Cameroun: Pour avoir chargé Marafa… Michel Meva’a M’Eboutou nommé Secrétaire Général du Sénat
Douala, 19 juin 2013
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
L’ex-secrétaire général de l’Assemblée nationale a été nommé hier par le bureau du Sénat comme secrétaire général de la chambre. Il est secondé par Bernard Wongolo, ex- gouverneur de l’ex-province du Sud, comme secrétaire général adjoint.
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
L’ex-secrétaire général de l’Assemblée nationale a été nommé hier par le bureau du Sénat comme secrétaire général de la chambre. Il est secondé par Bernard Wongolo, ex- gouverneur de l’ex-province du Sud, comme secrétaire général adjoint.
Sénat: Michel Meva’a M’Eboutou revient au parlement
Pas besoin d’être particulièrement introduit pour savoir que l’audience qu’a accordée hier le président de la République au président du Sénat a une relation étroite avec la nomination du secrétaire général et du secrétaire général adjoint du Sénat. D’ailleurs, Niat Njifenji l’a reconnu face à la presse. « Il s’est, entre autres, agi d’entretien sur le fonctionnement du Sénat », a confié le président de la chambre haute au sortir de l’audience d’une heure. Les effets de celle-ci ne se sont pas faits attendre. Puisque quelques heures après, une décision du bureau du Sénat nomme Meva’a M’eboutou, secrétaire général de la chambre et Bernard Wongolo comme son adjoint.
Il paraît donc logique de voir derrière ce choix du bureau du Sénat, la main du président de la République qui du reste, a toujours donné pareille instruction pour ce qui est de l’Assemblée nationale. C’est, en tout cas, fidèle à la démarche qui est sienne depuis le début du processus de mise en place du Sénat que Paul Biya est allé chercher Meva’a M’eboutou placé à la réserve de la République depuis son départ du gouvernement en décembre 2004. Comme pour la plupart des sénateurs nommés, le chef de l’Etat a opté pour une personnalité d’un âge avancé et ayant côtoyé les cimes de l’Administration. Car, Michel Meva’a M’eboutou, fils du village Biboulemam, situé après le péage de Nkolotou’outou dans le Dja-et-Lobo, région du Sud sur la route Sangmelima – Meyomessala - Mvomeka’a a été ministre des Forces armées au cours des années 1980, puis ministre des Finances et du budget (Minfib) entre 2000 et 2004. Celui qui est présenté au sein du sérail comme «cousin» du chef de l’Etat a été pointé pendant longtemps après son départ du défunt Minfib comme l’homme qui s’est battu, sans réussir, pour l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte avec un de ses acolytes qu’aura été Martin Aristide Okouda, chargé alors des programmes économiques.
Juste avant de déposer ses valises au Minfib, né de la réorganisation du ministère de l’Economie et des finances que dirigeait Edouard Akame Mfoumou, débarqué du gouvernement après avoir œuvré à l’ atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte, Meva’a M’eboutou venait droit de l’Assemblée nationale où il exerçait les fonctions de secrétaire général. Il aura même eu à occuper les deux postes de responsabilités quelques temps avant d’être remplacé à l’hémicycle de Ngoa Ekelle par Samson Enam Enam.
Passée l’année 2004, on n’aura presque plus entendu parler de l’ex- argentier de la République jusqu’en mi 2012, où il est mis au-devant de la scène en tant que principal témoin à charge contre Marafa Hamidou Yaya, Michel Fotso et Régine Nkounda dans l’affaire de l’achat foireux d’un avion pour les déplacements du président de la République. Meva’a a pendant ce feuilleton judiciaire, essayé de conforter la thèse de l’accusation qui affirmait que les mis en cause avaient agi en coaction pour le détournement 29 millions de dollars Us prévus pour l’achat de l’aéronef. On le sait, Marafa et Fotso écoperont chacun de 25 ans de prison. A la suite de ce procès une certaine opinion ira jusqu’à penser que le baron de Bibouleman devrait lui aussi «rendre gorge » puisqu’ayant reconnu avoir débloqué la somme querellée. Le mauvais vent va passer. Et de sa résidence du quartier du Lac à Yaoundé ou de son manoir de Bibouleman, le grand gabarit éloigné des dorures de la République attendait une énième remise en selle. Elle est intervenue ce 18 juin 2013.
Bernard Wongolo
Quoiqu’anecdotique, un des liens forts qu’on puisse tisser entre le Sg du Sénat et son adjoint est l’implication particulière du deuxième dans les enquêtes faisant suite à une affaire de cambriolage chez le premier. C’est que gouverneur de la région du Sud en 2008, Bernard Wongolo avait pris à cœur une sordide histoire de cambriolage dans la résidence de Michel Meva’a M’eboutou déjà à la réserve de la République. Pour une affaire qu’on jugeait alors banal, le gouverneur flanqué de son état major et du préfet du Dja-et-Lobo, Awana Atéba faisaient une descente pour constater le vol de quelques vêtements et de quelques cantines chez l’ex-ministre. La chronique mondaine rapporte que celui qui était nommé en 2005 comme gouverneur de ce qui était encore la province du Sud redoutait que les voleurs aient emporté de l’argent frais dans la résidence de Meva’a M’eboutou et voulait absolument délier le fil de l’écheveau de cette affaire que les populations bluffées par les cambrioleurs avaient d’abord cru être une activité à reverser dans le compte de l’opération Epervier. Aujourd’hui, les deux administrateurs civils sont désignés pour mettre en place la toute première administration du tout premier Sénat, sous le Renouveau.
