Cameroun, Scandale : Deux députés Rdpc de la Lekié bagarrent à Yaoundé
Cameroun, Scandale : Deux députés Rdpc de la Lekié bagarrent à Yaoundé
Les (dés)honorables Guy Parfait Ngono et Gabriel Koah Songho se sont empoignés en présence du ministre d'Etat en charge de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Marafa Hamidou Yaya. La scène hilarante se déroule à l'esplanade de l'Hôtel des députés à Yaoundé vendredi 11 juin 2010 autour de 18h30. Le ministre d'Etat en charge de l'administration territoriale et de la Décentralisation (Minatdt), Marafa Hamidou Yaya, en aparté avec l'honorable Gabriel Koah Songho, est interrompu par l'honorable Guy Parfait Ngono qui lance : "Monsieur le ministre, que faites-vous avec ce bandit ?" Le député Gabriel koah Songho qui n'a pas apprécié cette pique, a répliqué avec véhémence. Il s'en est suivi une chaude engueulade nourrie par des évocations mutuelles aux coups tordus de chacun des élus dans le passé. Et pan ! Une bagarre dans la foulée, au nez et à la barbe du Minadt qui, selon les témoins de la scène, a dû faire recours à d'autres députés présents pour séparer les deux pugilistes. Même après la bagarre, les députés ont continué avec des injures, laissant pantoise l'assistance composée en majorité de leurs collègues du parlement à Yaoundé pour la session ordinaire de l'Assemblée nationale qui s'étend tout au long du mois en cours.
La chronique mondaine rapporte que l'invective de Guy Parfait Ngono n'est qu'une excroissance du mépris qu'il éprouverait pour son collègue député du département de la Lekié. En effet, il se dit que le premier présente le deuxième comme un analphabète qui ne mérite pas d'être un des représentants du département. C'est conscient de cet état de chose que Gabriel Koah Songho a violemment réagi à la pique de son "frère du village". L'affaire aurait été portée pour arbitrage à l'attention du doyen de la région, Jean-Marie Ndongo Essomba, par ailleurs président du groupe parlementaire Rdpc à l'Assemblée nationale.
Les langues fourchues signalent qu'il existe d'autres précédents à l'altercation de vendredi dernier. A chacune de leurs rencontres, les deux parlementaires qui ne s'apprécient pas, s'insultent copieusement. A cette allure, on est en droit de se demander s'ils ne mériteraient pas le titre de "déshonorables".
© La Météo : Yves Marc Kamdoum