YOUWIN2018

Tout le monde sait que depuis une vingtaine d’années nous oeuvrons dans la formation des jeunes tant au Cameroun qu’en Belgique, aussi nous nous  réjouissons  qu’après la mise sur pied de la direction technique et la nomination de Jean manga à sa tête, les pouvoirs publiques ont décidé de matérialiser le voeu du chef de l’Etat de voir créer une  Ecole Supérieure de Foot-ball (E S F) en nommant Bell Joseph Antoine que l’on ne présente plus,à la tête d’une commission pour élaborer des textes visant à la matérialisation concrète de cette école. Si l’on tient compte des résolutions du dernier forum sur le football tenu en mai à Yaoundé, et des recommandations prises à l’issue des états généraux tenus en novembre dernier.

Travaux ouverts par le chef du gouvernement,preuve s’il en est que au plus haut sommet  de  l’Etat, la redynamisation du mouvement sportif dans son ensemble et de notre football en particulier, est  une préoccupation majeure .

Nous retenons que l’école supérieure  de fooball, sera ouverte aux jeunes camerounais qui vont suivre une formation  gratuite en régime internat,
Cela est  à  priori pas mal pensé, mais il est à se demander quels seront les critères de recrutement de ces pensionnaires  tant on connaît les dérives dans notre pays? Quel sera leur nombre ? Quelle structure va-t-elle les accueillir ?

Une structure  répondant aux normes internationales tant notre pays est pauvre en infrastructure de qualité.
Et si l’on considère que l’E S F est l’élite qu’en est il de la formation à  base sachant  que la formation des jeunes est  inexistante au Cameroun ?

Je suppose qu’avant d’élaborer des textes, la commission dirigée par Bell apportera des réponses concrètes à ces questions, sinon ce serait vouloir commencer à bâtir une maison par la toiture en oubliant la fondation.

En tant que patriote,  nous saisons la présente opportunité pour apporter notre  modeste contribution à la réflexion car ce n’est pas de l’extérieur que viendront des solutions miracles pour construire quelque chose de solide il y a suffisamment d’expertise tant à l’intérieur qu’à  l’extérieur du triangle nationale.

NOS SOLUTIONS POUR RESOUDRE LE PROBLEME DE FORMATION A LA BASE

1-Nous suggérons la nomination par la DTN, des conseillers techniques départementaux et provinciaux au plus vite.

Il reviendrait à ces derniers de travailler avec les établissements scolaires pilotes  de leur circonscription afin de bâtir des sélections départementales et des sélections provinciales desquels seront puisés les meilleurs jeunes footballeurs.
2-Les Ministères de l’éducation de base et de l’éducation secondaires, devront s’impliquer pour favoriser la mise sur pied d’écoles Régionales de football (EFR).
Il y en aurait une par région,
Les sélections départementales puiseraient dans les écoles primaires véritable  vivier dans lequel seront puisés  les meilleures graines qui vont intégrer les EFR.
3-L’organsiation des tournois interdépartemental ou régional, permettra de sélectionner les meilleurs qui vont intégrer les EFR dés la 6eme.

4-Chaque année les tournois Nationaux opposant  les EFR entre elles,  permettant ainsi de sélectionner les récipiendaires de l’ESF qui elle est nationale.Comme pour la création  CES il y a quelques années, considérant que la formation dans les l’ESF va commencer en 4eme, la formation des futures élites se fera de 6eme en 5eme dans les EFR.

5-Pour compenser l’absence de compétions de jeunes, et permettre aux sélectionnés de s’évaluer, des matches amicaux devront être organisés chaque semaine soit contre des ‘’centres de formation’’ dans les villes ou il en existent, soit contre des établissements  scolaires- pilotes qui auront  décidé de collaborer au  projet, des mesures incitatives pour que les établissement pilotes forment des sélections devront suivre (présence de conseiller technique d’arrondissement CTA, don en matériel par le sponsor de la fécafoot,ect..).

6-La participation à des tournois sous régionaux va s’imposer voire à des tournois internationaux en Europe et ailleurs (Monteigu-Dusseledorf-Pologne-Belgique) pour jauger le niveau  réel des récipiendaires et juger la valeur de la formation made in Cameron.

7-Un problème va se poser sur le plan académique, et sur le quel la commission Bell devra se plancher, c’est celui de la qualité de la formation scolaire. En effet, ces jeunes ne doivent pas  connaître une formation au rabais, au contraire, en s’appuyant sur les différents modèles dans le monde, il s’agira de créer des Foot Etude au niveau régionale, pour permettre au jeune footballeur de  préparer ses examens et décrocher un Bac qui lui donne accès au études universitaires au cas ou le football ne lui sourit pas.
(Tous ne seront pas internationaux, ou professionnels).
8-Aidé par le Ministère Belge de l’éducation, et certains établissements dont l’expérience en sport études est avérée, après une étude des réalités camerounaises, nous pensons que le concept SPORT ETUDES DANS LES DIX REGIONS du Cameroun réalisé il y a 3 ans, et  soumis aux autorités camerounaises peut être une base de réflexion sérieuse, dont peut s’inspirer la commission Bell, notamment pour la définition des grilles horaires  à adapter dans ces écoles.