Rodrigue N. TONGUE
Pas besoin d’être particulièrement introduit pour savoir que l’audience qu’a accordée hier le président de la République au président du Sénat a une relation étroite avec la nomination du secrétaire général et du secrétaire général adjoint du Sénat. D’ailleurs, Niat Njifenji l’a reconnu face à la presse. « Il s’est, entre autres, agi d’entretien sur le fonctionnement du Sénat », a confié le président de la chambre haute au sortir de l’audience d’une heure. Les effets de celle-ci ne se sont pas faits attendre. Puisque quelques heures après, une décision du bureau du Sénat nomme Meva’a M’eboutou, secrétaire général de la chambre et Bernard Wongolo comme son adjoint.
Il paraît donc logique de voir derrière ce choix du bureau du Sénat, la main du président de la République qui du reste, a toujours donné pareille instruction pour ce qui est de l’Assemblée nationale. C’est, en tout cas, fidèle à la démarche qui est sienne depuis le début du processus de mise en place du Sénat que Paul Biya est allé chercher Meva’a M’eboutou placé à la réserve de la République depuis son départ du gouvernement en décembre 2004. Comme pour la plupart des sénateurs nommés, le chef de l’Etat a opté pour une personnalité d’un âge avancé et ayant côtoyé les cimes de l’Administration. Car, Michel Meva’a M’eboutou, fils du village Biboulemam, situé après le péage de Nkolotou’outou dans le Dja-et-Lobo, région du Sud sur la route Sangmelima – Meyomessala - Mvomeka’a a été ministre des Forces armées au cours des années 1980, puis ministre des Finances et du budget (Minfib) entre 2000 et 2004. Celui qui est présenté au sein du sérail comme «cousin» du chef de l’Etat a été pointé pendant longtemps après son départ du défunt Minfib comme l’homme qui s’est battu, sans réussir, pour l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte avec un de ses acolytes qu’aura été Martin Aristide Okouda, chargé alors des programmes économiques.
Juste avant de déposer ses valises au Minfib, né de la réorganisation du ministère de l’Economie et des finances que dirigeait Edouard Akame Mfoumou, débarqué du gouvernement après avoir œuvré à l’ atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte, Meva’a M’eboutou venait droit de l’Assemblée nationale où il exerçait les fonctions de secrétaire général. Il aura même eu à occuper les deux postes de responsabilités quelques temps avant d’être remplacé à l’hémicycle de Ngoa Ekelle par Samson Enam Enam.
Passée l’année 2004, on n’aura presque plus entendu parler de l’ex- argentier de la République jusqu’en mi 2012, où il est mis au-devant de la scène en tant que principal témoin à charge contre Marafa Hamidou Yaya, Michel Fotso et Régine Nkounda dans l’affaire de l’achat foireux d’un avion pour les déplacements du président de la République. Meva’a a pendant ce feuilleton judiciaire, essayé de conforter la thèse de l’accusation qui affirmait que les mis en cause avaient agi en coaction pour le détournement 29 millions de dollars Us prévus pour l’achat de l’aéronef. On le sait, Marafa et Fotso écoperont chacun de 25 ans de prison. A la suite de ce procès une certaine opinion ira jusqu’à penser que le baron de Bibouleman devrait lui aussi «rendre gorge » puisqu’ayant reconnu avoir débloqué la somme querellée. Le mauvais vent va passer. Et de sa résidence du quartier du Lac à Yaoundé ou de son manoir de Bibouleman, le grand gabarit éloigné des dorures de la République attendait une énième remise en selle. Elle est intervenue ce 18 juin 2013.
Bernard Wongolo
Quoiqu’anecdotique, un des liens forts qu’on puisse tisser entre le Sg du Sénat et son adjoint est l’implication particulière du deuxième dans les enquêtes faisant suite à une affaire de cambriolage chez le premier. C’est que gouverneur de la région du Sud en 2008, Bernard Wongolo avait pris à cœur une sordide histoire de cambriolage dans la résidence de Michel Meva’a M’eboutou déjà à la réserve de la République. Pour une affaire qu’on jugeait alors banal, le gouverneur flanqué de son état major et du préfet du Dja-et-Lobo, Awana Atéba faisaient une descente pour constater le vol de quelques vêtements et de quelques cantines chez l’ex-ministre. La chronique mondaine rapporte que celui qui était nommé en 2005 comme gouverneur de ce qui était encore la province du Sud redoutait que les voleurs aient emporté de l’argent frais dans la résidence de Meva’a M’eboutou et voulait absolument délier le fil de l’écheveau de cette affaire que les populations bluffées par les cambrioleurs avaient d’abord cru être une activité à reverser dans le compte de l’opération Epervier. Aujourd’hui, les deux administrateurs civils sont désignés pour mettre en place la toute première administration du tout premier Sénat, sous le Renouveau.
Rodrigue N. TONGUE