Cameroun : Méfiez vous du candidat Joseph Antoine Bell ; parole de Massing Benjamin
Cameroun : Méfiez vous du candidat Joseph Antoine Bell ; parole de Massing Benjamin
Sur la liste des candidats à la succession de Paul Le Guen, nous apprenons que le nom de Joseph Antoine Bell figure en proéminence. Certes, dans une tanière des Lions rongée par une endémie d’indiscipline chronique, beaucoup pensent que le charisme et la forte personnalité de « Jojo » est exactement ce qu’il faut à l’équipe nationale. Avant d’être infatué par le charme de l’homme, ne serait-il pas nécessaire de savoir qui est le vrai Bell ?
En juillet 2004, ‘’Le Messager’’ publiait une note signé par Massing Benjamin mettant à nue les intrigues de Joseph Antoine Bell lors de l’expédition historique de 1990. Cette note, jamais démentie par Joseph Antoine Bell fut relayée sur plusieurs sites internet. La voici dans son integralité.
Dans son édition du vendredi 9 juillet 2004, «Le Messager» publie dans sa rubrique «Forum» un article d’un certain René Stéphane Ngwé, soit-disant membre du comité de soutien à la candidature de Joseph-Antoine Bell à la présidence de la Fécafoot en 1996.
Dans un passage de cet article, l’auteur rappelle qu’en 1990, «Bell a provoqué une réunion technique lors du stage en Yougoslavie et a suggéré aux entraîneurs de ne faire jouer l’officier de réserve que les 30 dernières minutes des matches. Stratégie payante au vu des résultats». Faux. Archi-faux.
Je voudrais, en tant que joueur de l’expédition de 1990, corriger tous les mensonges de ce supporter de Joseph-Antoine Bell. Au propre comme au figuré, Bell a été notre premier adversaire à cette Coupe du monde. D’abord, il n’a jamais pardonné au chef de l’Etat d’avoir plaidé en faveur d’un retour du grand Milla dans la sélection nationale. Il nous a toujours dressés contre ce vieux Lion. Il avait demandé à tous les autres joueurs de bouder Roger Milla.
La preuve, tout le monde, y compris lui-même avait refusé de partager la même chambre que lui. Seul je l’ai accepté. Je me souviendrai toujours de ce jour où à cause de Bell, Milla et moi n’avons pas pu nous entraîner parce qu’on nous avait abandonnés sans façon. Autant le dire à présent sans ambages, une combine venait d’être tissée contre celui dont on ne vendait pas cher la peau et qui finalement délivrera tout un peuple. La vérité n’a jamais été dite sur cette affaire et comme elle finit toujours par triompher, je vous la donne aujourd’hui.
Savez-vous aussi qu’avant notre match d’ouverture contre l’Argentine, le même Joseph-Antoine Bell a rassemblé dans sa chambre d’hôtel de l’époque tous les joueurs Bassa (François Omam Biyick, André Kana Biyick, Jacques Songo’o et moi-même, entre autres).
Il nous a vertement proposé de nous opposer à son exclusion du groupe par le ministre de la Jeunesse et des sports d’alors, Joseph Fofé. Il avait été sanctionné pour avoir déclaré avant la rencontre dans une radio internationale que l’Argentine devait prendre le dessus sur le Cameroun par 3 buts à 0. Afin d’obtenir son retour au sein du groupe, il nous a demandé de boycotter la rencontre qui s’était par ailleurs jouée en présence de notre chef d’Etat, Son Excellence Paul Biya. Ce que nous avons tous refusé de faire en pensant qu’à cause d’un individu, nous ne pouvions pas satisfaire notre pays. Pour la petite histoire, Bell ne nous a jamais pardonné cette douche froide. D’autant plus qu’au bout du compte, le Cameroun a battu l’Argentine 1 but à 0. Joseph-Antoine Bell qui prétend avoir la science infuse avait en réalité été piégé par le journaliste dont je tais le nom aujourd’hui. Au départ, l’interview était prévue pour être diffusée après le match. Mais le journaliste, friand de scoop, comme tous les journalistes a joué sur «l’intelligence» du gardien remplaçant permanent.
Peut-on vraiment aimer son pays et souhaiter qu’on le gagne ? Peut-on aimer son pays et inviter les joueurs à refuser de défendre ses couleurs ? Lui qui croyait combattre le Roi Milla a reçu en retour une belle raclée ; l’ambassadeur itinérant ayant au bout du compte montré qu’on peut être jeune à tout instant. Chose davantage curieuse, j’apprends que Bell a encore annoncé sa candidature à la présidence de la Fécafoot, après le cuisant échec de 1996.
Cet homme qui parle beaucoup pour ne rien dire doit apprendre à se taire. On ne se tait pas souvent parce qu’on a rien à dire. Parce qu’on craint aussi de dire des insanités. Cher ami, j’ai un précieux conseil à te donner de même qu’à ton «supporter» qui laisse plutôt éclater sa fibre tribale : la Fécafoot est réservée aux vrais patriotes. Non pas aux gens qui, après avoir sapé l’honneur et l’image du Cameroun, se sont battus dans l’ombre pour faire partie de la fameuse commission de relecture des textes de la Fécafoot ; tremplin pour annoncer, toute honte bue, une candidature à la présidence de la Fécafoot. Cher coéquipier, le rêve est la seule chose permise à tout le monde. Quand un rêve devient cependant utopique et descensionnel, un risque de pathologie est grand. Tiens ce conseil de sage pour dit. A très bientôt. Non pas dans un bureau feutré de la Fécafoot, mais ailleurs. »
Si Joseph Antoine Bell comme tout autre
Camerounais compétent a le droit indéniable de vouloir entraîner les
Lions Indomptables, le peuple Camerounais a-t-il aussi le droit
indéniable de savoir qui est Bell ?