Cameroun - Opération Epervier: Le CONSUPE s'installe définitivement à la SOPECAM
Douala, 07 mai 2013
© Aurore Plus
Le Contrôle Supérieur de l'Etat, n'ayant pas réussi à démêler l'écheveau de la gestion opaque de Marie-Claire Nnana, a prolongé sa mission de six mois.
Elle est bien maligne, bien futée en matière de faux bilans et de détournements divers au point où six mois n'ont pas été suffisants au CONSUPE pour voir clair dans la gestion de la patronne de la Société de Presse et d'Edition du Cameroun (SOPECAM). Les fins limiers du CONSUPE n'y ont vu que du vent et ont décidé donc de rester encore pour six mois afin de creuser plus en profondeur.
Après notre premier article sur elle il y a quelques semaines, les choses ne sont pas encore bien claires à la SOPECAM, alors qu'elles devraient l'être comme l'indique le prédestiné prénom Marie-Claire de la Directrice Générale de la prestigieuse société d'Etat.
Elle fait le mort
Si elle ne fait plus de bruits, elle n'en continue pas à faire des frasques en dirigeant la maison comme elle l'entend avec des relents de tribalisme, népotisme, discrimination, distraction de biens; etc.
Voici quelques-unes de ses frasques et autres mauvaises manières de diriger la SOPECAM:
Elle garde à la Direction des Rédactions un nombre impressionnant de retraités. On peut citer:
-Essama Essomba qui travaille à la Rédaction de Cameroon Tribune depuis plus de 35 ans.
-Edzimbi Louis Decon: il est là depuis une trentaine d'années. Le CONSUPE lui a demandé de présenter ses diplômes. Il refuse de s'exécuter.
-Ndzinga Amougou: il est aussi là depuis une trentaine d'années.
-Fongang Augustin, depuis une trentaine d'années.
Chaque année, elle reconduit leur contrat d'un an avec à la clé un traitement conséquent d'au moins 300.000 F CFA par mois. Dire qu'ils sont inutiles à la Rédaction, c'est être de mauvaise foi, mais seulement cela n'arrange pas les jeunes cadres qui ont soif de promotion. Ces retraités sont payés par chèques à la fin du mois et ces salaires ne sont pas imposés. Ils ne versent donc rien à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, aux Impôts, etc.
Il y a un autre ancêtre, une vieille rotative qui a repris le contrôle de la Direction Technique où il est resté très longtemps. Cet homme, né en 1947 et non en 1949 comme l'indique ses papiers officiels, c'est bien sûr Jean-Baptiste Koué qui est sorti de polytechnique en 1974, l'année où il a intégré la SOPECAM, née la même année de la fusion de trois entreprises. Il mange dans la même assiette de la SOPECAM Marketing en communication, l'agence de publicité intégrée à la société.
Il n'y a ni avancement et reclassement depuis deux ans.
La pratique du tribalisme à outrance. Cela se vérifie à travers la répartition sélective des primes de fin d'année aux collaborateurs parlant la même langue qu'elle. Elle y mêle des personnes d'autres régions pour faire diversion. En décembre 2012, elle a distribué ces primes à une vingtaine de personnes. Ses prédécesseurs à ce poste distribuaient des primes de fin d'année à tout le monde.
Elle a ses favoris dans la maison, tels que Otélé dont elle a refait un contrat d'un an, Mme Ayissi une infirmière, sa nièce Isabelle Fouda qui a une Rav4 avec chauffeur. Cette dernière nargue les gens et n'est pas du tout inquiétée par la mission du CONSUPE.
Il y a un certain Monsieur Amougou chargé des Finances à qui le CONSUPE a demandé de produire les souches des bons de carburant des exercices 2006 à 2010. Ce monsieur a déclaré qu'il n'a pas retrouvé ces souches. Que va-t-on faire de lui parce que dans une maison comme la SOPECAM, le carburant sur plusieurs années représente des millions.
La dame de compagnie de la Directeur Générale, Oyoua Anne Grégoire, qui se prévaut d'une licence en droit reçoit d'elle des marchés de gré à gré qui ne passent pas par la commission de passation des marchés, tant il est vrai que ces marchés n'ont pas de gros montants. Même pour les petits comme les tricots et autres, cette patronne du personnel les cache dans la malle arrière de son véhicule.
