Cameroun, samedi 08 mai 2010,Journée BIBI Ngota: Même décédé, Il y a des êtres qui refusent de mourir, Cyrille Germain Ngota Ngota, est de ceux-là
Écrit par La rédaction icicemac | Ottawa Vendredi, 07 Mai 2010 16:22
Nous éditeurs des sites web camerounais, amis du Cameroun et autres médias, dédions la journée de samedi 08 mai 2010, à la mémoire de notre confrère Bibi Ngota directeur de publication de l’hebdomadaire Cameroun Express, décédé tragiquement en détention le 22 avril à la prison centrale Kondengui à Yaoundé, capitale du Cameroun.Pour le moment, les circonstances de ce décès restent nébuleuses. Toute fois, selon des informations de la presse camerounaise et corroborées par ses deux confrères Robert Mintsa et Serge Sabouang, toujours détenus à Kondengui, il a été torturé durant son interrogatoire et incarcération et par la suite privé de soins adéquates durant son séjour pénitencier sans culpabilité.
Les motifs de son arrestation restent pourtant non élucidés. Toujours est-il que lui et les deux confrères enquêtaient sur des supposés frais de commissions d’une valeur d’environ 1,3 milliard de F CFA dans le cadre de l’acquisition d’un bateau-hôtel par la SNH.
Beaucoup d'entre nous se souviennent sans doute de l'affaire Christian Ranucci, immortalisée par le célèbre film français le Pull-over rouge. Scénario vrai inspiré d’une tragique inculpation et exécution d’un innocent citoyen sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing pour des raisons plus politiques qu’un supposé meurtre qu’il aurait commis. Cet évènement douloureux, survenu à l’approche des élections avait du coup mit fin à la condamnation à mort et à être exécuté par le bourreau André Obrecht. Aujourd’hui, tout ce que nous camerounais et amis du Cameroun demandons de façon claire au gouvernement, c'est qu’il apprenne de la leçon du cas Ngota afin que plus jamais cela n’arrive à un citoyen dans notre pays.
Car tout camerounais doit avoir droit aux mêmes traitements devant la justice. Tout camerounais, peut importe son statut social ou son métier, a droit à la vie. Et souhaitons ardemment que des commissions d’enquêtes honnêtes soient souvent mises sur pied pour élucider les manquements ou les abus ayant abouti à la torture ou à la mort de citoyen. Ce n’est que de cette façon que nous allons bâtir un avenir meilleur, sûr et sécuritaire pour tous les camerounais.
En fin, nous nous inspirons d'un texte écrit par l'auteur italien Stefano Massini (paru aux éditions de L'Arche) et repris par Mireille Perrier pour dire aussi qu’"il ne s'agit pas de vénérer le journaliste mort, mais d'entretenir le feu de son combat vivant."
Tous les médias camerounais, amis et partenaires s’associent à cette journée "Hommage à Germain Cyrille Ngota Ngota" pour rendre un vibrant hommage bien mérité à ce martyr mort à 39 ans, journaliste serviable, engagé, indépendant. Et s'associent à la douleur de toute sa famille en ces temps difficiles.
Martin Stéphane Fongang
Pour le groupe des médias camerounais en ligne
Et tous les autres partenaires de cette action.
Nous remercions la bonne compréhension de nos annonceurs
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