Cameroun - SDF: Le NEC programme l’exclusion de John Fru Ndi
Yaoundé, 06 mai 2013
© Martial Owona | L'Anecdote
L'organe exécutif du Social Democratic Front se dit très en colère des négociations engagées par le Chairman avec le RDPC dans le cadres des dernières sénatoriales.
Le moins que l'on puisse dire c'est que nul ne peut prédire dans l'exactitude des dieux quelle sera l'issue du bras de fer qu'un groupe de founding father et autres membres du NEC, le National Executive Commitee, a engagée avec le Chairman Ni John Fru Ndi. Leur action vise notamment l'exclusion du Président national du parti du 25 mai à Bamenda, au motif «de faute lourde et trahison». Eux, ils reprochent à Fru Ndi ses amitiés avec l'ennemi politique, le RDPC, allusion faite à ces consignes de vote que le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais avait alors lancées, par la voie de son Secrétaire à la Communication, en faveur du parti de la balance. Ces «détracteurs» du Chairman se fondent sur les textes du parti que, estiment-ils, John Fru Ndi aurait violés, et par conséquent trahi les idéaux du SDF.
Dans cette envolée belliqueuse, les dissidents entendent convoquer une réunion de crise du NEC pour convaincre leurs pairs de l'instance supérieure du parti à exclure celui là «qui est la cause de tous les malheurs du parti». Cette exclusion devrait ainsi, selon eux, permettre de remettre le parti sur les rails, car s'il est vrai que pendant un peu plus de 20 ans, le SDF, s'il n'a pas atteint ses objectifs d'accession à la magistrature suprême, s'est effrité avec l'usure du temps. De la razzia des mairies acquises de haute lutte au lendemain du retour au multipartisme dans les grandes villes du Cameroun, il n'en reste que l'ombre de la gloire. Une situation qui n'est guère tolérable pour le parti leader de l'opposition. Les membres du NEC estiment aussi que Ni John Fru a manqué aux missions qui lui ont été assignées; transformant le SDF en fond de commerce au gré de ses intérêts égoïstes, brandissant à tout vent le fameux article 8 alinéa 2 des statuts du parti comme un bouclier protecteur et d'instauration d'une dictature au sein du parti. Ceci, au vu des membres du NEC, n'aura pas aidé la formation politique tant il est vrai que des leaders et autre têtes fortes, à l'exemple de Bernard Muna et autres, qui ont quitté le navire, le fragilisant. Pis encore, il est reproché à Ni John sa gestion de l'argent issu du financement public des partis politiques. S'il est vrai que cet argent s'évalue en centaines de millions, reste qu'aucun compte n'aurait jamais été produit par le Chairman.
La révolte des rebus
Eux, ce sont les militants conseillers municipaux du SDF dans le Nord-Ouest en général, et à Bamenda en particulier. Ils ont donc commencé par tenir la ferme résolution de mettre leur Président national hors d'état de nuire. A preuve, tous ou presque auraient ainsi contribué fortement à la chute de la liste conduite par Fru Ndi en personne lors des élections sénatoriales du 14 avril dernier. Sinon, comment comprendre et expliquer l'échec du SDF dans son fief et la remontée du RDPC? Ce sont d'ailleurs ces militants à la base qui, selon nos sources, auraient saisi le NEC et exiger l'exclusion de ce parti de son Président national.
Dans cette même missive, la base exige aussi la tête du bouillonnant président de la section SDF dans le Littoral, l'Honorable Nitcheu, dont on dit mettre à mal le militantisme au-delà de sa non représentativité au plan local. A lui, l'on reprocherait son habitude non patriotique toujours marquée par des appels au boycott, et à la grève générale non sans avoir requis l'avis du parti ou du NEC, seul et unique instance habilitée à parler au nom du parti.
Ces questions sont donc celles qui divisent le NEC en son sein. Entre ceux qui estiment que le Chairman est le meilleur cheval de bataille du moment et le groupe des dissidents. Si l'on annonce une réunion du NEC dans les prochains jours, c'est fort à propos qu'il aurait été convenu, selon notre informateur, de ce qu'un vote devrait venir trancher le cas Fru Ndi et Nitcheu. Il est question de fonder la renaissance du SDF sans ces maux qui ont fortement contribué à tuer le parti depuis 20 ans. Au cas où cette ambition du NEC devenait réalité, il faut dire que ce sera la première fois que pareil événement arriverait au Cameroun. Avec cependant le risque qu'en cas de non aboutissement de leur ambition, ce sont tous les dissidents qui se verront frappés par le fameux 8.2 dont sait souvent se servir le contesté d'aujourd'hui.
