Cameroun : Réaction contre la pétition déposée par les sieurs Célestin Bedzigui, Howard Njeck et Marcel Simé à l’ONU
Cameroun : Réaction contre la pétition déposée par les sieurs Célestin Bedzigui, Howard Njeck et Marcel Simé à l’ONU
objet : Réaction contre la pétition déposée par les sieurs Célestin Bedzigui, Howard Njeck et Marcel Simé à l’ONU, pour solliciter l’institution d’une « Commission d’enquête internationale chargée d’établir les faits et circonstances des massacres des populations civiles survenues du 25 au 28 février 2008 au Cameroun ».
Dans leur livraison synchronisée du jeudi 25 février 2010, trois quotidiens privés camerounais se sont illustrés en barrant leur grande « Une » par la publication d’un titre quasi uniforme relatif aux émeutes de février 2008. La couverture de ces journaux est rythmée par l’annonce sentencieuse du dépôt d’une pétition à l’ONU, en vue de l’institution d’une « commission d’enquête internationale chargée d’établir les faits et circonstances des massacres des populations civiles survenues du 25 au 28 février 2008 au Cameroun (Sic) ».
A la découverte du contenu des articles y relatifs, les lecteurs ont davantage appris sur l’identité des auteurs de cette pétition sulfurique, de même que sur les motivations, et les attentes liées à la dite requête. Une lecture entre les lignes de cette doléance permet cependant de s’interroger sur la démarche subjectiviste de ses auteurs, leur appartenance politique, ainsi que les objectifs patents ou larvés qui sous-tendent ce nouveau coup d’éclat politico-diplomatique made in Cameroon.
Outre le fait que nous vilipendions toutes démarches visant au dénigrement irrationnel de l’image de marque de notre cher et beau pays à l’étranger, notre réaction est motivée par le fait d’avoir personnellement vécu au cœur des émeutes de février 2008, d’en avoir subi la frayeur et d’avoir partagé les émotions de crainte autant que d’autres compatriotes qui souhaiteraient ne jamais plus vivre pareille situation d’insécurité et d’anarchie sur le havre de paix qui nous a vu naître ; un terroir sur lequel nous vivons au quotidien. En parcourant les supports médiatiques utilisés pour relayer l’information sur ladite pétition, et pour avoir été au cœur du chaudron, au contraire des pétitionnaires de New-York qui se la coulaient douce aux Amériques, nous ne pouvions rester insensibles devant la construction partisane faite dans une requête – une de trop – nourrie par des desseins déshonorants sur le berceau de nos aïeux, au nom de moult constats ahurissants.
Première observation, il s’agit de trois camerounais activistes vivant par leur volonté commune aux États-Unis où ils ont émigré pour des raisons académiques ou professionnelles. Trois compatriotes séditieux qui ont fait de la contestation systématique, leur gagne-pain au quotidien.
Deuxième constat, les mobiles de leur pétition infamante n’ont rien de nouveau tant leur haine pour le régime du Renouveau est depuis longtemps coutumier aux Camerounais. Et leurs sorties impétueuses dans la presse, une habitude névrotique qui n’émeut plus personne…
Troisième constatation, la démarche juridique de leur pamphlet oisif visiblement à cheval entre deux genres judiciaires que les amateurs du droit pénal international et les adeptes des Droits de l’Homme auront tout le mal du monde à décoder, à dissocier dans des paradigmes précis, autant qu’ils auront de la peine à qualifier les faits incriminés portés maladroitement à leur connaissance par les apprentis juristes de New-York, ainsi que, in fine, la nature brumeuse du « crime contre l’humanité » retenue comme acte d’accusation, au bout d’une démonstration juridique laborieuse.
