Cameroun - Personnel et solde de l’Etat: «Antilope» et «Sigipes» remplacés avant fin 2013
Douala, 08 mai 2013
© Alain NOAH AWANA | Le Messager
Le gouvernement camerounais compte se doter d’un système intégré de gestion des ressources humaines et de la solde de l’Etat avant la fin de cette année pour mieux gérer les carrières des fonctionnaires et la masse salariale qu’ils constituent.
© Alain NOAH AWANA | Le Messager
Le gouvernement camerounais compte se doter d’un système intégré de gestion des ressources humaines et de la solde de l’Etat avant la fin de cette année pour mieux gérer les carrières des fonctionnaires et la masse salariale qu’ils constituent.
Le Cameroun est à la recherche d’un
meilleur système informatique pour gérer ses ressources humaines et son
fichier solde. C’est ce qui ressort de la réunion d’information portant
sur l’appel d’offres international ouvert, relatif à la fourniture d’un
système intégré de gestion des ressources humaines et de la solde de
l’Etat. Cette rencontre s’est tenue lundi 6 mai 2013 à Yaoundé, sous la
présidence du ministre des Finances (Minfi) et celui de la Fonction
publique et de la réforme administrative (Minfopra). Jusqu’à présent,
l’Etat du Cameroun gère son personnel à travers deux progiciels. Le
premier, dénommé Application nationale pour le traitement informatique
et logistique du personnel de l’Etat ou « Antilope », a été mis en œuvre
en 1986 et est chargé du traitement du solde du personnel de l’Etat. Le
second, Système informatique de gestion intégrée des personnels de
l’Etat et de la solde (Sigipes), existe quant à lui depuis 1996 et se
charge de la gestion des carrières des personnels de l’Etat.
Mais, à y regarder de près, ces deux systèmes ont démontré des limites auxquelles il faut parer. Comme l’explique le Minfi, Alamine Ousmane Mey, les insuffisances de l’architecture d’Antilope, ainsi que les difficultés liées à la rareté des compétences «commandent une migration vers un nouveau système». Pour ce qui est du Sigipes, son exploitation n’est plus en phase avec les besoins d’une administration contemporaine qui peut largement tirer profit des progrès techniques et technologiques. Par ailleurs, le difficile et complexe interfaçage des deux systèmes engendre quelques fois des incohérences entre les bases de données. « D’où l’urgence et la nécessité pour l’Etat de se doter d’un nouveau système d’information intégré en charge aussi bien de la gestion de la carrière que de la solde du personnel de l’Etat», souligne le ministre des Finances.
Adaptation aux spécificités locales
Ainsi donc, comme l’informe le Minfopra, un audit a été commis dont l’objectif global était de permettre au Cameroun de se doter d’une application unique et flexible, capable de gérer à la fois les carrières et la solde à partir d’une seule base de données. «La nouvelle application devrait s’appuyer sur la réforme portant déconcentration de la gestion des personnels de l’Etat et de la solde tout en préservant les acquis des deux systèmes existants», souligne Michel Ange Angouing. Et dans la mesure où la gestion des ressources humaines est régie par des textes dynamiques, il faudrait que le prologiciel à créer soit suffisamment flexible pour s’adapter non seulement aux spécificités locales, mais également à l’évolution de la réglementation en matière de ressources humaines. Ainsi, apprend-on, le cahier de charges préconise quelques actions: mise en place d’une base de données unique, élaboration des règles et des procédures de gestion de toutes les ressources humaines de l’Etat, constitution d’une équipe technique chargée de conduire la mise en œuvre du système…
Sans être plus précis que cela, le partenaire financier de l’Etat dans cette opération annonce tout de même que le pays devrait avoir ce système intégré avant fin 2013. «Une fois l’appel d’offre lancé, il faudra attendre les soumissions, procéder au dépouillement, choisir le partenaire technique qui va engager la phase de mise en œuvre (…) Mais, on peut déjà dire que ce sera fait avant la fin de cette année», affirme Raul Paula Mateus, ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun. C’est cette institution qui accompagne le pays dans cette démarche, à travers notamment le Programme d’appui à la réforme des finances publiques (Parfip) où elle a déjà investi 7,76 milliards Fcfa. Dans tous les cas, après la présentation faite par Cyril Adou Alo’o, chef de division de la réforme budgétaire au Minfi, les soumissionnaires disposent désormais d’éclaircissements nécessaires à la rédaction de leurs offres, et la partie camerounaise est davantage éclairée sur les éventuelles dispositions à prendre pour le bon déroulement des prochaines étapes.
Alain NOAH AWANA
Mais, à y regarder de près, ces deux systèmes ont démontré des limites auxquelles il faut parer. Comme l’explique le Minfi, Alamine Ousmane Mey, les insuffisances de l’architecture d’Antilope, ainsi que les difficultés liées à la rareté des compétences «commandent une migration vers un nouveau système». Pour ce qui est du Sigipes, son exploitation n’est plus en phase avec les besoins d’une administration contemporaine qui peut largement tirer profit des progrès techniques et technologiques. Par ailleurs, le difficile et complexe interfaçage des deux systèmes engendre quelques fois des incohérences entre les bases de données. « D’où l’urgence et la nécessité pour l’Etat de se doter d’un nouveau système d’information intégré en charge aussi bien de la gestion de la carrière que de la solde du personnel de l’Etat», souligne le ministre des Finances.
Adaptation aux spécificités locales
Ainsi donc, comme l’informe le Minfopra, un audit a été commis dont l’objectif global était de permettre au Cameroun de se doter d’une application unique et flexible, capable de gérer à la fois les carrières et la solde à partir d’une seule base de données. «La nouvelle application devrait s’appuyer sur la réforme portant déconcentration de la gestion des personnels de l’Etat et de la solde tout en préservant les acquis des deux systèmes existants», souligne Michel Ange Angouing. Et dans la mesure où la gestion des ressources humaines est régie par des textes dynamiques, il faudrait que le prologiciel à créer soit suffisamment flexible pour s’adapter non seulement aux spécificités locales, mais également à l’évolution de la réglementation en matière de ressources humaines. Ainsi, apprend-on, le cahier de charges préconise quelques actions: mise en place d’une base de données unique, élaboration des règles et des procédures de gestion de toutes les ressources humaines de l’Etat, constitution d’une équipe technique chargée de conduire la mise en œuvre du système…
Sans être plus précis que cela, le partenaire financier de l’Etat dans cette opération annonce tout de même que le pays devrait avoir ce système intégré avant fin 2013. «Une fois l’appel d’offre lancé, il faudra attendre les soumissions, procéder au dépouillement, choisir le partenaire technique qui va engager la phase de mise en œuvre (…) Mais, on peut déjà dire que ce sera fait avant la fin de cette année», affirme Raul Paula Mateus, ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun. C’est cette institution qui accompagne le pays dans cette démarche, à travers notamment le Programme d’appui à la réforme des finances publiques (Parfip) où elle a déjà investi 7,76 milliards Fcfa. Dans tous les cas, après la présentation faite par Cyril Adou Alo’o, chef de division de la réforme budgétaire au Minfi, les soumissionnaires disposent désormais d’éclaircissements nécessaires à la rédaction de leurs offres, et la partie camerounaise est davantage éclairée sur les éventuelles dispositions à prendre pour le bon déroulement des prochaines étapes.
Alain NOAH AWANA