Cameroun-Togo: Jean Paul Akono, les Lions indomptables et l’«opération» Eperviers
DOUALA - 22 MARS 2013
© Christian TCHAPMI | Le Messager
Ça passe ou ça casse pour le Cameroun. Avant derniers du groupe I de la deuxième phase des éliminatoires du Mondial 2014, l’équipe nationale du Cameroun est contrainte à l’exploit face aux Eperviers demain samedi 23 mars à Yaoundé. Un défi qui ne devrait pas être relevé uniquement dans le jeu mais aussi dans la tête.
Lions et Eperviers se connaissent parfaitement puisque ce n’est pas la première fois qu’ils s’affrontent en éliminatoires de la Coupe du monde. Le 10 octobre 2010 au stade Ahmadou Ahidjo, la sélection togolaise avait bu la tasse (0-3) face à des Lions indomptables gonflés à bloc et poussés à la victoire par un public entièrement acquis à leur cause. Trois boulets de canon portant l’estampille de Jeremi Njitap (32e), Jean II Makoun (47e) et Achille Emana (52e) avaient suffit aux Camerounais pour s’arracher le ticket qualificatif pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud. Demain après midi, les poulains de Jean Paul Akono rêvent de rééditer l’exploit en cueillant en plein vol les Eperviers. Mais en face, les protégés de Didier Six, auteurs d’une belle Can 2013, ne sont pas prêts à jouer les figurants. Le match qui s’annonce comme un duel entre fauves et rapaces, va chercher bien au-delà d’une simple ballade de santé.
Sur le papier, Camerounais et Togolais ont visiblement le même pédigrée : ce sont deux équipes secouées par des crises de gestion administrative. Résultats : les supporters de deux sélections ont le moral dans les chaussettes face aux répétitives impérities à la tête des fédérations des deux pays. Lions comme Eperviers attachent donc un grand prix à cette rencontre, en battant le rappel de leurs meilleurs joueurs ou de ceux qui sont les plus expérimentés dans leurs rangs. Mais le Togo est loin de constituer un foudre de guerre pour les coéquipiers de Samuel Eto’o qui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, depuis plusieurs années en Afrique comme à l’international. Dans un tel contexte, ce match se jouera donc sur des détails tels que l’impact physique et l’habileté à concrétiser les franches occasions. Sur le terrain de l’impact physique, les Camerounais ont une longueur d’avance sur les Togolais, même si les Eperviers pourront compenser cet handicap avec un jeu fait de passes rapides et des dribbles précis trouvant des adversaires bien placés.
Schémas tactiques
Jean Paul Akono en bon tacticien, fera certainement d’Emmanuel Adebayor (qui se fait attendre) sa principale fixation. Or, Daré Nibombé, Serges Akakpo et Alaixys Romao sont les rares « survivants » de l’historique génération qui a disputé les campagnes combinées des éliminatoires de la Can et du Mondial 2006 avec les rapaces d’Afrique de l’ouest. Une donne qui met à la disposition de Didier Six de nouveaux crampons, dans tous les compartiments, pour monter des schémas tactiques à même de surprendre. La Rdc de Claude Leroy a fait cette amère expérience le 10 juin 2012 à domicile, en dépit de sa victoire sur la République du Togo (2-0). Durant ce match livré à Kinshasa sans Adebayor, les hommes de Six avaient réussi à « manger le jeu » de leur adversaire qui les redécouvrait. Les deux réalisations de la partie n’avaient été que le fruit d’exploits individuels des Congolais. Tout porte à croire que le technicien français va jouer à fond cette carte de la méconnaissance du jeu réel de son équipe demain face aux Lions.
