Cameroun, Scdp :Nguini Effa et cie désormais locataires de la prison de New Bell
(AGA MEDIAS, Douala). Il était exactement 23h40, heure du Cameroun, lorsque AGA MEDIAS a vu s’ébranler de la cour du palais du Tribunal de grande instance du Wouri, à Douala le car de la police contenant les 7 anciens dirigeants et cadres de la Scdp. Destination, la prison Centrale de la même ville, située au quartier New-Bell à environ 3 km. L’ancien Dg de la Scdp, Jean Baptiste Nguini Effa et ses six anciens collaborateurs de la chaîne financière (Jean Mackongo Gueye, Guillaume Théodore Toko Dikongue, Onana Adzi ; Thierry Etoundi, Kisito Ondoua Bogne, et Mme Mpacko née Sosso) interpellés 96h plutôt, venaient ainsi d’être mis en examen par le magistrat Djongoue, juge d’instruction désigné dans la journée même par le présidente de ce tribunal pour conduire l’information judiciaire dans ce qui est désormais convenu d’appeler l’affaire Scdp Vs Nguini Effa et autres.
Après les avoir entendu individuellement pendant quelques 5 heures dans son cabinet situé en bas du Palais de justice le juge d’instruction a en effet signé quelques instants plutôt un mandat de dépôt pour chacun d’eux. Y compris le 8ème inculpé, l’ancien coordonnateur de la Dcf, Ngoubè Moukoko, actuellement à l’extérieur du pays. « En fuite » disent certains. Mais des membres de sa famille ont confié à AGA MEDIAS qu’il serait prêt à revenir laver son honneur s’il était convaincu que la justice était sereine dans ce dossier.
Pour le reste, aucune information n’a filtré ni sur les charges retenues contre ces personnes. Encore moins sur les faits sur lesquels ils seraient soupçonnés de détournement au préjudice de la Scdp. Ni les avocats des mis en cause, ni naturellement du parquet d’instance ne sont exprimés à la fin de cette audience d’inculpation. Mais les observateurs avertis des affaires liées à l’Opération dite Epervier affirment qu’ils auraient été inculpés de « co-action de détournement de deniers publics » et « complicité de détournement ». Si ces charges se confirment, chacun serait passible d’une, peine allant de 10 ans à la prison à vie sans exclure des dommages et intérêts importants qui leur seraient exigés par leur ancien employeur.
C’est désormais, c’est de la prison de New-Bell qu’ils répondront aux différentes de la procédure, notamment l’information judiciaire. Elle pourrait déboucher soit sur leur renvoi devant la chambre criminelle du TGI du Wouri où ils seraient alors jugés pour les charges définitivement retenues contre à l’issue de l’information. Soit tous ou quelques-uns seraient relaxés, dans le cadre d’un non lieu partiel ou total, au cas où ne se confirmeraient pas les charges arrêtées, dans le cadre du réquisitoire introductif d’instance ce jour par le procureur de la République Amadou Souley, à la suite du rapport de l’enquête préliminaire de la police judiciaire.
Cette seconde hypothèse, du reste peu probable au regard de la pratique des affaires de l’Opération Epervier, est pourtant celle à laquelle continuent de s’accrocher les membres et proches des personnes ainsi inculpées. Elles sont restées relativement nombreuses au Palais de justice jusqu’à l’heure fatidique du dépôt à la prison à New-Bell. Et au moment où le car de police qui emmenait les leur au « mouroir » de New-Bell, beaucoup n’ont pas pu retenir leurs larmes.
Parmi toutes ces personnes, on a retenu la présence du député Rose Odette Nguini Effa, l’épouse de l’autre. Revenue au Cameroun
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