Cameroun : Lettre ouverte au Directeur Général de l'ENAM
Cameroun : Lettre ouverte au Directeur Général de l'ENAM
Monsieur le Directeur Général,
Je n’ai pas pu résister à l’envie immédiat de vous adresser mes vives
félicitations à la suite de la lecture de votre lettre ouverte, adressée
à notre compatriote Célestin Monga.
En effet, j’ai de prime abord apprécié le grand intérêt que vous portez à l’institution dont vous avez la charge, au point de ne permette qu’on s’y attaque surtout de façon aussi maladroite. L’ENAM pour ne pas la citer fait partir du fleuron de nos structures de formation, et la traiter de façon aussi irrespectueuse est une insulte intolérable à l’endroit de notre pays. Je pense également avec vous que la modestie devrait être la chose la mieux partagée et surtout que l’on ne devrait jamais oublier d’où l’on vient, quelque soit notre essor dans la vie. Le Cameroun nous a effectivement permis de faire nos premiers pas et permet encore à nos jeunes frères d’en faire autant. Nous y avons bénéficié de formations dans l’une ou l’autre de ses institutions et la moindre chose que l’on lui doive bien est un minimum de respect. Bien plus, notre pays peut se glorifier de regorger d’enfants méritants, aussi brillants les uns que les autres, tant bien que, si tous décidaient de souscrire à des attitudes aussi ignobles, il manquerait certainement d’expression adéquate pour qualifier l’ambiance dans laquelle on serait plongé. Il est dont insensé de penser dans son petit coin que l’on soit le plus méritant et de ce fait, prétendre pouvoir marcher et mésestimer les normes.
Ma modeste personne pense que le
respect de son pays et de ses institutions symbolise le début de la
grandeur d’un homme, alors jeunes élèves nous l’avions assimilé à
travers ce que l’on appelait à une certaine époque « l’Instruction
civique ». L’image de cette réflexion est effectivement bien assimilée à
travers les coutumes de l’ouest Cameroun dont est originaire notre
compatriote. Vous avez su rappeler à Monsieur Monga, qu’il ne saurait
« tousser » après que son chef de village ce soit gratté la gorge, et
j’ose croire qu’il ne saurait le démentir.
Comment pourrait-il donc expliquer cette mauvaise foi dont il fait
preuve, qui s’exprime non seulement à travers l’agression verbale d’une
autorité dont le seul crime a été de faire respecter le timing
protocolaire, mais aussi en méprisant l’une des plus prestigieuse école
de son pays, le tout couronné par son incapacité à se prononcer sur la
pertinence des exigences protocolaires que Monsieur le Gouverneur de la
Région de l’ouest à tenu à faire respecter.
Je sais que les camerounais ont de grandes
capacités d’analyse et que pareil comportement ne saurait passer
inaperçu, surtout venant d’un de ceux là, dont la critique grossière est
la chose la plus aisée. Je voudrai vous assurez que j’ai été
particulièrement flatté par votre mise en garde. Certains actes ne
doivent plus être posés impunément. Il faudrait désormais placer nos
compatriotes face à leurs responsabilités.
Une fois de plus félicitations.
Dr Essomba Noel
Médecin de Santé Publique, Infectiologue
Universitaire