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La circulation a repris timidement hier mardi, en attendant que la conduite d’eau défectueuse soit réparée par la CDE sur la digue.

Hier matin, les habitants de Bonabéri ont pu rallier le reste de la ville sans revivre le calvaire de lundi dernier. Dès les premières heures de la matinée, sous le regard vigilant des forces de l’ordre, les automobilistes passent à tour de rôle. En début d’après-midi, deux véhicules peuvent de nouveau circuler au même moment sur la digue, l’ouvrage sous lequel une ancienne conduite d’eau de la Camerounaise des eaux (CDE) a cédé lundi dernier. Un cordon de sécurité a été établi tout autour de la zone dangereuse par les forces de l’ordre. Cela n’empêche pas les curieux, nombreux, de s’enquérir de l’évolution des travaux. « Est-ce que c’est grave, que va-t-on faire », s’interrogent-ils ? Alors que la circulation retrouve une certaine fluidité, les ingénieurs de Razel, le maître d’ouvrage des travaux de réhabilitation du pont sur le Wouri, s’attellent à retrouver la tuyauterie défectueuse.

La tractopelle de Razel creuse dans le sol pour retirer le matériel trempé par les eaux, sous le regard attentif de Mme Leukeufack, chef de cellule des ouvrages d’art au ministère des Travaux publics. Le décaissement effectué, la tuyauterie apparaît enfin. Elle est vieille et visiblement rouillée. Jean Pierre Nyamsi, chef de la distribution à la division régionale de Douala agglomération de la CDE, ne s’en émeut pourtant pas. « Une tuyauterie de ce type peut durer un siècle, tout dépend de l’utilisation qui en est faite. Nous allons la réparer et nous l’isolerons après », confie-t-il. Une fois que cette conduite sera réparée, l’entreprise Razel va remettre la partie de la digue endommagée en fonctionnement. Il sera alors question de refaire la chaussée de la fondation, en passant par la couche de base jusqu’à la pose de la couche de roulement qui n’est autre que le bitume.

Le coût des travaux n’est pas encore déterminé, mais selon Patience Lobe Molle, déléguée régionale du Mintp, c’est l’assurance de l’entreprise dont le tuyau a lâché (CDE, Ndlr) qui devrait supporter les frais de réhabilitation, pas l’Etat. Le gouverneur, Faï Yengo Francis, accompagné du préfet du Wouri, Bernard Okalia Bilaï, et des responsables des forces de l’ordre dans la région viendront eux aussi s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. Et c’est avec un certain soulagement que Faï Yengo Francis regagnera ses bureaux après avoir constaté que la situation est sous contrôle. La réhabilitation de la partie de la digue endommagée devrait prendre deux à trois jours. Et la circulation retrouvera alors toute sa fluidité. Mais l’urgence de la construction d’un second pont se fait de plus en plus ressentir.