Cameroun - Opération épervier : Atangana Mebara au tribunal ce jeudi 29 juillet
Cameroun - Opération épervier : Atangana Mebara au tribunal ce jeudi 29 juillet
Après son interpellation le 1er août et son transfert à la prison centrale de Kodengui à Yaoundé dans la nuit du 06 août 2008 ainsi que ses passages devant le juge, le procès de Jean Marie Atangana Mebara, prend corps. C’est en effet le 29juillet prochain que l’ancien secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr) est appelé à comparaître par devant le tribunal de grande instance (Tgi) du Mfoundi.
Selon des sources proches de ce dossier, il sera appelé à s’expliquer sur les 15 milliards de Fcfa virés en août 2001 par la Snh à Gia International pour l'acquisition, en faveur de l'Etat du Cameroun, d'un aéronef neuf de marque Boeing Business Jet de deuxième génération (Bbj-2). Pour ce qui est du second chef d’accusation qui porte sur les 765 millions de Fcfa qui marquent le différentiel entre les quatre milliards virés par la Snh à la Camair dans un compte domicilié à la Standard Chartered Bank, le juge a, tout simplement, prononcé un non-lieu.
Il était ici reproché à l'ancien secrétaire général de la présidence et à ses "coaccusés" dans un autre dossier, d'avoir essayé d'accaparer frauduleusement ladite somme en enjoignant la Société nationale des hydrocarbures (Snh) de la transférer à la Standard Chartered Bank en remboursement des créances de Ansett sur la Camair. Si pour les conseils de M. Atangana Mebara, le renvoi de leur client devant le Tgi est un pas remarquable, rien n’est cependant pas encore acquis.
Il faut en effet noter que cet ancien collaborateur de Paul Biya ploie sous le coup de six chefs d’accusation dont les deux principaux concernent dans un premier temps la somme de 15 milliards Fcfa, versée en août 2001 à Gia International pour l'acquisition, en faveur de l'Etat du Cameroun, d'un aéronef neuf de marque Boeing Business Jet de deuxième génération (Bbj-2). Dans ce cadre, l'ancien ministre d'Etat est accusé, d'une part, d'avoir fait rompre le "contrat" liant la Camair, qui menait l'opération pour le compte de l'Etat, et la société Gia International, son partenaire. Le second chef d'accusation porte sur une somme de 765 millions de Fcfa appartenant à l'Etat.
Ces deux éléments sont consignés dans la première partie des charges contenues dans l’ordonnance de disjonction signée au mois de février dernier par le juge. Une ordonnance qui, à l’époque avait suscité le courroux des avocats de Jean Marie Atangana Mebara qui estimaient que cette décision était totalement incongrue. Par ailleurs, en octobre 2008, les avocats de l’accusé avaient créé un incident au bureau du juge d’instruction Pascal Magnanguemabé. Ils avaient estimé que la signification d’un sixième chef d’accusation était une atteinte aux droits de la défense.