Cameroun - Scandale à Batouri: Un agent d’Elécam cambriole le domicile de Philémon Adjibolo - Plusieurs autorités publiques soupçonnées de recel
Douala, 08 mai 2013
© Ange-Gabriel OLINGA B | Le Messager
Le nommé Patrick Séverin Mbolang Dell, agent d’Elecam, est accusé d’avoir pillé et vendu les effets personnels de l’ancien vice-président à l’Assemblée nationale. Les noms du maire de la commune et son receveur municipal sont cités parmi les présumés recéleurs.
© Ange-Gabriel OLINGA B | Le Messager
Le nommé Patrick Séverin Mbolang Dell, agent d’Elecam, est accusé d’avoir pillé et vendu les effets personnels de l’ancien vice-président à l’Assemblée nationale. Les noms du maire de la commune et son receveur municipal sont cités parmi les présumés recéleurs.
Scandale à Batouri: Le domicile de Philémon Adjibolo cambriolé
L’affaire fait grand bruit dans la région de l’Est et particulièrement dans le chef-lieu du département de la Kadey. Des informations puisées auprès des sources proches de la famille du défunt vice-président de l’Assemblée nationale, «c’est jeudi 25 avril 2013, en milieu d’après-midi que l’agent d’appui à l’antenne communale d’Elections Cameroon (Elecam) à Batouri a été surpris en flagrant délit de vente du lit de feu Philémon Adjibolo. Un lit qui avait disparu il y a quelques semaines et qu’il s’apprêtait à vendre à un agent des impôts devant le domicile duquel l’objet du litige a été retrouvé». Plus grave, expliquent les mêmes sources, « lesdits objets étaient transportés par le véhicule de l’agence départementale d’Elecam de la Kadey que conduisait Moïse Mvomo, le chauffeur de cette structure». Malgré cela, ce dernier a un alibi lorsqu’il explique que « je ne savais pas que ce lit était volé ni qu’il était celui de Dell Mbolang. C’est un autre collègue qui m’a prié de l’aider à le transporter en ces lieux lorsque les enfants d’Adjibolo m’ont appelé pour leur dire où je l’avais déposé, je n’ai pas hésité de leur indiquer l’endroit».
Sur le mode opératoire, les mêmes sources proches de la famille rapportent que « des aveux de Patrick Séverin Mbolang Dell qui était en location dans l’un des appartements de derrière, il avait d’abord cassé la porte de la douche externe donnant sur la chambre d’Adjibolo puis celle qui permet d’accéder au salon. Dans la chambre principale, il affirme avoir ramassé tous les costumes du défunt, ses sous-vêtements, sa trousse de toilette et bien d’autres effets» Toujours selon les mêmes sources, l’agent d’Elecam avoue avoir continué la même besogne au salon en emportant notamment toute la vaisselle, les bibelots, un grand miroir et un téléviseur écran plat qu’il dit avoir vendu au receveur municipal de la commune de Batouri. En effet, c’est l’un des fils de l’ancien président de la chambre d’agriculture, au courant de ce que le lit de feu son père avait disparu, l’a reconnu derrière le pick-up d’Elecam et alerté ses autres frères. Rendu à la compagnie de gendarmerie de Batouri où il séjourne encore, le principal suspect va non seulement passer aux aveux complets en indiquant le modus operandi utilisé pour soustraire les effets personnels, matériels et équipements high-tech du défunt, mais aussi citer quelques-unes des personnalités à qui il les revendait. Selon des sources proches de l’enquête, parmi les noms des présumés receleurs qui sont cités, des cadres de la mairie. Depuis le déclenchement de cette affaire, les habitués des lieux affirment avoir constaté la disparition du téléviseur à écran plat qui faisait la fierté de ce restaurant. Le nommé Dell Mbolang, selon ses propres aveux, aurait étendu sa clientèle à presque toute l’administration locale.
Ange-Gabriel OLINGA B, à Batouri (Correspondance particulière)
L’affaire fait grand bruit dans la région de l’Est et particulièrement dans le chef-lieu du département de la Kadey. Des informations puisées auprès des sources proches de la famille du défunt vice-président de l’Assemblée nationale, «c’est jeudi 25 avril 2013, en milieu d’après-midi que l’agent d’appui à l’antenne communale d’Elections Cameroon (Elecam) à Batouri a été surpris en flagrant délit de vente du lit de feu Philémon Adjibolo. Un lit qui avait disparu il y a quelques semaines et qu’il s’apprêtait à vendre à un agent des impôts devant le domicile duquel l’objet du litige a été retrouvé». Plus grave, expliquent les mêmes sources, « lesdits objets étaient transportés par le véhicule de l’agence départementale d’Elecam de la Kadey que conduisait Moïse Mvomo, le chauffeur de cette structure». Malgré cela, ce dernier a un alibi lorsqu’il explique que « je ne savais pas que ce lit était volé ni qu’il était celui de Dell Mbolang. C’est un autre collègue qui m’a prié de l’aider à le transporter en ces lieux lorsque les enfants d’Adjibolo m’ont appelé pour leur dire où je l’avais déposé, je n’ai pas hésité de leur indiquer l’endroit».
Sur le mode opératoire, les mêmes sources proches de la famille rapportent que « des aveux de Patrick Séverin Mbolang Dell qui était en location dans l’un des appartements de derrière, il avait d’abord cassé la porte de la douche externe donnant sur la chambre d’Adjibolo puis celle qui permet d’accéder au salon. Dans la chambre principale, il affirme avoir ramassé tous les costumes du défunt, ses sous-vêtements, sa trousse de toilette et bien d’autres effets» Toujours selon les mêmes sources, l’agent d’Elecam avoue avoir continué la même besogne au salon en emportant notamment toute la vaisselle, les bibelots, un grand miroir et un téléviseur écran plat qu’il dit avoir vendu au receveur municipal de la commune de Batouri. En effet, c’est l’un des fils de l’ancien président de la chambre d’agriculture, au courant de ce que le lit de feu son père avait disparu, l’a reconnu derrière le pick-up d’Elecam et alerté ses autres frères. Rendu à la compagnie de gendarmerie de Batouri où il séjourne encore, le principal suspect va non seulement passer aux aveux complets en indiquant le modus operandi utilisé pour soustraire les effets personnels, matériels et équipements high-tech du défunt, mais aussi citer quelques-unes des personnalités à qui il les revendait. Selon des sources proches de l’enquête, parmi les noms des présumés receleurs qui sont cités, des cadres de la mairie. Depuis le déclenchement de cette affaire, les habitués des lieux affirment avoir constaté la disparition du téléviseur à écran plat qui faisait la fierté de ce restaurant. Le nommé Dell Mbolang, selon ses propres aveux, aurait étendu sa clientèle à presque toute l’administration locale.
Ange-Gabriel OLINGA B, à Batouri (Correspondance particulière)