© Martial Owona | L'Anecdote
L'organe exécutif du Social Democratic Front se dit très en colère des négociations engagées par le Chairman avec le RDPC dans le cadres des dernières sénatoriales.
Le moins que l'on puisse dire c'est que nul ne peut prédire dans l'exactitude des dieux quelle sera l'issue du bras de fer qu'un groupe de founding father et autres membres du NEC, le National Executive Commitee, a engagée avec le Chairman Ni John Fru Ndi. Leur action vise notamment l'exclusion du Président national du parti du 25 mai à Bamenda, au motif «de faute lourde et trahison». Eux, ils reprochent à Fru Ndi ses amitiés avec l'ennemi politique, le RDPC, allusion faite à ces consignes de vote que le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais avait alors lancées, par la voie de son Secrétaire à la Communication, en faveur du parti de la balance. Ces «détracteurs» du Chairman se fondent sur les textes du parti que, estiment-ils, John Fru Ndi aurait violés, et par conséquent trahi les idéaux du SDF.
Dans cette envolée belliqueuse, les dissidents entendent convoquer une réunion de crise du NEC pour convaincre leurs pairs de l'instance supérieure du parti à exclure celui là «qui est la cause de tous les malheurs du parti». Cette exclusion devrait ainsi, selon eux, permettre de remettre le parti sur les rails, car s'il est vrai que pendant un peu plus de 20 ans, le SDF, s'il n'a pas atteint ses objectifs d'accession à la magistrature suprême, s'est effrité avec l'usure du temps. De la razzia des mairies acquises de haute lutte au lendemain du retour au multipartisme dans les grandes villes du Cameroun, il n'en reste que l'ombre de la gloire. Une situation qui n'est guère tolérable pour le parti leader de l'opposition. Les membres du NEC estiment aussi que Ni John Fru a manqué aux missions qui lui ont été assignées; transformant le SDF en fond de commerce au gré de ses intérêts égoïstes, brandissant à tout vent le fameux article 8 alinéa 2 des statuts du parti comme un bouclier protecteur et d'instauration d'une dictature au sein du parti. Ceci, au vu des membres du NEC, n'aura pas aidé la formation politique tant il est vrai que des leaders et autre têtes fortes, à l'exemple de Bernard Muna et autres, qui ont quitté le navire, le fragilisant. Pis encore, il est reproché à Ni John sa gestion de l'argent issu du financement public des partis politiques. S'il est vrai que cet argent s'évalue en centaines de millions, reste qu'aucun compte n'aurait jamais été produit par le Chairman.
La révolte des rebus
Eux, ce sont les militants conseillers municipaux du SDF dans le Nord-Ouest en général, et à Bamenda en particulier. Ils ont donc commencé par tenir la ferme résolution de mettre leur Président national hors d'état de nuire. A preuve, tous ou presque auraient ainsi contribué fortement à la chute de la liste conduite par Fru Ndi en personne lors des élections sénatoriales du 14 avril dernier. Sinon, comment comprendre et expliquer l'échec du SDF dans son fief et la remontée du RDPC? Ce sont d'ailleurs ces militants à la base qui, selon nos sources, auraient saisi le NEC et exiger l'exclusion de ce parti de son Président national.
Dans cette même missive, la base exige aussi la tête du bouillonnant président de la section SDF dans le Littoral, l'Honorable Nitcheu, dont on dit mettre à mal le militantisme au-delà de sa non représentativité au plan local. A lui, l'on reprocherait son habitude non patriotique toujours marquée par des appels au boycott, et à la grève générale non sans avoir requis l'avis du parti ou du NEC, seul et unique instance habilitée à parler au nom du parti.
Ces questions sont donc celles qui divisent le NEC en son sein. Entre ceux qui estiment que le Chairman est le meilleur cheval de bataille du moment et le groupe des dissidents. Si l'on annonce une réunion du NEC dans les prochains jours, c'est fort à propos qu'il aurait été convenu, selon notre informateur, de ce qu'un vote devrait venir trancher le cas Fru Ndi et Nitcheu. Il est question de fonder la renaissance du SDF sans ces maux qui ont fortement contribué à tuer le parti depuis 20 ans. Au cas où cette ambition du NEC devenait réalité, il faut dire que ce sera la première fois que pareil événement arriverait au Cameroun. Avec cependant le risque qu'en cas de non aboutissement de leur ambition, ce sont tous les dissidents qui se verront frappés par le fameux 8.2 dont sait souvent se servir le contesté d'aujourd'hui.