Cameroun : Message de vœux du Président National du RDMC, M. Pierre Mila Assouté.

Cameroun : Message de vœux du Président National du RDMC, M. Pierre Mila Assouté.

Mila Assoute:Camer.beCamerounaises, Camerounais,  jeunesse nationale,Permettez-moi, avant d’entrer dans l’année 2011 qui va commencer, de m’adresser à notre Peuple tout entier pour lui présenter mes meilleurs vœux, en ma qualité de Président du Rassemblement Démocratique pour la Modernité du Cameroun. Je voudrais particulièrement m’adresser aux femmes qui donnent la vie, aux chefs traditionnels et chefs religieux qui sont des guides pour nos populations, à la jeunesse nationale et aux paysans qui représentent nos plus sûrs espoirs de développement, aux Camerounais de l’étranger dont la foi en notre patrie est extraordinaire, aux handicapés, malades et démunis qui n’ont pas pu se prendre en charge pendant ces fêtes de fin d’année et tout naturellement aux nombreux militants et sympathisants de notre parti national, le RDMC.

L’année 2010 qui s’achève n’a pas dérogé à la triste tradition inaugurée depuis plus de vingt-cinq ans par le pouvoir actuel : le Peuple a encore subi au cours de cette année les conséquences catastrophiques des politiques ineptes, de l’indifférence et des promesses non tenues du gouvernement « du Renouveau et des grandes ambitions ». La situation sociale du pays s’est encore détériorée avec l’incapacité de ce gouvernement à réaliser le budget annuel qu’il avait lui-même conçu pour l’année 2010. Une fois de plus et dans un contexte économique déjà très difficile pour les Camerounais, le Chef de l’Etat a privilégié les dépenses somptuaires et de prestige – 50 milliards pour les seules fastes du cinquantenaire des indépendances – par rapport au financement des réformes urgentes de notre système éducatif, de notre système de santé ou encore au détriment des infrastructures nécessaires pour l’accès de tous à l’eau potable, à l’énergie électrique et aux voies de communication et télécommunication.

A la plus grande honte de notre pays, plus de 400 de nos compatriotes sont morts dans l’incapacité du gouvernement à anticiper sur l’épidémie de choléra qui a sévi dans le septentrion. Il n’en demeure pas moins, malgré cette catastrophe humaine d’un autre âge, que bon nombre de nos compatriotes soient toujours privés d’eau potable en cette période de fêtes de fin d’année, y compris dans nos grandes villes. Le comice agro-pastoral d’Ebolowa repoussé depuis plus de 20 ans et annoncé solennellement par le Chef d’Etat pour l’année 2010 vient encore d’être reporté au grand désarroi de nos agriculteurs et des populations engagées à y prendre part. Par ailleurs, l’insécurité et l’impunité n’ont jamais été aussi grandes dans notre pays et à nos frontières avec notamment la multiplication des coupeurs de route et des preneurs d’otages. L’ « opération épervier » dont le lancement avait été accueilli avec satisfaction par le Peuple n’a pas récupéré l’argent volé à l’Etat. Il cache mal la tendance à se muer en une arme politique sélective qui discriminent les délinquants clairement identifiés, décrédibilisant ainsi le discours anti-corruption et anti-détournement de deniers publics que tient ce dernier.

Le gouvernement conduit par Monsieur YANG Philémon nommé en juin 2009, disposait de 6 mois pour apporter des solutions concrètes aux problèmes de la vie chère, de l’énergie, de l’eau, du chômage des jeunes et bien sûr de la sécurité territoriale de notre pays. Or, aujourd’hui la vie est aussi chère que jadis sinon plus, 4 millions de jeunes sont toujours sans emploi avec un taux de chômage de près de 54%, le taux de mortalité est en hausse du fait de la misère, le niveau de non-emploi est de 75% dans la population globale, la déscolarisation des jeunes est en croissance continue, la violence de rue ne recule pas, l’insécurité urbaine reste grandissante, les infrastructures routières sont obsolètes, le taux des accidents routiers grimpe, le baisse de la production agricole et la stagnation des résultats des recherches et de l’innovation n’augurent pas de perspectives de progrès, l’éducation connaît un déclassement international, même si l’on a noté un regain de vitalité louable en matière de diplomatie sous-régionale et continentale qui était jusque-là marquée par un absentéisme notoire.

Où sont donc passés le droit de vote des Camerounais de l’étranger et l’examen rapide de la reconnaissance de la double nationalité promis à Paris en juillet 2009 par le Président sortant Mr BIYA ω Le chantier de l’Université des sports annoncé en lors des ses vœux de fin d’année 2009 n’a démarré nulle part. Le port en eau profonde de Kribi et celui de Limbe restent au stade des projets, le chantier de la route Yaoundé-Abong Mbang - Bertoua est toujours en projet, comme de nombreux autres projets des « Grandes ambitions » annoncés depuis 2004 lors de la dernière présidentielle.

