouse de son père n’avait plus le droit de s’y installer. D’après ce dernier, son père et cette dernière ont divorcé avant sa mort. Argument balayé d’un revers de la main par la maîtresse des lieux qui se considère toujours comme Mme Njawe en attendant que le divorce soit réellement prononcé par la justice saisie après la brouille d’il ya quelques mois. Le couple avait dû se séparer momentanément pour éviter d’ébruiter le différend alors qu’il venait de célébrer en grandes pompes leur mariage à Douala en 2008.
Mercredi dernier, en plus des arguments juridiques avancés par la veuve pour enlever les scellées, elle a déclaré qu’elle voulait que les enfants de Njawé la laissent « pleurer » son mari et l’enterrer dignement avec tous le respect qu’on doit aux morts. Elle était accompagnée de quelques membres de sa famille. Mais une seule question revient toujours à l’esprit : où était-elle donc passée entretemps ?
Sur les lieux de l’incident hier matin, le domicile de Pius Njawé porte bel et bien le deuil.
Ses photos sont visibles à la véranda. Le reporter de Dikalo y a été installé pendant que la veuve se trouvait à l’intérieur pour une longue communication téléphonique. Une bonne trentaine de minutes avant d’être informée de la présence d’un visiteur et de l’objet de sa visite. Elle a laissé entendre qu’elle ne recevait pas de journaliste. Malgré l’insistance et l’intérêt à communiquer sur l’incident de mercredi dernier. Elle n’a pas fléchi.
Toutefois, bien qu’ayant décliné l’offre, les occupants de la concession ont reconnu des échauffourées. Le voisinage aussi. Mais personne n’ose se prononcer véritablement. Tous parlent de la présence des gendarmes et des éclats de voix mercredi aux environs de quinze heures. Ces derniers ont été saisis par le fils du défunt face à la détermination de Gisèle Mengué à enlever les scellées. Confirmation visible avec la présence d’un soudeur qui continuait à installer de nouvelles serrures pour poursuivre les veillées qui ont commencé ce mercredi soir. Des proches de Gisèle Mengué, épouse Njawé, entendent à leur tour rendre hommage à leur beau-frère sur fonds de discorde.
Le régime Biya, principal bénéficiaire de la mort de Njawé
Tous les articles que Njawé promettait d’écrire sur la Convention de Washington n’apparaîtront jamais. Parce qu’aucun autre journaliste ne pourra jamais mettre ensemble ses notes écrites et surtout celles dans son esprit pour écrire l’article qu’il voulait. L’écho qu’il voulait faire au Cameroun de cette Convention ne sera pas entendu. Biya et son régime sont débarrassés du trouble fête à l’approche de sa rencontre avec Barack Obama et des élections de 2011. Les agents au service du régime Biya, conscients que leur roi est le premier suspect, sont en ordre de bataille sur Internet et dans la presse locale pour vite désigner des « comploteurs » et autres « assassins » de Njawe aux Etats-Unis.La panne ayant conduit à l’accident de la voiture transportant Njawé (Si panne il y a eu vraiment) n’était elle pas un sabotage, et pourquoi pas un attentat ? L’hôtel dans lequel logeait Njawé, Guérandi et d’autres, comprenait tout aussi des agents de renseignements au service du pouvoir de Yaoundé. Que dire d’une attaque mystique en provenance du centre de satanisme qu’est Etoudi ?
Ndzana Seme
BALTIMORE 07/13/2010 - La nouvelle nous est tombée dessus comme un couperet hier vers 15 heures ET. Un coup de fil d’un Camerounais, Moïse Ngomsu Foki, pour vérifier si c’est vrai que Pius a eu un accident en Virginie. Deux coups de fils quelques minutes plus tard confirment que tel est le cas… et qu’il est MORT.
Suivent d’autres appels où la plupart des interlocuteurs ne parviennent pas à masquer leurs pleurs. Telle cette jeune femme, Mireille Dieupe, qui nous avait accostés tous les deux, Njawe et moi, à la pause de la Convention, pour nous inviter à travailler ensemble avec toute la presse camerounaise pour la cause du Changement.