A surveiller de très près, Dové Womé, le nouveau relayeur-meneur des Éperviers. À 21 ans, il dispute actuellement sa deuxième saison dans le championnat sud-africain, sous les couleurs de Free State Stars, où il est une valeur montante. Lui qui connaît donc très bien les pelouses d’Afrique du Sud pourrait bien profiter de ce match pour faire montre de tout son talent. Côté hôtes, Magnusson, fidèle à ses choix, va certainement procéder à un savant dosage expérience-jeunesse. Allusion faite à Pierre Wome Nlend, Samuel Eto’o, Benoît Assou Ekotto, et la dernière trouvaille Fabrice Olinga qui avait inscrit son premier but en sélection le 14 octobre 2012 face au Cap-Vert. Bonne nouvelle pour les attaquants camerounais, Agassa kossi, le portier titulaire des Eperviers est forfait. Balle au centre et rendez-vous demain à 15h 30, heure du Cameroun.
Christian TCHAPMI
Focal: Charles Itanje titulaire ?
De la première séance d’entraînement des Lions au stade Ahmadou Ahidjo hier, le public et la presse ont pu se faire une première idée du onze entrant qui va affronter la sélection togolaise demain. Même si quelques réaménagements pourraient être opérés dans certains compartiments, nommément la défense et le milieu de terrain, considérés comme la clé de voûte de cette rencontre. En effet, pendant le traditionnel « deux camps » que Jean Paul Akono a organisé, l’équipe des Lions vêtus en chasubles rouges était constituée à quelques exceptions près, de l’ossature de la sélection type : Charles Itanje dans les goals, Jean Armel Kana Biyik, Nicolas Nkoulou, Assou Ekotto et Benoît Angbwa en défense ; Matip, Moukandjo, Emana au milieu de terrain et la paire Eto’o-Kwekeu en attaque. Guy Roland Ndy Assembé qui souffre d’une douleur à la cuisse ne s’est pas entraîné hier. Le gardien de buts de Nacy Lorraine (France) pourrait donc se faire remplacer par le dernier rempart d’Atromitos très en jambes depuis le début du regroupement. Lui dont l’assurance dans les goals, les arrêts spectaculaires et les duels dans les airs ne cessent de séduire le staff technique. Seront probablement du onze de départ, Jean II Makoun, Allan Nyom, Stéphane Mbia et dans une moindre mesure Fabrice Olinga et Choupo Moting. La réponse, ce samedi.
C. T.
© Christian TCHAPMI | Le Messager
Ça passe ou ça casse pour le Cameroun. Avant derniers du groupe I de la deuxième phase des éliminatoires du Mondial 2014, l’équipe nationale du Cameroun est contrainte à l’exploit face aux Eperviers demain samedi 23 mars à Yaoundé. Un défi qui ne devrait pas être relevé uniquement dans le jeu mais aussi dans la tête.
Lions et Eperviers se connaissent parfaitement puisque ce n’est pas la première fois qu’ils s’affrontent en éliminatoires de la Coupe du monde. Le 10 octobre 2010 au stade Ahmadou Ahidjo, la sélection togolaise avait bu la tasse (0-3) face à des Lions indomptables gonflés à bloc et poussés à la victoire par un public entièrement acquis à leur cause. Trois boulets de canon portant l’estampille de Jeremi Njitap (32e), Jean II Makoun (47e) et Achille Emana (52e) avaient suffit aux Camerounais pour s’arracher le ticket qualificatif pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud. Demain après midi, les poulains de Jean Paul Akono rêvent de rééditer l’exploit en cueillant en plein vol les Eperviers. Mais en face, les protégés de Didier Six, auteurs d’une belle Can 2013, ne sont pas prêts à jouer les figurants. Le match qui s’annonce comme un duel entre fauves et rapaces, va chercher bien au-delà d’une simple ballade de santé.
Sur le papier, Camerounais et Togolais ont visiblement le même pédigrée : ce sont deux équipes secouées par des crises de gestion administrative. Résultats : les supporters de deux sélections ont le moral dans les chaussettes face aux répétitives impérities à la tête des fédérations des deux pays. Lions comme Eperviers attachent donc un grand prix à cette rencontre, en battant le rappel de leurs meilleurs joueurs ou de ceux qui sont les plus expérimentés dans leurs rangs. Mais le Togo est loin de constituer un foudre de guerre pour les coéquipiers de Samuel Eto’o qui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, depuis plusieurs années en Afrique comme à l’international. Dans un tel contexte, ce match se jouera donc sur des détails tels que l’impact physique et l’habileté à concrétiser les franches occasions. Sur le terrain de l’impact physique, les Camerounais ont une longueur d’avance sur les Togolais, même si les Eperviers pourront compenser cet handicap avec un jeu fait de passes rapides et des dribbles précis trouvant des adversaires bien placés.
