Cameroun: Les raisons de dire Bye bye à Paul Biya en 2011
30 AOUT 2011
© Evariste Mohbeu | Correspondance
S’il y a une occasion à saisir pour déverser sa colère, ce sera par les urnes lors de l'élection présidentielle prochaine au Cameroun. Une élection qui permettra aux Camerounais épris de liberté de dire une fois pour toute "Non à Paul Biya". L'occasion est plus que jamais propice aux sanctions, oui, la sanction par les urnes, même s'il est vrai que chez nous, on n'organise pas les élections pour perdre. Les dés étant pipés d'avance.
S’il
y a une occasion à saisir pour déverser sa colère, ce sera par les
urnes lors de l'élection présidentielle prochaine au Cameroun. Une
élection qui permettra aux Camerounais épris de liberté de dire une fois
pour toute "Non à Paul Biya". L'occasion est plus que jamais propice
aux sanctions, oui, la sanction par les urnes, même s'il est vrai que
chez nous, on n'organise pas les élections pour perdre. Les dés étant
pipés d'avance.
En octobre prochain, qu’elle ait été noire, ou si vous préférez rouge sang, la page Biya sera tournée. Elle sera bel et bien tournée. Personne, ni au Cameroun, ni ailleurs dans le monde n’osera plus en douter. Pas même les plus irréductibles des pro-Biya, ces fanatisés à l’extrême, pénétrés jusqu’à la moelle des dogmes de la redoutable machine idéologique du RDPC, telle une secte maléfique, qui a pu, en presque trois décennies, maintenir le Cameroun dans un Etat second, loin, très loin de la raison humaine.
Qu’est-ce qui peut expliquer que Paul Biya ait opté pour l’auto-flagellation, l’autodestruction de sa propre histoire ? Pourquoi Paul Biya a-t-il pour ainsi dire, trahi son propre destin en s’échinant à s'accrocher au pouvoir comme un voyou à la quête du bonheur perpétuel tout en appauvrissant son peuple ? Personne sans doute, hormis lui-même, ne pourra répondre à ces lancinantes questions.
Dans sa retraite future, face à lui-même, il lui sera loisible, à 78 ans révolus, de regarder dans le rétroviseur de sa vie d’homme politique et d’en tirer toutes les conséquences pour lui-même et pour le peuple qu’il a prétendu gouverner durant ses trente années de règne.
Pour l’heure, la seule chose qui s’offre comme réponse aux dernières générations de Camerounais qui ont suivi le parcours de cet homme, c’est l’héritage de l’exercice du pouvoir d’Etat qu’il leur a légué ces trente dernières années.
Un héritage qui n’est que ruine dans un Cameroun quasi apocalyptique, en proie à une misère sans nom, ravagée par des maux dont Biya lui seul est le responsable. Il aurait aimé faire disparaître ce beau pays de la carte de l’Afrique qu’il ne s’y serait pas pris autrement.
Car à l’épreuve du pouvoir, cet homme de 1982 qui a littéralement fui les valeurs de générosité, de partage, d’humanisme prôné par son libéralisme communautaire, a rué dans les brancards de la dévastation de son propre pays en prenant bien soin de réduire son peuple à la mendicité.
En trente ans, Paul Biya s’est en effet révélé totalement inopérant pour ses concitoyens. Il ne leur laissera rien comme « ingrédient existentiel » à se mettre sous la dent. Il n’a pas apporté le moindre morceau de pain à leur quotidien, la misère sociale s’étant accru comme jamais dans ce pays. Il n’a pas donné l’instruction aux jeunes générations, en témoigne l’école et l’université. Pas plus qu’il n’a imprimé une allure infrastructurelle au pays, aucun bâtiment, route, château d’eau, puits villageois, n’ayant été offert aux populations, qui se trouvent dans un incroyable dénuement et face à un sous-développement, voire un non-développement sans commune mesure. Aucune couverture sociale, aucun projet sérieux de développement… Rien n’a été fait sous Biya.
En revanche, son pouvoir s’est montré extrêmement généreux à l’égard de la coterie qui l’entoure, laquelle sous son regard bienveillant s’est spécialisé dans les vols, détournements de deniers publics, enrichissements illicites, fuites de capitaux, etc.
L'homme du renouveau s’est surtout illustré par sa férocité à l’encontre d’un peuple pourtant affamé par lui-même. Car ce sont des torrents de sang de camerounais qui ont coulé sous le règne d’un homme qui a réussi le tour de force de mater toutes les velléités de revendications populaires.
En trente ans, le bilan macabre est très lourd pour le peuple Camerounais et les électeurs s’en souviendrons en octobre prochain dans leur isoloir.
Le pouvoir actuel au Cameroun a des comptes à rendre au sujet
1- Des camerounais tués lors des villes mortes dont les assassins sont connus et non inquiétés,
2- De la disparition des jeunes de Bépanda à Douala
3- Des victimes des émeutes de février 2008 au Cameroun
4- Des assassinats divers des religieux, des citoyens innocents
5- Des braquages de nos institutions bancaires et des domiciles privés par des malfrats/soldats
A ce tableau macabre s'ajoute le climat d'impunité qui a pris du temps pour construire son nid au Cameroun.