« J’espère que toi et moi, nous nous entendrons seulement après nous être cassés les pommes. Et tiens toi bien, c’est toi qui seras par terre ».
C’était l’une des dernières blagues qu’il m’a lancées dans la nuit du 10 juillet quand nous travaillions ensemble à l’hôtel. C’était toujours ainsi toutes les fois que nous nous rencontrions. Nous simulions toujours des bagarres afin de bien rire ensemble de nos divergences d’opinions, quelles que profondes soient elles. Car Njawe était très bon pour désamorcer les conflits.
Notre dernier semblant de conflit portait sur mon interview qu’il n’avait pas publiée. Car Njawe, malgré sa position de président d’un groupe de presse, restait à chaque instant de sa vie le reporter ordinaire qui n’hésitait jamais à tendre le micro… même à son confrère journaliste.
Mais quel homme généreux, Njawe ! J’ai par exemple consommé pendant plus d’un mois les colas et le café camerounais qu’il m’avait offerts à Genève l’an dernier, après les avoir trimballés depuis le Cameroun dans sa mallette.
Au moment où ce combattant de la liberté de la presse est fauché aussi violemment, il avait sur lui une multitude d’interviews qu’il avait accumulées depuis quatre jours qu’il était dans la région du DC, logé dans l’hôtel Crowne de Siver Spring au Maryland. Il avait aussi sur lui une multitude de notes.
Car, comme il le disait dans son intervention lors de la Convention, il était venu pour regarder et écouter, afin d’aller en faire écho et rendre compte au Cameroun. Et il avait déclaré la veille de sa mort, lors d’une réunion, qu’avec tout ce qu’il a accumulé, la Convention de Washington sera sur les colonnes de toutes les éditions du Messager pendant le prochain un mois ou plus.
C’est certain que tous les articles qu’il devait écrire n’apparaîtront jamais, parce qu’aucun autre journaliste ne pourra jamais mettre ensemble ses notes écrites et surtout pas celles dans son esprit pour écrire l’article qu’il voulait.
A qui profite le crime ?
Quand on retient que Barrack Obama aurait invité Paul Biya à DC en Août prochain, et qu’une mauvaise publicité contre lui par les Camerounais n’est pas parmi ses souhaits. Quand on sait que les intervenants camerounais de cette convention ont tous dénoncé le caractère dictatorial, anti-démocratique et terroriste du régime de Paul Biya, et demandé unanimement que ce gouvernement ennemi du Peuple Camerounais tombe. Quand on sait que la dictature de Biya ne souhaite pas que le Peuple camerounais connaisse les critiques acerbes formulées par la Convention de Washington.
L’on comprend clairement que le plus grand bénéficiaire de la mort subite de Pius Njawé est le régime de Paul Biya. Sinon comment comprendre que certains agents au service du régime intervenant sur les sites Internet et au pays n’aient pas fait l’économie de la célébration de leur victoire. C’est ainsi qu’ils n’ont pas hésité d’accuser la Camdiac et Jean Bosco Tagne d’avoir tué Njawé afin de bien semer la confusion ?
Une analyse de l’accident qui a coûté la vie de Njawé amène des constats troublants, auxquelles l’on espère, même timidement, que la police de Virginie trouvera des réponses satisfaisantes.
Quand on sait qu’aux Etats-Unis vivent des centaines de milliers de Camerounais et que c’est rarement, souvent annuellement sinon après plusieurs mois seulement, que l’on apprend qu’un Camerounais est mort d’accident de route. L’on comprend très difficilement que ce soit seulement Pius Njawé, venu du Cameroun quatre jours auparavant, qui vienne fausser cette faible « malchance » de mort des Camerounais par accident de route aux USA.
Qu’est-ce qui a provoqué la perte aussi rapide de vitesse de la voiture transportant Njawé, roulant semble-t-il sur le troisième couloir de gauche, pour que le camion assassin n’ait pas pu ralentir pour éviter de la cogner ?
Pour avoir une telle perte rapide de vitesse, une voiture doit avoir une panne, soit de crevaison, soit d’un moteur qui s’est éteint et qui exerce le frein à moteur. Si c’était la crevaison, le pneu a-t-il éclaté tout seul ou quelqu’un l’a-t-il fait éclater à partir d’un autre véhicule ?
Si c’est le moteur qui s’est éteint, la voiture était-elle sabotée ? Surtout quand on sait que cette voiture de 1994 était vieille et pouvait donc servir de meilleur prétexte pour couvrir un montage d’accident.
Au moment où nous écrivions ces lignes, nous nous en tenions aux déclarations de la police de Virginie selon lesquelles la voiture avait perdu de vitesse et s’était arrêtée, une version qui ne peut être que celle du chauffeur du camion assassin.
Le jeune homme qui conduisait la voiture Lexus transportant est revenu du comma et, hier 14 juillet, il a parlé. D’après lui, sa voiture ne s’est nullement pas arrêtée. Le camion les a cognés subitement de derrière au moment où il avait fini de changer la ligne.
Le jeune homme qui conduisait la voiture Lexus transportant Njawe est revenu du comma et, hier 14 juillet, il a parlé. D’après lui, sa voiture ne s’est nullement pas arrêtée. Le camion les a cognés subitement de derrière au moment où il avait fini de changer de couloir.
Des sources locales, une grande opération d’assassinats par le pouvoir Biya, nommée " Opération Cigale". Elle mobiliserait des corps pluridisciplinaires tels que des militaires, des journalistes, des gendarmes, des "étudiants", des "hommes d'affaires", des prostitués, qui ont été envoyés un peu partout et particulièrement en Allemagne, en France, aux USA, au Canada, au Burkina Faso, au Tchad, et en RCA. Des personnalités de tout bord, d’après l’une d’elles, vont être tuées, neutralisées ou anéanties très prochainement, notamment le Cardinal Tumi, Noucti, Cavayé Dibril, Noucti Tchokwago, Djino Léandre, Abanda Kpama, Me YONDO Black, Ndzana Nsémé,Talla Jean-Bosco, James Onobiono, Joseph Owona, les colonels Mbida du quartier général, Eyenga du Btap, Etoundi de la 2e région militaire, et plusieurs officiers supérieurs de l’armée et de la police. etc...
l y a cependant lieu de questionner cette source d’information d’Aurore Plus qui, comme l’avertit l’intervention radio de Jean Vincent Tchinehom ci-contre, releve plus de la manipulation cynique, qui va jusqu’a l’insulte de declarer que le grand combattant Pius Njawe aurait membre d’un groupuscule promu par Djino Leandre, appele CRLK et dont le web site est www.crlkamerun.com. Un groupe qui n’a d’existence relle que sur Internet, pour ne pas en dire plus ici.
Un constat personnel m’a fait constater que l’hôtel dans lequel logeait Njawé, Guérandi et d’autres, comprenait tout aussi des agents de renseignements au service du pouvoir de Yaoundé.
Tel cet individu qui le 10 juillet, depuis la salle de la Convention à la fin des travaux, s’était présenté à moi comme un « frère » qui ne cessait de me parler Ewondo, tout en se passant pourtant pour un Eton Essélé. Il m’avait acheté un jus au bar de l’hôtel après avoir longuement insisté, et proposait que je sorte manger avec lui. J’avais décliné et lui avais confié quelqu’un d’autre. Curieusement, il s’était aussitôt éclipsé. L’individu répondait à toutes les apparences d’un agent de renseignements du pouvoir de Yaoundé.
C’est dire que la voiture de Njawe pouvait bien avoir été sabotée et pouvait être suivie, parce que des agents de Biya surveillaient ses mouvements à partir de cet hôtel. Nous disposons par ailleurs de l’information selon laquelle au moins quinze éléments de la Dgre du pouvoir Biya sont arrivés dans la région du DC avant et pendant cette Convention.
La piste de l’attaque mystique
Le Cameroun est de nos jours secoué par la multiplication des attaques d’une sorcellerie de plus en plus grandissante. De sorte que dans toutes les églises, catholiques comme protestantes, les pasteurs et prêtres se spécialisent de plus en plus dans l’exorcisme et les guérisons des affections spirituelles.