Marie-Claire Nnana a réduit son vol de papier destiné à la Direction des Rédactions après la publication de notre premier papier sur elle. Avant, elle donnait 23 cartons de papier par trimestre à cette Rédaction, aujourd'hui elle en donne 45. Cela veut dire que depuis qu'elle est à la tête de la SOPECAM, elle a déjà détourné plus de 200 cartons de papier, une vraie fortune.
Elle coupe dans les salaires des employés 5000 francs par mois pour les cadres et 3000 pour les agents de maîtrise, ceci pour la Mutuelle du Personnel (MUPERSO), alors qu'elle devrait le faire sur les primes.
Les enfants de Marie-Claire Nnana conduisent les voitures de la SOPECAM. C'est ainsi que sa fille aînée qui réside en France utilise à sa guise les véhicules de cette société quand elle séjourne au pays.
Elle a supprimé le panier de nuit pour ceux des collaborateurs qui travaillent de nuit à la Direction Technique, alors que c'est une vieille pratique dans la maison. Elle l'a également fait pour les prêts véhicules et logements. Et même les avances sur salaire, mais elle en donne à quelques privilégiés.
Les fausses promesses sont l'un de ses dadas. Elle a promis une augmentation de salaires au personnel si les sénatoriales se passent bien pour le RDPC. Ça s'est bien passé, elle n'évoque plus sa promesse.
Les allocations familiales, les employés n'en reçoivent plus depuis quelques temps puisque la SOPECAM ne verse aussi rien à la CNPS.
Les primes versées après les discours à la nation du Chef de l'Etat à l'occasion des fêtes nationales, on ne les voit plus alors que c'est une vieille pratique dans la maison, une prime qui allait surtout à la Direction de Rédactions.
Le retrait du passeport depuis six mois
Marie-Claire Nnana est interdite de sortie du Cameroun, son passeport lui ayant été retiré il y a six mois. Voilà le peu que nous savons de Marie-Claire Nnana et de sa gestion floue de la SOPECAM, même si nous avons failli oublier que la patronne de la SOPECAM à une exploitation de plus de 100 hectares, située à 15 km après la ville de Mfou, tout juste à côté du village de Zacharie Mbatsogo, Directeur Général de l'Office du Bacc. Elle a acheté ce terrain, dit-on, le mètre carré à 100 francs, mais pas dans son village.
© Aurore Plus
Le Contrôle Supérieur de l'Etat, n'ayant pas réussi à démêler l'écheveau de la gestion opaque de Marie-Claire Nnana, a prolongé sa mission de six mois.
Elle est bien maligne, bien futée en matière de faux bilans et de détournements divers au point où six mois n'ont pas été suffisants au CONSUPE pour voir clair dans la gestion de la patronne de la Société de Presse et d'Edition du Cameroun (SOPECAM). Les fins limiers du CONSUPE n'y ont vu que du vent et ont décidé donc de rester encore pour six mois afin de creuser plus en profondeur.
Après notre premier article sur elle il y a quelques semaines, les choses ne sont pas encore bien claires à la SOPECAM, alors qu'elles devraient l'être comme l'indique le prédestiné prénom Marie-Claire de la Directrice Générale de la prestigieuse société d'Etat.
Elle fait le mort
Si elle ne fait plus de bruits, elle n'en continue pas à faire des frasques en dirigeant la maison comme elle l'entend avec des relents de tribalisme, népotisme, discrimination, distraction de biens; etc.
Voici quelques-unes de ses frasques et autres mauvaises manières de diriger la SOPECAM:
Elle garde à la Direction des Rédactions un nombre impressionnant de retraités. On peut citer:
-Essama Essomba qui travaille à la Rédaction de Cameroon Tribune depuis plus de 35 ans.
-Edzimbi Louis Decon: il est là depuis une trentaine d'années. Le CONSUPE lui a demandé de présenter ses diplômes. Il refuse de s'exécuter.
-Ndzinga Amougou: il est aussi là depuis une trentaine d'années.
-Fongang Augustin, depuis une trentaine d'années.
Chaque année, elle reconduit leur contrat d'un an avec à la clé un traitement conséquent d'au moins 300.000 F CFA par mois. Dire qu'ils sont inutiles à la Rédaction, c'est être de mauvaise foi, mais seulement cela n'arrange pas les jeunes cadres qui ont soif de promotion. Ces retraités sont payés par chèques à la fin du mois et ces salaires ne sont pas imposés. Ils ne versent donc rien à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, aux Impôts, etc.
