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On savait le chef de l'Etat camerounais habitué de l'Intercontinental de Genève lors de ses multiples séjours dans la capitale helvétique. Cet établissement hôtelier où l'on peut se vanter d'avoir un personnel plurilingue.Mais on ignorait jusqu'alors les raisons pour lesquelles le numéro un camerounais y séjournait de longues semaines, donnant l'impression de ne pas s'intéresser aux affaires de son pays. Le président de la République, Paul Biya, parti de Yaoundé en compagnie de son épouse pour Genève est arrivé en Suisse très tôt dans la matinée d’hier (Lundi). Selon des informations dignes de foi, Paul Biya, le président camerounais profitera de son séjour Genèvois pour se refaire une santé.Jusqu’ici, en dehors de la rencontre de quelques hommes d’affaires programmée demain mercredi 31 mars, rien n’a filtré le reste du séjour du chef de l’Etat camerounais.

Selon des sources bien introduites, les journées du chef de l'Etat depuis hier sont meublées par quantités d'audiences qu'il accorde à de "vieilles connaissances" et quelques préoccupations d’ordre familial. D'aucuns y voient des consultations informelles dans la perspective du bouclage du casting pour le futur gouvernement et la préparation de l'élection présidentielle de 2011. Des hommes d'affaires et membres du patronat français et Suisse se bousculent également au portillon comme pour attester de ce que le Cameroun conserve un potentiel qui attire. Parmi les demandeurs d'audience, un certain Vincent Bolloré, dont les rapports privilégiés avec Paul Biya et certains apparatchiks en poste à Yaoundé sont un secret de polichinelle. Le chef de l’Etat d’après les mêmes sources, a passé également la journée  auprès de ses enfants.

Paul Biya travaille dit-on avec René Sadi sur les prochains grands dossiers qui occuperont les devants de l’actualité nationale dans les prochaines semaines. Il s’agit plus précisément du congrès extraordinaire du Rdpc où d’importantes décisions sont attendues et le pourvoiement des postes vacants. Il y sera également question d’impulser une dynamique nouvelle à une formation politique qui n’arrive toujours pas à faire sa propre mue ; continuant à fonctionner comme un parti administratif embouteillé dans de sombres querelles intestines.

Le mémorandum du Code récemment adressé à l'Union europénne au sujet des émeutes de février 2008 au Cameroun faxé à Paul Biya à Genève

L’affaire fait actuellement grand bruit dans les milieux administratifs, diplomatiques et politiques du Cameroun. Le mémorandum du Code signé de Brice Nitcheu, le président du Code, selon une source bien introduite, aurait été faxé directement au chef de l’Etat Paul Biya alors qu’il est en séjour à Genève en Suisse. Ce qui suppose que l’expéditeur a pu avoir accès au numéro de fax des appartements privés du président de la République du Cameroun. Le document, qui s’étend sur quatre feuilles de format A4, est parvenu à son illustre destinataire sans passer par les voies ordinaires. Ce qui a immédiatement suscité la panique au sein du sérail politique camerounais et déclenché un branle-bas des services de la sécurité présidentielle.

Les services secrets s’activeraient depuis lors à remonter le réseau ayant permis cet exploit pour démasquer les complicités éventuelles ayant pu faciliter l’accès direct au chef de l’Etat.  A en croire des sources introduites au cabinet civil, l’opération aurait été effectuée dans une cabine publique à Bruxelles.

En tout état de cause, le courrier des mémorandistes est arrivé à bon port. Mais est-ce que le chef de l’Etat donnera suite à ces réclamations ?