Par ailleurs, il est documenté et de notoriété publique que Paul Biya et son entourage sont versés profondément dans les pratiques magiques et recourent systématiquement à la sorcellerie pour conserver le pouvoir. Paul Biya puise dans les caisses du trésor public et dans celles de la société nationale des hydrocarbures pour payer les services sataniques à travers le monde, dont l’affaire des 15 milliards de francs Cfa payés à une secte occulte française n’en est que le bout de l’iceberg.
Les sorciers sont organisés en réseaux. Que ce soit dans un village au fin fond de Nguélémendouga ou à Washington, des réseaux de sorcellerie existent et communiquent sans difficulté.
Quand un sorcier, disons Beti, veut tuer une victime qui est un bamiléké, il doit passer par la famille dans laquelle se trouvent les racines de la vie de la victime. Des fois il peut aussi passer par un intime de la victime, comme une épouse. Le réseau de sorcellerie de la famille de la victime est seul capable de la « donner » à l’ennemi, parce que ses sorciers portent le même sang qu’elle. Ils peuvent la « donner », parce qu’en le faisant c’est comme s’ils se donnaient eux-mêmes.
C’est une fois « donné » par les siens que l’ennemi a tous les pouvoirs sur la victime, qu’il peut dès lors frapper comme il désire. Soit en bloquant son destin, en le maudissant, ou alors en le tuant.
La protection la plus efficace contre la sorcellerie est celle de Dieu. Parce que suivant la dualité universelle, il n’y a que Dieu qui puisse vaincre Satan. Utiliser un autre pouvoir de Satan pour vaincre une attaque satanique est souvent une vaine solution.
Hors, je sais personnellement que Pius Njawé était un fervent Chrétien qui fait sa prière au moins une fois par jour. Pius a dû faire sa prière le matin du ce 12 juillet fatal. Même comme les prières ne contrent et ne démantèlent pas toutes avec la même efficacité les forces de sorcellerie. Toujours est-il qu’il priait beaucoup. Il ne devait par conséquent pas se faire frapper aussi violemment par l’esprit de la mort subite. Mais ceci serait sous-estimer la puissance des forces magiques au pouvoir au Cameroun.
CAMEROUN,DECES DE PIUS NJAWE: VIGILANCE, ET ENCORE VIGILANCE
Bonjour !La mort brutale et tragique du Journaliste et Editeur camerounais Pius Njawe, décédé le 12 juillet 2010 sur le territoire américain n’a pas fini de dévoiler le côté sombre et lugubre du cœur humain, naturellement enclin à la turpitude ! Comment expliquer autrement toutes les insanités qui circulent au sujet de cette mort sur internet ? Tout se passe comme si une main scélérate tapie dans l’ombre cherche, par tous les moyens à entretenir le flou autour de la disparition de notre ami Pius. D’abord il y a eu cette fausse photo du véhicule dans lequel il était supposé se trouver. Même Le Messager a publié cette fameuse photo! Une conséquence de ce que la presse locale ne peut compter que sur des témoignages indirects et lointains.
« Une problématique qui nous expose aux manipulations diverses, intentionnelles ou provoquées par la folie des rumeurs et des émotions, ou encore la culture du soupçon », écrit Le Messager qui a enfin diffusé mardi dernier les vraies photos de l’accident en présentant des excuses à ses lecteurs qui ont sans doute eu l’impression de regarder un film de cinéma où l’on raconte une histoire vraie avec des fausses images, ou une histoire fausse avec des images vraies.
Il a été également dit que le véhicule en question était tombé en panne sur l’autoroute. Or nous apprenons maintenant, d’après le témoignage du chauffeur du véhicule enfin sorti du coma, que le véhicule dans lequel Pius se trouvait n’a jamais été en panne de quoi que se soit. Pour lui, « la Lexus roulait normalement sur l’autoroute en direction de la Virginie, sans le moindre problème technique ni une panne quelconque. » Pendant ce temps, Pius Njawe, visiblement fatigué, somnolait. Ce qui expliquerait d’ailleurs qu’il n’ait pas eu le temps de réagir au moment où un camion fou a percuté la Lexus à l’arrière. Autre témoignage, autre version. Le chauffeur du camion de la mort, un sexagénaire, affirme avoir aperçu la Lexus en panne garée sur le bas-côté. D’où vient-il alors qu’il se soit dirigé derrière elle jusqu’à la cogner si violemment et l’entraîner ?