Schémas tactiques
Jean Paul Akono en bon tacticien, fera certainement d’Emmanuel Adebayor (qui se fait attendre) sa principale fixation. Or, Daré Nibombé, Serges Akakpo et Alaixys Romao sont les rares « survivants » de l’historique génération qui a disputé les campagnes combinées des éliminatoires de la Can et du Mondial 2006 avec les rapaces d’Afrique de l’ouest. Une donne qui met à la disposition de Didier Six de nouveaux crampons, dans tous les compartiments, pour monter des schémas tactiques à même de surprendre. La Rdc de Claude Leroy a fait cette amère expérience le 10 juin 2012 à domicile, en dépit de sa victoire sur la République du Togo (2-0). Durant ce match livré à Kinshasa sans Adebayor, les hommes de Six avaient réussi à « manger le jeu » de leur adversaire qui les redécouvrait. Les deux réalisations de la partie n’avaient été que le fruit d’exploits individuels des Congolais. Tout porte à croire que le technicien français va jouer à fond cette carte de la méconnaissance du jeu réel de son équipe demain face aux Lions.
A surveiller de très près, Dové Womé, le nouveau relayeur-meneur des Éperviers. À 21 ans, il dispute actuellement sa deuxième saison dans le championnat sud-africain, sous les couleurs de Free State Stars, où il est une valeur montante. Lui qui connaît donc très bien les pelouses d’Afrique du Sud pourrait bien profiter de ce match pour faire montre de tout son talent. Côté hôtes, Magnusson, fidèle à ses choix, va certainement procéder à un savant dosage expérience-jeunesse. Allusion faite à Pierre Wome Nlend, Samuel Eto’o, Benoît Assou Ekotto, et la dernière trouvaille Fabrice Olinga qui avait inscrit son premier but en sélection le 14 octobre 2012 face au Cap-Vert. Bonne nouvelle pour les attaquants camerounais, Agassa kossi, le portier titulaire des Eperviers est forfait. Balle au centre et rendez-vous demain à 15h 30, heure du Cameroun.
Christian TCHAPMI
Focal: Charles Itanje titulaire ?
De la première séance d’entraînement des Lions au stade Ahmadou Ahidjo hier, le public et la presse ont pu se faire une première idée du onze entrant qui va affronter la sélection togolaise demain. Même si quelques réaménagements pourraient être opérés dans certains compartiments, nommément la défense et le milieu de terrain, considérés comme la clé de voûte de cette rencontre. En effet, pendant le traditionnel « deux camps » que Jean Paul Akono a organisé, l’équipe des Lions vêtus en chasubles rouges était constituée à quelques exceptions près, de l’ossature de la sélection type : Charles Itanje dans les goals, Jean Armel Kana Biyik, Nicolas Nkoulou, Assou Ekotto et Benoît Angbwa en défense ; Matip, Moukandjo, Emana au milieu de terrain et la paire Eto’o-Kwekeu en attaque. Guy Roland Ndy Assembé qui souffre d’une douleur à la cuisse ne s’est pas entraîné hier. Le gardien de buts de Nacy Lorraine (France) pourrait donc se faire remplacer par le dernier rempart d’Atromitos très en jambes depuis le début du regroupement. Lui dont l’assurance dans les goals, les arrêts spectaculaires et les duels dans les airs ne cessent de séduire le staff technique. Seront probablement du onze de départ, Jean II Makoun, Allan Nyom, Stéphane Mbia et dans une moindre mesure Fabrice Olinga et Choupo Moting. La réponse, ce samedi.
C. T.