Cameroun - Listes électorales : on attend les inscriptions

Cameroun - Listes électorales : on attend les inscriptions

Cameroun - Listes électorales : on attend les inscriptions Quatre ans après sa création le 29 décembre 2006, et à quelques mois seulement du début de 2011, année électorale, Elecam, l’organe chargé de l’ensemble du processus électoral au Cameroun se met progressivement en marche. En tout cas, il n’a pas encore commencé à faire ce qui, aux yeux de tous, apparaît comme le début du commencement d’une élection: l’inscription sur les listes électorales. C’est que la mise sur pied de cette structure n’a pas été un long fleuve tranquille. Loin s’en faut. Il a fallu attendre le 30 décembre 2008, c'est-à-dire deux ans après sa création, pour qu’un décret présidentiel portant nomination des membres du conseil électoral d’ELECAM soit rendu public. On pense alors que le train est lancé sur les rails. Que non !

En effet, la nomination le 30 décembre 2008 des douze membres de ELECAM, Fonkam Samuel Azu'u, Justin Ebanga Ewodo, Dorothy Limunga Njeuma, Abdoulaye Babale, Thomas Edjake Bonda, Dieudonné Massi Ngams, Bonda Elie, Cécile Bomba Nkolo, Sadou Daoudou née Ledy Bawa, Adamou Ali, Jules Mana Souangale, et Pierre Roger Efandene Bekono, va soulever une violente polémique quant à leur légitimité. De lourds soupçons, exprimés par des partis d’opposition ou dans certaines chancelleries, pèsent sur leur indépendance et leur impartialité vis-à-vis du parti au pouvoir. On relève que certains d’entre-eux sont des cadres du parti au pouvoir. Ceux-ci ont beau démissionner de leur parti, leurs contempteurs restent fermes sur leurs positions. Ce sont d’ailleurs les mêmes qui, hier, vilipendaient l’Onel, qui, aujourd’hui, veulent voir Elecam jeté aux orties.

Pourtant, en instituant Elecam, l'Etat du Cameroun voulait justement satisfaire les attentes d’une opposition qui était convaincue que l’administration était trop inféodée au parti au pouvoir. Des sous-préfets étaient ouvertement accusés de manipulations sur les listes électorales et de falsification des procès verbaux consignant les dépouillements des élections. C’est à croire qu’il y a au sein de la classe politique camerounaise des mécontents professionnels dont le seul programme est de s’opposer à tout ce que propose le gouvernement.

Mais, dans la maison Elecam on ne s’en émeut pas outre mesure. Et c’est un travail de fourmi que l’équipe dirigée par Mohaman Sani Tanimou DG d’Elecam abat sur le terrain. Les choses sont claires : ne pas mettre la charrue avant les bœufs, tout en étant convaincu que c’est au pied du mur qu’on juge le maçon. Les observateurs de bonne foi sont unanimes à reconnaître qu’Elecam a abattu un travail énorme en moins de deux ans. A un semestre de 2011 où est prévue une importante élection présidentielle, on y voit déjà un peu plus clair.

Il a d’abord fallu avoir du personnel sur le terrain et le mettre au travail. Il a aussi fallu que le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation procède au transfert des équipements électoraux qu’il gardait encore par devers lui. Ce processus entamé le 20 janvier dernier, s`est concrétisé le 1er avril entre le Minatd et Elecam et se poursuit au niveau des démembrements territoriaux.

Des séminaires de mise à niveau et de partage d`informations viennent d’être organisés dans chaque région. Ils ont permis aux différents responsables de s`approprier les missions dévolues à Elecam. A l`issue de ce processus organisationnel et conformément à la législation en vigueur, a précisé récemment le directeur général d’Elecam, les inscriptions sur les listes électorales seront ouvertes sur l`ensemble du territoire, avec l`appui des commissions de révision, avait-il alors précisé.

Pour faire ce travail le Dg compte évidemment s’appuyer sur les 10 délégués régionaux, les 58 chefs d`agences départementales et les 360 chefs d`antennes communales déjà mis en place. On sait que des dispositions ont été prises pour doter ces structures de matériels et fournitures de bureau nécessaires à l`accomplissement de leurs mission sur le terrain.

© Cameroon Tribune : NDZINGA AMOUGOU


23/07/2010
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