Le FBI, qui s’est saisi de l’affaire, devra répondre à cette question, afin que nous sachions dans quelles circonstances exactes s’est produit l’accident mortel de Pius Njawe.
Cette recherche de la vérité est essentielle car elle va nous permettre de circonscrire toute poche éventuelle de doutes et polémiques, puisque nombreux sont ceux qui soutiennent envers et contre tout que cet accident est un assassinat maquillé. « Ceux qui propagent cette idée doivent arrêter », déclare Célestin Bedzigui, qui était encore avec Pius 24 heures avant sa mort. « C’est une manière de créer une diversion qui viendrait altérer l’unanimité dans la louange que suscite chez tous la vie de Pius. Et je peux vous assurer que de là où il est, il n’apprécierait pas et n’apprécie pas les activistes propagateurs d’une telle idée », ajoute l’exilé politique camerounais.
A côté de cette polémique, il en est surgie une autre, encore plus grosse, entretenue par le directeur d’une publication paraissant à Douala selon qui Pius Njawé ne serait que la première victime d’une longue liste de gens dont la mort a été décrété par le régime camerounais. Selon lui, Paul Biya joue gros en 2011 et cette échéance étant capitale pour lui, il n'entend pas que quiconque lui mette les bâtons dans les roues. D’où l’existence d’une vaste opération pilotée depuis la présidence de la république et baptisée " Opération Cigale" qui mobilise des corps pluridisciplinaires tels que des militaires, des journalistes, des gendarmes, des "étudiants", des "hommes d'affaires", des prostitués, qui ont été envoyés un peu partout avec pour objectif de tuer, neutraliser ou anéantir des personnalités de tout bord accusées par le pouvoir de comploter pour le renverser. Il nous apprend que Pius était membre d’un mouvement dangereux et redouté par le pouvoir, le CRLK.
Voilà le type d’élucubrations sans queue ni tête qui circulent sur internet. La désagréable surprise est que cette grossière manipulation vient d’une personnage équivoque, pour ne pas dire plus, qui est membre d’un comité de professionnels impliqués dans la préparation des obsèques de Pius et qui ose se présenter sur les plateaux de télévision pour rendre hommage à ce dernier, toute honte bue.
En réponse à cette initiative de déstabilisation évidente, le Dr Jean Bosco Tagne, qui avait invité Pius Njawe à assister à la réunion de Washington qui lui fut fatale, déclare qu’il ne devrait pas accorder une seule minute de son temps à ces médisances car « nous avons mieux à faire, surtout avec la mort de ce grand combattant entre nos mains. Pius me punira de là où il se trouve présentement si jamais j’accordais ne serait-ce qu’une seconde à ces malades mentaux ». Un autre participant à cette rencontre Christopher Fomunyoh commente : « Par respect pour notre frère, je vous invite à ne point exploiter la douleur que ressentent des millions de Camerounais et d'Africains pour ces basses manœuvres, très très malsaines ».
En fait, on voit bien que cette opération de désinformation, qui répand la culture du soupçon n’a qu’un but : diviser la diaspora et créer la confusion. Il ne faut pas se laisser distraire. La vigilance est plus que de rigueur.
Bonne journée. Bon week end. A lundi.
Chronique de Jean Vincent Tchienehom sur Equinoxe Radio
CAMEROUN : LA DEUXIEME MORT DE PIUS NJAWE
Les scellées apposées à sa résidence de Nyalla- Douala ont été détruites par une veuve en perdition. Sa mort subite choque. Il a été brutalement arraché à la vie sans avoir achevé son combat. Celui des libertés publiques. C’est pour cette raison que le monde entier est consterné et veut savoir ce qui s’est exactement passé le 12 juillet 2010 à 14h55 près de Norfolk dans l’Etat de Virginie. Les deux versions contradictoires du conducteur du camion meurtrier et celui de Pius Njawe ont amené le Fbi a poussé ses investigations jusqu’au bout pour une manifestation objective de la vérité. Afin de mettre un terme à toutes les supputations sur les origines réelles de la mort de cet ouvrier de la liberté de la presse.