Le quatrième constat que nous développerons plus loin dans les folios de cette contre-pétition porte sur le casting des coupables, le dispatching et la caractérisation de leurs responsabilités, and last but not the least, les prétendues « attentes du peuple » au nom duquel parlent trois individus déracinés des réalités du Cameroun. Au demeurant, nous nous poserons la question laconique, à savoir : à qui profite réellement cette pétition voilée sous le sceau vindicatif d’une persécution forcenée et finalement sans objet contre le Président de la République, S.E.M. Paul Biya, tant les événements et les prétendus massacres que décrivent les obscurs scribouillards de cette pétition avilissante semblent déconnectés de la réalité des faits vécus par les Camerounais vivant au Cameroun, et donc témoins, sinon acteurs et/ou spectateurs desdits événements que les auteurs newyorkais volontairement exilés aux États-Unis tentent mensongèrement de falsifier avec la publication tardive d’un bilan sépulcral plus attenant à la chimère qu’à la réalité…
Bien qu’à l’évidence, l’insurrection populaire de février 2008 ait malheureusement conduit à des pertes humaines dûment reconnues par tous, et dans le discours prononcé à cet effet par le chef de l’Etat le 28/02/2008, les chiffres publiés par la bande à Bédzigui (qui argue d’« au moins 139 morts »), ces chiffres brillent par une imprécision que ne tolèrent ni la mathématique ni la justice où les faits sont sacrés et les chiffres précis. Pour ceux de nos compatriotes qui ont disparu au cours de ces douloureux événements, que la paix de Dieu les accompagne dans son Saint paradis. Mais il serait vénalement impénitent d’utiliser des morts d’hommes pour des desseins politiques, des spéculations politiciennes et des intérêts subjectivistes.
Tenez ! Quelle valeur juridique l’usage des prénoms évasifs et sans patronymes comme « Norbert », des sobriquets tels que « Turbo » et l’énumération des morts sans identité comme « un fou », « un policier », « un moto-taximan (Bensikineur) » peut-elle avoir en terme de crédibilité judiciaire pour rallonger le bilan des victimes accouchées par l’ONDH (l’Observatoire national des droits de l’homme) ? Quel crédit accorder aux élucubrations partisanes de l’ONDH et de l’ONG dénommée ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) de la non moins activiste Madeleine Affité (exclue de l’ACAT depuis peu pour indélicatesses) cités par nos trois compatriotes de New-York comme des références scientifiques si les chiffres qu’ils donnent font état de « plus de 139 morts et ne reposent que sur 54 noms de victimes » à consonances fantaisistes pour certains. Des noms oniriques dont quelques uns semblent plus relever de la sphère fictionnelle que des 40 morts dénombrés par le Président Paul Biya dans son discours à la Nation.
Par la même technique, l’usage de l’hyperbole comme arme de destruction massive en vue de la destitution singulière du Président Paul Biya, Bedzigui et ses deux compères de Washington DC qui n’ont pas vécu les affres de février 2008 prennent appui sur des commentaires sectateurs de deux ONG obstinément stipendiées pour diffamer le Renouveau. Les faits qu’ils décrivent avec cupidité ne cadrent pas avec la réalité vécue par tous ceux qui résidaient au Cameroun au moment des émeutes de ce fameux février noir où des milliers de citoyens camerounais vivant sur place ont vu leurs biens pillés et vandalisés. Bedzigui et compagnie chiffrent à 3000 le nombre de personnes arrêtées « arbitrairement », une arithmétique très au dessus des chiffres autorisés rendus publics par le Vice-Premier Ministre, ministre de la Justice, Garde des Sceaux…
Ce que Bedzigui et ses compères du CODE (Collectif des organisations démocratiques et patriotiques des camerounais de la diaspora) refusent ostensiblement de souligner dans leur pétition, c’est qu’à la suite du décret n° 2008/175 du 20 mai 2008 portant commutation de peine, le Président Paul Biya avait gracié tous les éphèbes poursuivis dans le cadre desdites émeutes, en dehors de ceux des condamnés ayant interjeté appel et ceux des prévenus poursuivis dans des cas spécifiques, cas non encore bénéficiaires de l’élargissement présidentiel… Célestin Bedzigui et ses deux copains sont manifestement de mauvaise foi pour ne pas rappeler dans les lignes de leur pétition qu’au bout des grâces présidentielles, plus de 90 % de personnes interpellées avaient recouvré la liberté, en plus d’un autre décret circonstanciel procédant, cette fois-là de la revalorisation des indemnités salariales passant de 10 à 20 % de croissance indicielle dans la rubrique des indemnités liées au Non-Logement. Tout ceci en marge de la lutte âpre menée contre les flambées inflationnistes par le truchement du Ministère du Commerce, à savoir : l’exonération des taxes douanières instituée sur certains produits manufacturés dits de premières nécessités (riz, farines, pâtes alimentaires, fer, ciments…). De même que le dialogue instauré avec les opérateurs économiques pour le contrôle des prix et la vente caravanière des aliments prisés par le panier de la ménagère : viande, poissons, maniocs, macabos, plantains, riz, huiles… Toutes choses qui ont permis d’atténuer les hausses intempestives de prix et d’amenuiser les pénuries organisées par quelques commerçants véreux…