Cette année 2011 est très déterminante pour notre vie politique. Elle est également jalonnée d’embûches et de dangers pour notre démocratie et l’unité nationale.
Chaque citoyen et chaque homme politique en particulier doit s’interroger sur son engagement politique et décider si oui ou non il faut encore apporter son soutien à Paul Biya et à son système pour quelques miettes ou encore parce que le régime ferme les yeux sur les larcins qu’ils commettent ici et là.
Que l’on se comprenne bien ! Nous devons vivre ensemble et nous sommes tenus de vivre ensemble, sans Biya.
Paul Biya partira dans la honte et le Cameroun se lèvera brusquement et se remettra à rêver d’un avenir meilleur.
© Evariste Mohbeu | Correspondance
S’il y a une occasion à saisir pour déverser sa colère, ce sera par les urnes lors de l'élection présidentielle prochaine au Cameroun. Une élection qui permettra aux Camerounais épris de liberté de dire une fois pour toute "Non à Paul Biya". L'occasion est plus que jamais propice aux sanctions, oui, la sanction par les urnes, même s'il est vrai que chez nous, on n'organise pas les élections pour perdre. Les dés étant pipés d'avance.
En octobre prochain, qu’elle ait été noire, ou si vous préférez rouge sang, la page Biya sera tournée. Elle sera bel et bien tournée. Personne, ni au Cameroun, ni ailleurs dans le monde n’osera plus en douter. Pas même les plus irréductibles des pro-Biya, ces fanatisés à l’extrême, pénétrés jusqu’à la moelle des dogmes de la redoutable machine idéologique du RDPC, telle une secte maléfique, qui a pu, en presque trois décennies, maintenir le Cameroun dans un Etat second, loin, très loin de la raison humaine.
Qu’est-ce qui peut expliquer que Paul Biya ait opté pour l’auto-flagellation, l’autodestruction de sa propre histoire ? Pourquoi Paul Biya a-t-il pour ainsi dire, trahi son propre destin en s’échinant à s'accrocher au pouvoir comme un voyou à la quête du bonheur perpétuel tout en appauvrissant son peuple ? Personne sans doute, hormis lui-même, ne pourra répondre à ces lancinantes questions.
Dans sa retraite future, face à lui-même, il lui sera loisible, à 78 ans révolus, de regarder dans le rétroviseur de sa vie d’homme politique et d’en tirer toutes les conséquences pour lui-même et pour le peuple qu’il a prétendu gouverner durant ses trente années de règne.
Pour l’heure, la seule chose qui s’offre comme réponse aux dernières générations de Camerounais qui ont suivi le parcours de cet homme, c’est l’héritage de l’exercice du pouvoir d’Etat qu’il leur a légué ces trente dernières années.
Un héritage qui n’est que ruine dans un Cameroun quasi apocalyptique, en proie à une misère sans nom, ravagée par des maux dont Biya lui seul est le responsable. Il aurait aimé faire disparaître ce beau pays de la carte de l’Afrique qu’il ne s’y serait pas pris autrement.
Car à l’épreuve du pouvoir, cet homme de 1982 qui a littéralement fui les valeurs de générosité, de partage, d’humanisme prôné par son libéralisme communautaire, a rué dans les brancards de la dévastation de son propre pays en prenant bien soin de réduire son peuple à la mendicité.
En trente ans, Paul Biya s’est en effet révélé totalement inopérant pour ses concitoyens. Il ne leur laissera rien comme « ingrédient existentiel » à se mettre sous la dent. Il n’a pas apporté le moindre morceau de pain à leur quotidien, la misère sociale s’étant accru comme jamais dans ce pays. Il n’a pas donné l’instruction aux jeunes générations, en témoigne l’école et l’université. Pas plus qu’il n’a imprimé une allure infrastructurelle au pays, aucun bâtiment, route, château d’eau, puits villageois, n’ayant été offert aux populations, qui se trouvent dans un incroyable dénuement et face à un sous-développement, voire un non-développement sans commune mesure. Aucune couverture sociale, aucun projet sérieux de développement… Rien n’a été fait sous Biya.
En revanche, son pouvoir s’est montré extrêmement généreux à l’égard de la coterie qui l’entoure, laquelle sous son regard bienveillant s’est spécialisé dans les vols, détournements de deniers publics, enrichissements illicites, fuites de capitaux, etc.
L'homme du renouveau s’est surtout illustré par sa férocité à l’encontre d’un peuple pourtant affamé par lui-même. Car ce sont des torrents de sang de camerounais qui ont coulé sous le règne d’un homme qui a réussi le tour de force de mater toutes les velléités de revendications populaires.
En trente ans, le bilan macabre est très lourd pour le peuple Camerounais et les électeurs s’en souviendrons en octobre prochain dans leur isoloir.
Le pouvoir actuel au Cameroun a des comptes à rendre au sujet
1- Des camerounais tués lors des villes mortes dont les assassins sont connus et non inquiétés,
2- De la disparition des jeunes de Bépanda à Douala
3- Des victimes des émeutes de février 2008 au Cameroun
4- