YOUWIN2018

Source: Cameroonvoice 06 06 2019

Après le massacre des Nordistes en 1984, Biya torture et promène nu le Nordiste Mamadou Mota !  Les ressortissants du septentrion sont fâchés et le font savoir. Un document vidéo en circulation le fait savoir. Afin que nul n'ignore.

Ça a déjà commencé. L'arrestation samedi du dirigeant intérimaire  du parti véritablement au pouvoir, Mamadou Yakuba "Mota", 1er Vice-président du MRC a eu pour conséquence d'ouvrir un autre front d'inimitié vis-à-vis du régime issu du hold-up électoral d'octobre 2018.


Arrêté, battu et déshabillé puis exhibé ainsi dénudé en compagnie de quelques-uns de ses camarades par un régime qui  tente de donner l'impression que ce n'est pas le Nordiste Mota qui est visé, celui que de nombreux Camerounais appellent l'enfant terrible du MRC  est aujourd'hui le nouveau symbole du musellement sauvage du Camerounais ressortissant du Nord par un régime qui dès le début, axa sa logique de destruction de l'unité nationale sur la haine de l'homme du Nord ("homo-Nordiensphobie").  Ce n'est d'ailleurs que pour des raisons de vocation aux gémonies des congénères de celui qui fut un temps son principal opposant, l'anglophone John Fru Ndi, que par la suite le régime tribalocratique orienta sa stratégie sur la stigmatisation de l'homme anglophone, et de l'homme bamiléké, considéré comme celui qui faisait la force de l'anglophone John Fru Ndi par son soutien sans retenue aucune.

Les congénères de Mamadou Mota ont donc reçu le message subliminal que recèle le traitement à lui infligé, et sont en colère comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous.

On  a connu l'épisode du vrai faux complot contre la sûreté de l'Etat dénoncé le  22 août 1983 sur les antennes de Radio Cameroun qui   servit de prétexte à Biya pour neutraliser son prédécesseur et les ressortissants de son ethnie faisant partie de l'élite camerounaise. On connait aussi la fausse tentative de coup d'Etat de 1984 qui permit à Biya et l'élite militaire béti de parachever l'épuration ethnique de l'armée commencée un an plus tôt, en écrasant dans le sang tous les Nordistes qui  comptaient  dans l'armée et dans l'administration. 


Depuis lors, les rudesses perpétrées par le régime « ethnodictatorial » à l'encontre des ressortissants du septentrion camerounais sont prises pour ce qu'elles sont au fond, c'est-à-dire la poursuite de l'oppression du peuple du Nord dans le but de les soulever et de les massacrer comme cela est le cas avec les anglophones depuis 3 ans, et non pour ce que le régime croit qu'elles paraitront, de simples violations des droits de l'homme.

C'est ainsi qu'a été perçue la condamnation télécommandée de Marafa Yaya en 2012 pour complicité intellectuelle de détournement de deniers publics, alors que le ministre des Finances qui avait débloqué l'argent supposément détourné avait avoué lors d'une séance de cross-examination  n'avoir jamais reçu d'instruction de l'accusé.


En cette fin de décennie 2010, soit trois décennies plus tard, un autre Nordiste,  Mamadou Mota, leader intérimaire  du MRC dont le leader principal Maurice Kamto est détenu arbitrairement depuis 5 mois  est sauvagement bastonné dans une prison militaire  et trainé nu dans une prison  pour détenus de droit commun- où il sera exhibé comme une prise de guerre par la soldatesque du tyran, suscitant l'ire de ceux pour qui les droits humains veulent encore dire quelque chose, c'est-à-dire les militants du MRC emprisonnés depuis fin janvier dernier. 

Evidemment,  comme le Nordiste  Marafa accompagné en 2012 dans sa mise au ban par le Bamiléké Yves Michel Fotso,  le Nordiste Mamadou Mota à qui on veut rappeler que tout nordiste qui ose lever  la tête sera écrasé et humilié, est accompagné dans cet anéantissement de sa dignité d'être humain par des compatriotes bétis à l'instar de Chef Bila Effa, et du Dr Apollinaire Oko'o, coupables de s'être retrouvés le 1er juin dernier aux côtés d'un symbole de l'inimitié originelle du régime qu'est l'opposant nordiste.

Estelle Endale (stagiaire)