Mes Chers compatriotes,
 
Vous êtes le Peuple, donc les véritables détenteurs de la souveraineté nationale. L’année 2011, avec l’élection présidentielle qui s’annonce, vous offre l’opportunité historique de vous exprimer dans les urnes. Il vous reviendra de statuer sur ce cercle vicieux fait de promesses fallacieuses et d’amères désillusions, d’ambitions proclamées et d’inertie reconnue, de renouveau perpétuellement décrété et de déclin bien réel de notre pays. Je considère 2011 comme étant une année charnière au cours de laquelle vous avez une lourde responsabilité : remplir et faire remplir son devoir citoyen à chaque compatriote en âge de s’inscrire sur une liste électorale pour être en mesure le moment venu de traduire l’expression de notre souveraineté dans les urnes et de décider par le  vote de notre destin commun.

A cet égard, je recommande aux grands corps de l’Etat, aux membres des professions libérales, à mes collègues Chefs traditionnels et aux différents corps de l’armée nationale de servir passionnément en cette année 2011, avec justice et objectivité, le Peuple Camerounais. Il est en effet indispensable que la prochaine échéance présidentielle se déroule dans l’esprit démocratique, l’équité, la justice, la cohésion nationale et la paix. Aussi, j’invite tous ceux qui s’ingénient dans leur quotidien à organiser les fraudes et les forfaitures à penser au Cameroun, à renoncer à leur projet et à agir uniquement dans le sens de l’intérêt général et de la paix en 2011.

Cela renvoie à la sincérité des inscriptions des populations, au respect des droits inaliénables des citoyens tels que protégés par la Constitution de la République, la Charte Universelle des droits de l’homme et les accords et traités, à la transparence des élections.
Il me semble important de rappeler que lorsque les dirigeants d’un pays violent délibérément ou malicieusement les lois pour avoir raison sans fondement juridique, il y a un risque qu’ils s’érigent en exemple à suivre et portent ainsi la responsabilité du dérèglement moral de la Nation.

Un autre Cameroun est possible. Le discours doit céder le pas à l’action. Le temps est venu, 50 ans après l’indépendance, de nous tourner vers l’avenir. C’est à  nous qu’il revient de sortir notre pays de l’impasse dans laquelle est engluée notre relation citoyen/Etat. La modernité, c’est le chemin du progrès commun.

Les barbaries récentes de février 2008 et d’autres précédentes, marquent d’une encre indélébile l’échec et les balbutiements du règne de ces 30 dernières années d’un système résolument archaïque. Le bilan des « grandes ambitions », annoncées il y a sept ans pour justifier un septennat supplémentaires portant ainsi à 29 ans le règne d’un « Renouveau inerte » à la tête de l’Etat, nous invite tous ensemble à repenser un autre Cameroun dont le progrès s’appuie sur sa force de travail interne. Notre développement ne peut pas se concevoir sans notre jeunesse et sans notre monde rural.  Or, le projet du Chef de l’Etat sortant, M. BIYA, persiste dans cette voie économique sans issue qui consiste à confier l’exploitation et l’exportation des ressources naturelles du pays à des concessionnaires privés, sans égard aux impératifs d’industrialisation et d’acquisition technologique du pays, sans se soucier de l’urgence de concevoir des gisements d’emplois durables.  

Il ne dépend plus que de notre choix politique en cette année 2011 de rendre possible une société camerounaise nouvelle, moderne, juste et équitable où chacun sans discrimination ni préférence, ni régime de faveur peut réussir sa vie au sens où il l’envisage. Notre pays dispose des compétences et des capacités matérielles qui nous prédestinent à une économie puissante, à la construction d’infrastructures sociales modernes qui rassurent nos citoyens et enracinent notre  progéniture sur notre sol. L’état du niveau de développement général actuel du Cameroun et surtout  l’état du standard de vie de notre Peuple, un demi-siècle après l’indépendance pour laquelle les Camerounais se sont tant battus nous interpelle.

Le Cameroun apparaissait jusqu’en 1980 comme l’un des fleurons intellectuels et industriels parmi les plus admirés de l’Afrique francophone en dessous du Sahara. Il a aujourd’hui perdu sa flotte aérienne, son patrimoine industriel, sa révolution verte, l’excellence de son éducation, sa légendaire sécurité, la réputation de ses services de renseignements parmi les plus compétents et son rayonnement international, toutes choses que nous devons reconstruire sans plus attendre.

Il nous faut aujourd’hui restaurer et faire prospérer ce tissu économique déficient, tout en réussissant la libéralisation du débat politique que le Peuple demande depuis 30 ans.

Mes Chers compatriotes,

Le déminage du chômage massif des jeunes, victime de l’expatriation est une urgence prioritaire. Il est vital de mettre en œuvre des mesures attractives, ainsi que les principes démocratiques pour provoquer le rapatriement dans le pays de notre intelligentsia coincée à l’étranger. L’Etat a des capacités d’accompagnement de notre agriculture vers sa modernisation pour endiguer le non emploi paysan.

La voie de la croissance rapide passe par le redéploiement du travail et de l’excellence en milieu éducatif, l’encouragement de l’initiative privée, le relèvement du niveau de vie et des revenus des ménages dans la fonction publique et le monde paysan, la valorisation de notre système de santé et d’hygiène pour qu’il profite à tous.