A propos des émeutes de la faim qui ont embrasé la quasi totalité des pays du Tiers-Monde et conduit à la sollicitation des crédits dans le secteur agricole à la suite des complaintes du FAO, le Cameroun est une victime parmi tant d’autres. Pour ces événements dont les causes endogènes sont longuement et largement expliquées par les brillants économistes et géo stratèges émérites, la faim dans le monde est le corollaire des facteurs à la fois climatiques, économiques et politiques : le réchauffement progressif de la planète rendant les sols arides, l’occupation exponentielle des surfaces cultivables du monde par le soja, par exemple, en vue de la mutation des carburants miniers en biocarburant végétal, l’auto consommation du riz et des farines par les grands exportateurs tels que la Chine, la Thaïlande, le Cambodge, le Laos et les autres pays arrosés par la mousson, la balance économique éternellement déficitaire pour les pays du Sud, le lourd passif du stock de la dette bilatérale et multilatérale empêchant une planification des investissements subséquents dans les pays en développement…
Doit-on rappeler que le Cameroun a subi, comme partout ailleurs les affres de l’autarcie alimentaire asiatique, et malheureusement aussi les conséquences de la sédition de la jeunesse, sauf que chez nous, la praxis, la manip et la récupération desdits événements par des politiciens et certains syndicalistes avait rendu opaque la visibilité que l’Etat aurait pu avoir sur la nature réelle des revendications de la rue en furie… Cette confusion entretenue par des politiciens sevrés de bastion électoral et sans notoriété populaire établie a soudainement glissé dans le chambardement que l’on sait.
Tout était confus. Tout se mélangeait… Des récriminations contre la révision constitutionnelle pourtant votée par l’Assemblée Nationale, seule entité représentative du peuple et symbole expressif de la démocratie, à un mot d’ordre de grève des taximen qui avait trouvé une solution diligente la veille du déclenchement des émeutes, en passant par le faible pouvoir d’achat des Camerounais et une marche du SDF qui ne connut d’ailleurs aucun succès populaire, des jeunes étaient spontanément descendus dans les rues pour exiger autre chose que du pain… Ils avaient organisé des charters interurbains aux frais des marionnettistes tapis dans l’ombre de l’insurrection, pour aboutir au chaos politique, comme en 1991, la funeste période des « Villes mortes » de laquelle, espéraient-ils, en vain, la démission du Président Paul Biya comme rançon de leur anarchie sociale. Bedzigui, l’un des pyromanes de 1991, n’a pas vu ses biens être pillés en 2008. Il ne sait donc pas de quoi il parle…
A la vérité, les émeutes de la faim servaient des buts inavoués. A l’Etat de droit, on a voulu substituer un Far West digne des Westerns américains, le genre de films de guérilla urbaine et de violence que regardent nos trois camerounais d’Amérique. La réalité, pour ceux qui ont subi les casses de février 2008 est bien plus tragique. La peur se mêlait à l’insécurité. Les attaques corporelles se confondaient avec les pillages des boutiques et l’incendie sauvage des entreprises. Le bris des véhicules personnels et les règlements de comptes étaient au menu de l’insurrection des vandales, lorsque les camions et biens immobiliers des expatriés venus investir chez nous, et corrélativement y créer des emplois, ne furent pas passés sous les flammes attisées par des badauds en transe. Les barricades agrémentées de jets de pierres pleuvaient avec d’autres projectiles sur les forces de l’ordre, l’autodafé des documents administratifs et l’incendie des pneus sur les principaux carrefours des métropoles de Yaoundé et Douala ont vite fini d’endommager le bitume et l’asphalte…
Face à un tel déferlement de la violence, il est opportun de souligner que de milliers de personnes chanceuses n’ont eu leurs biens saufs que par l’intervention des forces de l’ordre, et par la fin de l’anarchie sifflée par le Président Paul Biya le soir du 28 février 2008. Des exactions outrancières ont-elles émaillé l’intervention des éléments de la force publique ? Les trafics d’influence, les abus de pouvoir constituent le menu fretin des brebis galeuses qui ne manquent pas en de circonstances aussi ténébreuses. L’Etat l’a du reste reconnu et puni les coupables, mais les chiffres mirobolants et la description chaotique que font Célestin Bedzigui et nos deux compatriotes d’Amérique de leur pays natal, semblent épouser un contexte étrange aux faits et bien étranger au Cameroun. Au demeurant, le Cameroun est un Etat de droit qui abrite plus de 16 millions d’habitants en sus de deux cent ethnies qui vaquent quotidiennement à leurs occupations, dans la paix et l’unité nationale, deux valeurs auxquelles le pays est si solidement attaché depuis son avènement à l’indépendance.
