Cameroun - Parlement: Une session de juin pour quoi faire ?
DOUALA - 12 JUIL. 2013
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
La deuxième session ordinaire de l’année législative 2013, ouverte le 20 juin de l’année en cours, par le Sénat et l’Assemblée nationale, s’achève en principe dans huit jours. En dehors de l’adoption de deux lois et de la tenue de deux sessions plénières des questions orales, rien d’autre n’a filtré de cette rencontre chèrement payée par le contribuable camerounais. Quand Paul Biya paralyse volontairement le parlement.
Parmi les personnalités désignées par Paul Biya, le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), pour recueillir les candidatures en vue des élections législatives et municipales du 30 septembre prochain, figurent en bonne place des sénateurs. Peter Mafany Musongue, Chief Nfon Victor Eseming Songo Mukete, Bell Luc René entre autres sont des parfaites illustrations. Leur affectation à ces postes de responsabilité au sein du parti au pouvoir intervient en pleine session de juin. Ils devront donc se départir de leurs activités parlementaires pour lesquelles le contribuable camerounais paye de faramineuses sommes d’argent, pour se mettre au service du parti au pouvoir. Depuis l’ouverture de cette session le 20 juin dernier, rien de sérieux n’a d’ailleurs filtré de l’hémicycle du palais des verres. En dehors des deux sessions plénières des questions orales et de deux lois adoptées, rien d’autre n’a meublé cette session. Des sénateurs dont les chambres d’hôtel sont payées en avance pour toute la période de la session au Mont Fébé Hôtel sont d’ores et déjà sur le terrain, au service du Rdpc. Les députés à l’Assemblée nationale, eux, sont sur le terrain pour conquérir de nouveau l’électorat.
Finalement, l’argent public aura été gaspillé pendant tout le mois de juin, pour payer des indemnités, loger et nourrir des élus du peuple pourtant absents à l’hémicycle du palais des verres de Ngoa-Ekélé. De l’argent qui aurait pu permettre à notre pays de financer les projets de construction des écoles ou des centres hospitaliers dans l’arrière-pays, ou permettre de mettre à jour de façon définitive la morgue de l’hôpital central de Yaoundé dont une défaillance a, il y a quelques semaines seulement, contraint les responsables de cette formation sanitaire publique à évacuer les dépouilles vers d’autres morgues de la ville. Surtout que nos sources révèlent que le seul logement des sénateurs a coûté au trésor public pour ce mois de juin, la bagatelle somme de 19,5 millions Fcfa, étant entendu qu’ils sont logés au Mont Fébé Hôtel où la nuitée s’élève à 65.000 Fcfa. S’il faut y ajouter le petit déjeuner et le repas du soir servis chaque jour aux députés et les indemnités de sessions aux élus et personnels administratifs du parlement, on pourrait côtoyer le milliard Fcfa.
Pourtant, plusieurs dossiers urgents devraient trouver des solutions au cours de cette session. L’inévitable révision de la Constitution pour l’arrimer à un parlement bicaméral et l’expérimentation de la navette parlementaire à travers le dépôt ponctuel des projets et propositions de lois pour ne pas être exhaustif. Mais monsieur Biya en a décidé autrement.
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
La deuxième session ordinaire de l’année législative 2013, ouverte le 20 juin de l’année en cours, par le Sénat et l’Assemblée nationale, s’achève en principe dans huit jours. En dehors de l’adoption de deux lois et de la tenue de deux sessions plénières des questions orales, rien d’autre n’a filtré de cette rencontre chèrement payée par le contribuable camerounais. Quand Paul Biya paralyse volontairement le parlement.
Parmi les personnalités désignées par Paul Biya, le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), pour recueillir les candidatures en vue des élections législatives et municipales du 30 septembre prochain, figurent en bonne place des sénateurs. Peter Mafany Musongue, Chief Nfon Victor Eseming Songo Mukete, Bell Luc René entre autres sont des parfaites illustrations. Leur affectation à ces postes de responsabilité au sein du parti au pouvoir intervient en pleine session de juin. Ils devront donc se départir de leurs activités parlementaires pour lesquelles le contribuable camerounais paye de faramineuses sommes d’argent, pour se mettre au service du parti au pouvoir. Depuis l’ouverture de cette session le 20 juin dernier, rien de sérieux n’a d’ailleurs filtré de l’hémicycle du palais des verres. En dehors des deux sessions plénières des questions orales et de deux lois adoptées, rien d’autre n’a meublé cette session. Des sénateurs dont les chambres d’hôtel sont payées en avance pour toute la période de la session au Mont Fébé Hôtel sont d’ores et déjà sur le terrain, au service du Rdpc. Les députés à l’Assemblée nationale, eux, sont sur le terrain pour conquérir de nouveau l’électorat.
Finalement, l’argent public aura été gaspillé pendant tout le mois de juin, pour payer des indemnités, loger et nourrir des élus du peuple pourtant absents à l’hémicycle du palais des verres de Ngoa-Ekélé. De l’argent qui aurait pu permettre à notre pays de financer les projets de construction des écoles ou des centres hospitaliers dans l’arrière-pays, ou permettre de mettre à jour de façon définitive la morgue de l’hôpital central de Yaoundé dont une défaillance a, il y a quelques semaines seulement, contraint les responsables de cette formation sanitaire publique à évacuer les dépouilles vers d’autres morgues de la ville. Surtout que nos sources révèlent que le seul logement des sénateurs a coûté au trésor public pour ce mois de juin, la bagatelle somme de 19,5 millions Fcfa, étant entendu qu’ils sont logés au Mont Fébé Hôtel où la nuitée s’élève à 65.000 Fcfa. S’il faut y ajouter le petit déjeuner et le repas du soir servis chaque jour aux députés et les indemnités de sessions aux élus et personnels administratifs du parlement, on pourrait côtoyer le milliard Fcfa.
Pourtant, plusieurs dossiers urgents devraient trouver des solutions au cours de cette session. L’inévitable révision de la Constitution pour l’arrimer à un parlement bicaméral et l’expérimentation de la navette parlementaire à travers le dépôt ponctuel des projets et propositions de lois pour ne pas être exhaustif. Mais monsieur Biya en a décidé autrement.