Nous disposons des atouts pour répondre à court et à moyen terme au chômage des jeunes. Le monde rural peut être orienté vers une production extensive. L’insertion politique et économique des Camerounais de la diaspora dans les processus de développement est un facteur de facilitation de progrès qu’un pays juste ne peut ignorer. Nous pouvons entreprendre de bâtir, avec des compétences nationales qui végètent parfois à l’étranger ou qui sont au service de leur pays d’accueil, dans le cadre d’une coopération gagnant-gagnant avec les investissements étrangers directs, les infrastructures de communication, restaurer le système de production et de distribution de l’énergie, innover en matière de transformation de nos matières premières et de créativité, ouvrir notre pays sur lui-même par la construction de routes modernes et de voies ferrées. La reprise du transport par voies aériennes sur le contient africain et le reste du monde est une exigence de souveraineté.

Notre indépendance économique endogène, sociale et culturelle ne peut pas se résumer à des positionnements idéologiques ou des démonstrations intellectuelles verbales de xénophobie à l’égard des autres. Elle est davantage à mon sens le fait de l’appropriation par notre Peuple des sciences et techniques de transformations sociales. Au stade actuel de notre développement, nous devons ouvrir  notre marché avec précaution à la concurrence de la mondialisation telle que prévue par les règles de l’OMC qui exposent la production africaine à la concurrence déloyale des producteurs des pays puissants.

Au plan politique,  je suis persuadé que de nombreux Camerounais aiment profondément notre Nation. Ma conviction est que pour diriger un Peuple il est indispensable de l’aimer sincèrement et de s’identifier à ses racines. Notre Peuple attend de ses dirigeants qu’ils apportent leur contribution à son bien-être général au lieu de le ponctionner, qu’ils le servent au lieu de l’asservir, qu’ils le protègent au lieu de le massacrer.
 
Pendant mon exil qui dure depuis 5 ans et qui sera interrompu dans les toutes prochaines semaines, je  vous ai promis de rester fidèle au Peuple Camerounais et aux idées de modernité qui rendront notre pays libre et démocratique avec pour unique objectif d’appliquer des politiques qui donnent à chacun une chance de réussir sa vie et de bâtir une grande Nation dont nous serons fiers, une Nation respectée en Afrique et dans le monde.

Mes Chers compatriotes,

Je formule le vœu que l’année 2011 permette au Peuple Camerounais de voir son aspiration à l’avènement d’un Cameroun nouveau se réaliser. Je prie d’ores et déjà le Peuple d’accepter, à titre de cadeau de Noël et de nouvel an, que je prenne financièrement en charge les consultations médicales et les frais des ordonnances des populations sur l’ensemble du territoire national à hauteur de la somme de 1 milliard FCFA pendant un mois, soit 100 millions CFA par Région. Les modalités de mise en place de cette prise en charge seront communiquées par voie de médias en temps opportun.

Au même titre, j’apporte également mon soutien aux jeunes et aux paysans de mon pays à l’occasion de ces vœux de fin d’année pour aider à monter des projets agricoles modernes en milieu rural à hauteur de la somme de 1 milliard CFA à raison de 100 millions par Région.
Je veillerai à ce que cette somme permette de mettre en place dans nos arrondissements, des embryons de chambres agricoles locales de droit privé et de chambres des petites et moyennes industries pilotées par les communautés elles-mêmes sous l’encadrement d’ingénieurs qualifiés. Cette démarche vise à promouvoir la mécanisation de l’agriculture et autres activités agro-pastorales en milieu rural et amorcer l’exode urbain.

J’exhorte chacun de nous à l’engagement patriotique personnel pour notre pays ; un engagement responsable qui brise le silence complice des élites et surmonte la peur qui tétanise toute action constructive en faveur de nos concitoyens. Nous devons ensemble décider de reconstruire notre pays et mettre un terme aux épisodes déplorables de la distribution du pain et du riz par des mécènes de circonstance, à l’approche des échéances politiques. Le Cameroun doit aussi tourner le dos à la notion de ministre du village pour revenir à l’esprit de responsabilité d’Etat et de l’unité nationale.

Je me réjouis que les jeunes de mon pays se mobilisent à l’intérieur comme à l’extérieur  pour prendre en main leur destin. Je m’élève cependant contre toute forme de dénonciation sans fondement qui aurait pour but de calomnier, de diffamer ou de nuire injustement à autrui.
Je m’élève aussi contre les exclusions des partis politiques dans des commissions de révision de listes électorales et l’interventionnisme du MINATD dans le fonctionnement de cette structure déjà viciée par sa gestion confiée au seul parti au pouvoir.
Le rétablissement de chacun dans ses droits avec justice et impartialité dans une société est la seule voie de paix durable que mon vœu le plus cher de 2011 exhorte aux autorités de mon pays.
Dans la perspective de vous voir bientôt, je vous souhaite à tous, mes meilleurs vœux de santé, de prospérité, de paix et de cohésion nationale en 2011.

Vive le RDMC
Vive le Cameroun.

© Correspondance : RDMC


06/01/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres