CAMEROUN :: SDF : Tazoacha Asonganyi se lâche :: CAMEROON

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L’ancien secrétaire général du parti de Fru Ndi évoque dans un ouvrage les problèmes qui minent cette formation politique.

 

« Vous devez savoir pourquoi nous avons quitté le Sdf (Social Democratic Front). Je sais qu’il y’a des militants du Sdf dans la salle. Ils doivent lire ce livre et voir ce que ce livre va provoquer ». C’est ainsi que s’exprimait Tazaocha Asonganyi, lors de la dédicace de son livre mercredi dernier à Douala. Une cérémonie présidée par Barrister Nico Halle et à laquelle prenait part d’autres anciens militants du « parti de la balance ». Notamment, l’ex-député Moukoury Manga Bell et Saidou Maïdadi. Dans son propos, Tazaocha Asonganyi, ancien secrétaire général (Sg) du Sdf (entre 1994 et 2005) revient sur son départ du Sdf.

 

 

« Je n’ai pas démissionné. C’est à la suite d’un conseil extraordinaire que j’ai été exclu », soutient-il. Mais revenons à l’ouvrage. Ce dernier est intitulé : « Cameroun : Choix difficiles dans une démocratie de façade ». Le livre est édité en français et en anglais. Et pour certains, c’est un véritable mémoire. Sur 400 pages, l’auteur a couché tout ou presque sur le Sdf. Avec des détails et des explications sur des évènements. Auxquels s’ajoutent des annexes et quelques photos souvenirs. « On n’a pas eu au Sdf la possibilité de faire ou de laisser faire ce que le professeur Asonganyi a fait », avoue l’ex-député Moukoury Manga Bell.

Le parti de John Fru Ndi est au centre de l’œuvre. Une œuvre qui révèle des dissensions, querelles, au sein du principal parti de l’opposition au Cameroun. Bien plus, le livre ne met en lumière des cas de violation des textes et statuts de ce parti, qui, pour l’auteur « va finir par se régionaliser, ou disparaître de la scène nationale et internationale si une nouvelle orientation n’est pas donnée à ce parti ». Le ton est parfois dur.

 

L’auteur ne fait pas dans la langue de bois. On pourrait penser à un règlement de comptes avec son ancien parti. Que non ! affirme l’analyste politique. « Ce n’est pas un livre de la haine. Mais un livre pour les jeunes. Afin qu’ils corrigent les erreurs que nous avons commises et qu’ils puissent faire la politique autrement. C’est cela mon ambition », se défend l’auteur. Avant de poursuivre, « quand nous sommes venus au Sdf, le parti était une très grande famille. Les Camerounais ont pensé que la société accoucherait d’un enfant vivant, vaillant et fort. Mais c’est un mort né. Nous avons échoué », reconnaît l’ancien Sg.

 

© Mutations : Marthe Ndiang


18/08/2015
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