Aujourd’hui cet Etat de droit qui ne connaît actuellement aucune crise institutionnelle attend patiemment pouvoir commémorer, dans les mois à venir, le cinquantenaire de son accession à la souveraineté républicaine.
Que Bedzigui et ses amis sachent que les Camerounais sont unis dans leur destin commun, et que c’est de leurs différences culturelles que naît leur fierté identitaire. Ce sont des Camerounais dignes de leur agencement patriotique qui entendent défendre leur pays avec la dernière énergie face aux attaques perpétrées contre leur droit de penser et d’exister qui sont les rédacteurs de cette contre-pétition… Cette réponse n’a donc pas de mobile panégyrique envers un Régime que le sieur Bedzigui a servi comme pseudo opposant du temps où le requérant, naguère fraîchement éjecté d’une société brassicole de la place au début des années 90, avait cru utile de se reconvertir dans le prosélytisme politique, comme unique et ultime bouée de sauvetage professionnel. Au mépris du mini château érigé sur les berges de la Sanaga à Monatelé, avec le pactole subtilisé de son activisme pétulant, Bedzigui avait surpris plus d’un camarade de lycée en arborant le costume incommode d’harangueur de foules et celui de pyromane en chef lors de la contestation sociale de 1991… En se rendant au siège des Nations-Unies de Manhattan, 21 ans plus tard, pour y déposer sa paperasse, le politicien solitaire se serait soudainement vu marcher sur les traces indélébiles de Ruben Um Nyobe qu’il présente comme « le dernier à être venu déposer ici une motion pour le Cameroun… ». Célestin Bedzigui sur les traces d’Um Nyobe ? Etablir des similitudes entre l’un des premiers nationalistes qu’a connu le Cameroun et l’ancien vendeur de bière, semble à l’évidence relever d’un excès de zèle. En 1952, lors de sa plaidoirie dans la salle de conférence N°4 des Nations-Unies, Um Nyobe revendiquait l’indépendance du peuple camerounais tout entier. A contrario, Bedzigui parle pour trois individus égarés dans le froid délirant que toussote l’hiver américain…
Avant de rentrer dans le fonds d’une pétition fantoche rédigée par trois imposteurs politiques qui parlent en lieux et places d’un peuple qui ne les a nullement mandatés à l’ONU, intéressons-nous en priorité, aux antériorités politiciennes du chef de file du trio de mousquetaires exécrable qui se mue aujourd’hui en néo adepte de l’humanitaire politique. Célestin Bedzigui et ses compagnons du CODE jouent les Robin des bois qui usent subrepticement de la langue de bois comme tactique de manipulation de l’opinion nationale et internationale.
Le passé du porte étendard des auteurs de la pétition du 24 février 2010 permettra, à coup sûr, à ceux qui connaissent peu ou prou Bedzigui de dévoiler la personnalité gratuitement séditieuse qui caractérise l’aigreur de l’intéressé et ses comparses… Les desseins perfides de dénigrer leur propre pays natal n’a d’égale perfidie que les appels à séditions que ces anciens profiteurs du Cameroun lancent contre le terroir qui abrite leurs familles, leurs amis et leurs compatriotes, en plus d’y sentir enseveli leur propre placenta, le symbole magique qui lie chaque humain à sa sphère originelle. Commençons donc par psychanalyser la personnalité de Célestin Bedzigui, le chairman de Global Democratic Project (GDP), une ligue embryonnaire d’Harrisburg aux Etats-Unis.
