YOUWIN2018

Y a t-il encore des personnes pour penser un seul instant que Mr BIYA n'est pas un sordide dictateur? Ce mot est fort? Eh bien la séquestration(c'en est une) actuelle du Directeur de publication «GERMINAL» Mr J.B Talla est là pour nous prouver le contraire. S'il existe des tribunaux au Cameroun, comment se fait-il qu'un ministère fut-il celui de la Défense puisse s'arroger le droit d'arrêter un journaliste qui plus est à mon avis n'a en aucune manière attenté à la sûreté de l'Etat? Germinal et son Directeur de publication ont-il affirmé que BIYA est homosexuel? Et bien dans ce cas précis si cet hebdomadaire a outrepassé ses droits, pourquoi ne porte t-on pas plainte contre lui?

Quelles révélations Mr BIYA redoute t-il contre Jean Bosco Talla en portant plainte?

Il va s'en dire certes que les journalistes ne sont évidemment pas au-dessus des lois. Comme  j'ai eu  l’occasion de le dire à maintes reprises dans mon pré-programme de réforme de la JUSTICE et des libertés fondamentales au Cameroun, l’exercice responsable du journalisme s’accompagne de droits, mais aussi de devoirs. La diffamation, l’injure, la publication de fausses nouvelles ou l’appel à la violence sont, nous en convenons, des fautes professionnelles qui peuvent avoir des conséquences graves. A ce titre, des mécanismes prévoyant des sanctions équitables et réparatrices sont indispensables pour protéger les citoyens des débordements éventuels, mais également pour responsabiliser la presse. Mais le règne de la justice(s'il y 'en a encore une dans mon pays) exige que tout citoyen qui s’estime diffamé puisse demander réparation devant les tribunaux, la presse doit également pouvoir se défendre équitablement face à ses accusateurs.

Alors M. BIYA si vous estimez que Mr Talla vous a diffamé en vous qualifiant d'homosexuel dans les colonnes de son canard, trainez-le devant la Justice, vous l'aviez fait en 1997 contre Pius N'JAWE qui avait révélé lors de votre départ précipité lors d'une finale de football que vous aviez eu un malaise cardiaque(ce qui n'est ni un crime ni une honte).Cette information s'étant révélée vraie par la suite, vous l'aviez, toute honte bue, amnistié sans raison apparente au bout de quelques mois. Aujourd'hui , vous récidivez contre un autre directeur de publication.

Ceci semble d'autant plus aberrant que la législation camerounaise prévoit aujourd’hui des peines de prison pour les délits de presse. Même si en tant que citoyen et en tant que candidat déclaré à la Présidentielle, j'estime que  cet état de fait n'est pas la solution et empêche la justice d’être rendue. La criminalisation des fautes journalistiques est injuste, contre-productive et antidémocratique. La prison n’est pas une réponse.

M. Talla, présumé innocent ne peut même pas bénéficier d'un procès, voilà le Cameroun de Biya Bi Mvondo, qui croule sous les sempiternelles «motions de soutiens» à la candidature. Voilà notre bienfaiteur, voilà celui qui disait, je cite «avoir apporté la démocratie au Cameroun»On la cherche toujours!!. Tout citoyen, quelque soit sa profession ou son origine, accusé à tort ou à raison a droit à un procès et à un procès équitable, M. Talla aussi.

Par conséquent , M. BIYA , je vous accuse et j'accuse vos services politiques de forfaiture,par ces voies de fait caractérisés, de violations gravissimes des droits des citoyens. Et avec çà vous prétendez encore, malgré votre âge plus que respectable, vous représenter à la prochaine présidentielle. C'est sûrement pour améliorer le sort des populations que vous avez copieusement méprisé pendant près de 30 ans! C'est pour une fois de plus continuer à mettre d'autres «Talla» dans vos sinistres geôles politiques? Aujourd'hui nous sommes tous des «Talla». Le peuple camerounais réclame qu'en ce XXIe s. naissant plus jamais nous n'assistions à cet ubuesque et lamentable spectacle dans notre pays mais dès maintenant nous vous demandons de LIBERER IMMEDIATEMENT ET SANS CONDITION MR JEAN BOSCO TALLA.