L’équation la plus grande, sera celle de  l’intégration de pas   moins de 4 heures de football par jour dans les grilles horaires de ces gamins, au détriment de certaines matières dites classiques, sans s’attirer les foudres des inspecteurs pédagogiques nationaux.

8-Nous pensons que pour ce volet académique justement, les inspecteurs pédagogiques, les psychologues, les professeurs des Lycées et d’Université doivent êtres  associés à la réflexion, car il s’agira d’apporter une innovation révolutionnaire dans notre paysage académique et des études comparatives doivent être faites avant adoption définitive.

9-Dans notre  étude l’on retrouve cependant  des pistes concrètes pour savoir, combien de jeunes seront recrutés   par les EFR., combien d’élèves par classe, etc..
10-Le problème des enseignants des EFR y également évoqué (Enseignants affectés par l’Etat dans ces établissements, professeurs de sports du Minsep, entraîneurs de football formés par la fédération et nommés par la DTN.
11-Seul le problème de la logistique liée à la réhabilitation des l’internat dans les régions  se posera, et son  financement, qui va financer si les académiciens ne paient aucune scolarité ?
L’Etat pourra-t- elle tout faire, les sponsors de la fédération pourront- t -ils apporter une contribution  notamment en matériel didactique (équipements, ballons etc.).

12-Le chronogramme de lancement de l’école supérieure selon nous serait le suivant :
a- Signature de conventions : Minsep-Fecafoot-Minsec-Ministère de l’éducation de base et Minsesup
b- Inventaire des établissements capables d’accueillir les EFR
c- Choix du  site pour l’ESF,  budget d’investissement et d’exploitation.
d- Définition du nombre  de récipiendaire par région.
e- Nomination des conseillers techniques d’arrondissement de département et de région.
f- Elaboration du coût de la mise en place des  sélections départementales, régionales et provinciales, budget de  fonctionnement des  dix  EFR et de l’ESF.
g-Adoption des budgets par l’Etat et texte portant fonctionnement de l’ESF
h-Promulgation des textes
i-Début de la mise en place

Année 2011       Ecoles de foot ball régionales (EFR)classe de 6eme
Année scolaire 2011-12-(EFR)  classe de 6eme et 5eme
2012-13  débuts effectifs de l’école supérieure (ESF) classe de 4eme, intégration des meilleurs issus des EFR ages 13 ans
2013-14 Niveau 2 formation ESF, classe de 3 eme préparation BEPC age 14 ans
2014-15  Niveau 3 formation ESF, classe de  2nde, âge 15ans.

Intégration à l’équipe nationale U16 qui doit être crée et qui devra prendra part à tous les tournois internationaux.
C’est dans ces U 16 que  va puiser le sélectionneur des U 17, qui elle a déjà des compétitions officielles à préparer.

2015-2016 Eliminatoires CAN  U17.

On notera que si les meilleurs issus des RFR sont sélectionnés dans l’Ecole supérieure, les non retenus, poursuivent leur formation au sein des EFR, et des oppositions entre les EFR et le ESF d’une part, et les rapports des CTP, pourront permettre aux jeunes de réintégrer l’ESF si ses performances s’améliorent.
Mais à défaut d’intégrer les sélections nationales, les recalés de l’ESF une fois leur Bac en poche, seront potentiellement les futurs professeurs de sport,voire entraîneur de football  et pourront assouvir leur passion au sein des clubs de l’élite.

CONCLUSION

Monsieur Bell comme vous le voyez, le chantier est vaste mais des jalons ont été posés par plusieurs d’entre nous, n’hésitez pas à faire appel à toutes les compétences pour vous aider dans votre tache.

Outre le problème de formation des jeunes à la base, l’ouverture de ces EFR et de l’ESF va être un véritable laboratoire pour les futurs entraîneurs que va former la DTN, entraîneur qui ont besoin de formation théorique mais surtout de pratique, au lieu de stage condensés comme pratiqués jusqu’à ce jour, les futurs coaches pourront y effectués des stages de longues durée comme l’exigent l’UEFA et  la Fifa, ainsi l’homologation des entraîneurs d’entraîneurs, made in Cameron sera plus aisée.

Paris ne s’est pas construit en un jour, dix jours ne sauraient suffire pour jeter les bases d’une école d’élite sans penser à  tous les contours de la préformation et de la formation, on ne peut  parler de supérieur que si l’inférieur existe, nous croyons donc  que les écoles de football régionales, constituent bien ce pallier inférieur sans lequel l’Ecole supérieur ne saurait exister.

NB: François Ngoumou, entraîneur de 3eme degré, Chargé de Scouting à l’Afc Tubize (2eme division belge), Président fondateur du centre formation  Pyramide de Mfou ( Cameroun)