Ancien directeur commercial dans une société brassicole qui tomba vite en faillite du fait de l’inefficacité de sa politique de ventes, Bedzigui est tout, sauf un leader soft. Il est un looser. A qui la faute si partout où Bedzigui a vendu de la bière, ses employeurs ont fini par fermer boutique, au grand dam des familles affamées du fait de ses choix managériaux approximatifs ? Les défuntes sociétés brassicoles où il a servi de la bière à pression en savent quelque chose, sur son incompétence notoire… A qui la faute si la seule société d’Etat que le régime du Renouveau a confié au directeur général Célestin Bedzigui, comme galop d’essai, Les Sacheries du Cameroun (LSC), a définitivement succombé dans un dépôt de bilan effarant ? Mauvais manager d’entreprise, le looser Bedzigui pouvait-il briller en politique ? Il s’y aventura pourtant. Sans succès. Hélas ! Le parti politique qu’il s’évertua à créer au forceps, se limita à remplir une cabine téléphonique à Monatelé. Le PAL (Parti de l’alliance libérale) dont les membres ne se recrutaient qu’au cœur du giron familial ne subsista que le temps des « villes mortes » et du joug de la désobéissance civique… Après le blackboulement du PAL, le prince de la parlotte et de la contestation erra un moment dans l’UNDP (Union nationale pour la démocratie et le progrès). Une alliance qu’a tôt fait de regretter le parti du ministre Bello Bouba Maïgari. L’éphémère Vice-président qu’il fut à l’UNDP sombra très rapidement dans l’incompétence, et plus tard, à son exil volontaire vers l’Amérique où le migrant croyait faire fortune grâce à la stratégie loquace de demande d’asile politique. A Harrisburg, l’ancien vendeur de bière à pression vient de créer le GDP (Global Democratic Project), une entité opaque qui épouse d’ores et déjà l’instinct vindicatif de son fondateur : la fronde. La contestation. La controverse. L’effronterie…
De la pétition déposée par Célestin Bedzigui au Service du courrier du secrétariat général des Nations-Unies, nous ne trahissons pas un secret, pour ceux qui le connaissent, en affirmant qu’il n’en est pas le rédacteur. Son rôle, à l’évidence, s’est limité à la tâche subalterne de facteur, même si le postier frime à présent de mener le Renouveau à l’abattoir. La pétition du 24 février 2010 est le maillon d’une chaîne consistant à l’encerclement du régime en place à Yaoundé. Sa finalité semble plus osée encore, faire tomber le Président Paul Biya, et plus tard, le traduire devant le TPI. Dans ce vaste complot, le sieur Bedzigui joue le rôle ingrat de strapontin de la cour, le fou du roi, quoi ! Les prémices de la pétition déposée à l’ONU le 24/02/2010 émanent de maints conclaves antérieurs, à l’instar de la Réunion du CODE de Bruxelles le 14 février dernier, où il fut envisagé de donner une réponse d’experts du droit pénal international à la question suivante : « Paul Biya peut-il être poursuivi pour crime contre l’humanité ? ».
Une conférence internationale fut initiée dans ce sens à la date du 26/ 02/2010 à Bruxelles. Selon des sources, Bedzigui est soupçonné d’avoir doublé ses comparses en déposant le draft des experts à l’ONU afin d’en authentifier sa paternité factice. La démarche de cette pétition diviserait les rédacteurs et les commanditaires en ce moment. De même que l’empressement du sieur Bedzigui à se rendre pour son propre compte à l’Onu multiplie des tensions et suspicions au sein du collectif des opposants de la diaspora des États-Unis. Lorsqu’au cours d’une réunion du 09/01/2010, il est créé un nouveau front de la conférence de la diaspora camerounaise à Washigton DC, et quand les membres décident de confier la présidence d’une telle entité « à une nouvelle élite politique et à un nouveau leadership rempli de patriotisme, de courage, de sagesse et beaucoup de compassion le soin de mener à la victoire les Camerounais qui veulent participer à la construction d'un Cameroun nouveau… ». C’est Bedzigui, encore-lui, qui s’en taille le costume sur mesure. La boulimie de leadership qui s’est accaparée de Bedzigui a forcé inéluctablement à sa désignation au poste stratégique de Président du conseil d’administration de la nouvelle entité de combat politique pour renverser le Renouveau : la « Diaspora camerounaise pour le changement » (DCC). Drôle de coïncidence, son directeur exécutif est Howard Njeck, le deuxième signataire de la pétition incriminée. Fort de leurs nouveaux pouvoirs, messieurs Bedzigui et Howard Njeck sont chargés de nommer « un Conseil de 33 membres pour un gouvernement de transition ayant pour objectifs de conduire les Camerounais vers une réelle autonomie…(Sic) »
Ceux des Camerounais qui ont vécu, comme nous, lesdits événements sauront diversement apprécier le faix des mots lancés par Célestin Bedzigui et ses comparses, dont la hantise de requalification des violations et des crimes glisse abusivement de l’incident au génocide. Cependant, notre litote verbale ne saurait avaliser la disproportion des champs sémantiques qui séparent les items « émeutes de février 2008 » usités dans le cadre des événements de février 2008 d’avec les prétendus « massacres de février 2008 », la terminologie hautement effroyable employée par Bedzigui et ses compagnons. Au jeu des définitions engagées par le président du défunt PAL pour tenter de justifier la qualification du chef d’accusation de « crime contre l’humanité » que devrait retenir, selon leurs élucubrations, l’ONU contre le Président Paul Biya, l’ancien patron de la police nationale et les commandants des forces du BIR, du GSO, d’ESIR… par ricochet, les spécialistes de la langue de Molière accorderaient quelque circonstance atténuante aux néo Américains pour la confusion déplorable qu’il font entre le mot « émeute » défini comme « un soulèvement populaire généralement spontané » et le terme « massacre », la clé de voute de cette requête, lequel renvoie à « une tuerie sauvage d’un grand nombre de personnes sans défense et en état d’infériorité ». Le paradoxe sémantique qui existe entre ces deux mots tient de la dichotomie entre la spontanéité et la préméditation. Les « responsables » ainsi désignés par les pétitionnaires avaient-ils entrepris d’exterminer la jeunesse ?
