Cameroun, Présidentielle 2011: L’UPC pour une candidature unique de l’opposition
Cameroun, Présidentielle 2011: L’UPC pour une candidature unique de l’opposition
L’évènement a eu lieu jeudi 27 mai 2010 dès 9 heures dans la capitale économique plus précisément au cercle municipal multimédia de Douala, à côté du GICAM. Y ont pris part : Kwa Moutomè, le président de la commission des Affaires étrangères de l’Alliance des forces progressistes (AFP) qu’assistait Alexis Nyamsi, le trésorier général de l’AFP, Banda Kani, alors président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM) de la tête duquel il a été démis samedi dernier et Moukoko Priso le secrétaire général de l’UPC (tendance Mack-Kit),… et le « Combattant » Mboua Massok.
Etaient aussi présents Mathieu Njassep, Flaubert Nganya et Nyetam, tous membres de l’ASVECAM (Association des vétérans du Cameroun).
Axé autour du thème : « Cinquante ans après les « indépendances », un autre Kamerun est possible, d’autres choix sont nécessaires » , le programme de cette journée de la libération africaine se déclinait en des expositions de livres, photos et projection de films, un atelier jeunes, une projection du film Dem Walla Dee (partir ou mourir), un exposé suivi des débats sur le thème : jeunesse sacrifiée, jeunesse dépolitisée, une rencontre avec la presse et échange sur le thème l’indépendance et la suppression des peines privatives de liberté liées aux délits de la presse. Au cours donc de cette célébration des 50 ans de l’indépendance du Cameroun qui s’est ouverte sur une exposition de photographies des nationalistes camerounais et africains qui ont perdu leur vie pour l’indépendance de leurs pays respectifs et des ouvrages écrits par des auteurs camerounais pour la plupart dont Mongo Beti sur la lutte héroïque contre le colonialisme, le parti des crabes a proposé une candidature unique à la présidentielle de 2011. Par ailleurs, l’on a aussi proposé des changements dans le domaine de l’audiovisuel, en démandant à la presse de se mettre davantage au service de la société. Les pouvoirs publics ont été interpellés. Ils devront tout mettre en œuvre pour que soit appliquée la convention collective des professionnels des medias et s’assurer que les peines privatives de liberté pour les délits de presse soient supprimées. Un appel a été lancé pour une plus grande responsabilité des journalistes.
Lutter contre le néo-colonialisme
L’atelier sur les Jeunes qui s’est penché sur le thème : « Jeunesse sacrifiée et Jeunesse dépolitisée » a recommandé au final le changement du système de gestion et d’administration des affaires à travers la bonne gouvernance, l’association massive des jeunes à la prise de décisions, la convergence vers une candidature unique de l’opposition, une révolution pacifique grâce à une participation massive des jeunes aux élections de 2011, le passage du témoin à la jeunesse militante et la baisse du montant de la caution pour les candidats aux consultations électorales. Aussi ont-ils exhorté les uns et les autres à s’engager dans un processus de révolution irréversible à travers une prise de conscience de leur situation, à se former et à s’informer pour mieux lutter contre le néo-colonialisme, à suivre et à soutenir les idéaux de l’indépendance et surtout à s’abstenir de pratiquer le culte de la personnalité.
De l’avis de Moukoko Priso qui a soutenu en passant que le bilan est désastreux partout où il y a eu des luttes pour l’indépendance, « un autre Kamerun est possible. Il n’est possible que si on fait des choix différents des choix actuels ». Pour que ça marche, préconise-t-il, il faut d’abord rassembler un certain nombre de personnes autour d’un principe révolutionnaire. S’adressant aux jeunes, il leur demandera de prendre en mains ce processus, se l’approprier, être responsables à travers une lutte organisée, opiniâtre ; pour des résultats populaires. « Sans le rassemblement de toutes les forces nationalistes, personne ne peut gagner tout seul les élections dans notre pays » pense-t-il.
En rappel, cette célébration est l’occasion de réaffirmer le panafricanisme, le rêve des Etats-Unis d’Afrique, la libération définitive de ce continent, berceau de l’Humanité. C’est le 25 Mai 1963 que l’organisation de l’Unité africaine instituait la journée de l’Afrique, un évènement qui permettrait à chaque pays membre de cette organisation jadis importante de promouvoir le rapprochement des peuples tant espéré par les états africains au sortir de l’indépendance
© Le Messager : Blaise-Pascal Dassié