En attendant, les proches du disparu et les journalistes s’activent pour rendre un vibrant hommage au fondateur Free Media Group ; un hommage à la dimension même de ses œuvres ; plus de 30 ans pour défendre les valeurs éthiques. Deux structures ont été mises sur pied à cet effet : celle de la presse coordonnée par Sévérin Tchounkeu de la Nouvelle Expression et le comité d’organisation que coiffe le chef de famille M. Ngandeu Jonas Bruno.
Mais, pendant que toutes ces intelligences sont mobilisées en cette douloureuse circonstance, des personnes mal intentionnées essayent de ternir sa mémoire pour des raisons matérialistes.
C’est ainsi que la résidence du journaliste du quartier Nyalla à Douala été le théâtre d’une scène rocambolesque dans l’après-midi de mercredi dernier. Une vive altercation entre celle qu’on nous présente comme l’épouse de Pius Njawe et l’un de ses fils, un certain Jules Njawe.
Pour éviter le pire, les forces de l’ordre ont dû intervenir pour calmer les esprits. A l’origine, la veuve du défunt a regagné précipitamment une concession qu’elle avait du abandonner durant plusieurs mois ; enlevant les scellées que la famille du défunt avait apposées sur les différentes ouvertures au lendemain de l’annonce de la terrible nouvelle. Le couple vivait en séparation de corps avant la mort de Pius Njawé.
Divergences
Son option irresponsable d’enlever les scellées, a provoqué l’ire de Jules Njawé qui estime que l’épouse de son père n’avait plus le droit de s’y installer. D’après ce dernier, son père et cette dernière ont divorcé avant sa mort. Argument balayé d’un revers de la main par la maîtresse des lieux qui se considère toujours comme Mme Njawe en attendant que le divorce soit réellement prononcé par la justice saisie après la brouille d’il ya quelques mois. Le couple avait dû se séparer momentanément pour éviter d’ébruiter le différend alors qu’il venait de célébrer en grandes pompes leur mariage à Douala en 2008.
Mercredi dernier, en plus des arguments juridiques avancés par la veuve pour enlever les scellées, elle a déclaré qu’elle voulait que les enfants de Njawé la laissent « pleurer » son mari et l’enterrer dignement avec tous le respect qu’on doit aux morts. Elle était accompagnée de quelques membres de sa famille. Mais une seule question revient toujours à l’esprit : où était-elle donc passée entretemps ?
Sur les lieux de l’incident hier matin, le domicile de Pius Njawé porte bel et bien le deuil.
Ses photos sont visibles à la véranda. Le reporter de Dikalo y a été installé pendant que la veuve se trouvait à l’intérieur pour une longue communication téléphonique. Une bonne trentaine de minutes avant d’être informée de la présence d’un visiteur et de l’objet de sa visite. Elle a laissé entendre qu’elle ne recevait pas de journaliste. Malgré l’insistance et l’intérêt à communiquer sur l’incident de mercredi dernier. Elle n’a pas fléchi.
Toutefois, bien qu’ayant décliné l’offre, les occupants de la concession ont reconnu des échauffourées. Le voisinage aussi. Mais personne n’ose se prononcer véritablement. Tous parlent de la présence des gendarmes et des éclats de voix mercredi aux environs de quinze heures. Ces derniers ont été saisis par le fils du défunt face à la détermination de Gisèle Mengué à enlever les scellées. Confirmation visible avec la présence d’un soudeur qui continuait à installer de nouvelles serrures pour poursuivre les veillées qui ont commencé ce mercredi soir. Des proches de Gisèle Mengué, épouse Njawé, entendent à leur tour rendre hommage à leur beau-frère sur fonds de discorde.