Le cas du Cameroun peut-il être assimilé au cas récent de la Guinée? Il y a des confusions de genres dramatiques qui donnent à la pétition un caractère partial et définitivement sentencieux, tant Bedzigui et ses assesseurs ont déjà qualifié les faits, trouvé les coupables, établi les responsabilités et prononcé le verdict sans appel de crime contre l’humanité… A quoi servira donc la commission d’enquête internationale sollicitée à l’ONU si les pétitionnaires ont déjà fait le travail des juges et des jurés ? Cette pétition permet de comprendre, à présent mieux que par le passé, le ressentiment indélébile que les politiciens de la trempe de Bedzigui portent envers le régime du Renouveau et la force publique qui ont permis de dérouter leurs desseins macabres de jeter le Cameroun dans le chaos, afin d’y générer une crise institutionnelle. Devant l’échec d’un tel complot, le projet funeste actuel est de porter plainte contre le Président de la République, S.E.M. Paul Biya sur les crédences de plusieurs juridictions internationales.
Vraisemblablement, les plaintes et pétitions qui se chevauchent ça et là consistent à renvoyer au chef de l’Etat camerounais la méthode du « Rouleau compresseur » comme effet boomerang des procédures engagées contre certains prévaricateurs dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’actuelle campagne d’assainissement de la fortune publique menée par le Président de la République. La pétition déposée à l’ONU participe de cette manœuvre d’encerclement et de persécution judiciaire dont les procès enclenchés il y a peu de temps en Europe par le CODE au sujet des prétendus délits « de détournement et recel de biens publics » attribués au Président Paul Biya. En marge de la pétition déposée aux Nations-unies et portant sur les prétendues massacres de février 2008, nul n’ignore que le prochain coup que le CODE et le CCD préparent en ce moment porte sur une autre plainte aux chefs d’accusation déjà entendus. Le compresseur est en marche. On n’en a pas fini avec les scandales, les plaintes, les pétitions contre la cible du Renouveau. Le contexte s’y prête… Mais personne n’est vraiment dupe. L’ONU saura dénombrer les failles juridiques qui peuplent ce dossier à sensation.
En France, les membres du CCD (Conseil des Camerounais de la diaspora) viennent d’être déboutés par le Tribunal de Grande instance de Paris dans la plainte portée récemment contre le Président Paul Biya, plainte relative aux prétendus Biens mal acquis du Président camerounais accusé par le CCD d’avoir constitué en France, un patrimoine immobilier de plusieurs centaines de millions d’euros. Patrimoine immobilier que le CCD affirmait mordicus être financé par les détournements des fonds publics au Cameroun… L’affaire vient d’être classée sans suite… Le mensonge n’a pas de longues jambes.
Face à la récurrence des attaques portées contre le Cameroun par des compatriotes issus des milieux associatifs dans certains pays d’Europe et aux États-Unis, nous nous réservons, dans le cas précis le droit de produire une contre-pétition à adresser à l’ONU, ainsi que le devoir patriotique de créer une Ligue pour la défense de la dignité camerounaise, avec pour mission de protéger l’image de notre cher et beau pays à l’extérieur.
Signataires :
Fall Aboubakar André Tonyé Mandeng
fallaboubakar@yahoo.fr andretonye22@yahoo.fr
Francis N. Tamo Elisabeth Eyenga
tamofran@yahoo.fr eyengaelisa@yahoo.fr