Il y a un autre ancêtre, une vieille rotative qui a repris le contrôle de la Direction Technique où il est resté très longtemps. Cet homme, né en 1947 et non en 1949 comme l'indique ses papiers officiels, c'est bien sûr Jean-Baptiste Koué qui est sorti de polytechnique en 1974, l'année où il a intégré la SOPECAM, née la même année de la fusion de trois entreprises. Il mange dans la même assiette de la SOPECAM Marketing en communication, l'agence de publicité intégrée à la société.
Il n'y a ni avancement et reclassement depuis deux ans.
La pratique du tribalisme à outrance. Cela se vérifie à travers la répartition sélective des primes de fin d'année aux collaborateurs parlant la même langue qu'elle. Elle y mêle des personnes d'autres régions pour faire diversion. En décembre 2012, elle a distribué ces primes à une vingtaine de personnes. Ses prédécesseurs à ce poste distribuaient des primes de fin d'année à tout le monde.
Elle a ses favoris dans la maison, tels que Otélé dont elle a refait un contrat d'un an, Mme Ayissi une infirmière, sa nièce Isabelle Fouda qui a une Rav4 avec chauffeur. Cette dernière nargue les gens et n'est pas du tout inquiétée par la mission du CONSUPE.
Il y a un certain Monsieur Amougou chargé des Finances à qui le CONSUPE a demandé de produire les souches des bons de carburant des exercices 2006 à 2010. Ce monsieur a déclaré qu'il n'a pas retrouvé ces souches. Que va-t-on faire de lui parce que dans une maison comme la SOPECAM, le carburant sur plusieurs années représente des millions.
La dame de compagnie de la Directeur Générale, Oyoua Anne Grégoire, qui se prévaut d'une licence en droit reçoit d'elle des marchés de gré à gré qui ne passent pas par la commission de passation des marchés, tant il est vrai que ces marchés n'ont pas de gros montants. Même pour les petits comme les tricots et autres, cette patronne du personnel les cache dans la malle arrière de son véhicule.
Marie-Claire Nnana a réduit son vol de papier destiné à la Direction des Rédactions après la publication de notre premier papier sur elle. Avant, elle donnait 23 cartons de papier par trimestre à cette Rédaction, aujourd'hui elle en donne 45. Cela veut dire que depuis qu'elle est à la tête de la SOPECAM, elle a déjà détourné plus de 200 cartons de papier, une vraie fortune.
Elle coupe dans les salaires des employés 5000 francs par mois pour les cadres et 3000 pour les agents de maîtrise, ceci pour la Mutuelle du Personnel (MUPERSO), alors qu'elle devrait le faire sur les primes.
Les enfants de Marie-Claire Nnana conduisent les voitures de la SOPECAM. C'est ainsi que sa fille aînée qui réside en France utilise à sa guise les véhicules de cette société quand elle séjourne au pays.
Elle a supprimé le panier de nuit pour ceux des collaborateurs qui travaillent de nuit à la Direction Technique, alors que c'est une vieille pratique dans la maison. Elle l'a également fait pour les prêts véhicules et logements. Et même les avances sur salaire, mais elle en donne à quelques privilégiés.
Les fausses promesses sont l'un de ses dadas. Elle a promis une augmentation de salaires au personnel si les sénatoriales se passent bien pour le RDPC. Ça s'est bien passé, elle n'évoque plus sa promesse.
Les allocations familiales, les employés n'en reçoivent plus depuis quelques temps puisque la SOPECAM ne verse aussi rien à la CNPS.
Les primes versées après les discours à la nation du Chef de l'Etat à l'occasion des fêtes nationales, on ne les voit plus alors que c'est une vieille pratique dans la maison, une prime qui allait surtout à la Direction de Rédactions.
Le retrait du passeport depuis six mois
Marie-Claire Nnana est interdite de sortie du Cameroun, son passeport lui ayant été retiré il y a six mois. Voilà le peu que nous savons de Marie-Claire Nnana et de sa gestion floue de la SOPECAM, même si nous avons failli oublier que la patronne de la SOPECAM à une exploitation de plus de 100 hectares, située à 15 km après la ville de Mfou, tout juste à côté du village de Zacharie Mbatsogo, Directeur Général de l'Office du Bacc. Elle a acheté ce terrain, dit-on, le mètre carré à 100 francs, mais pas dans son village.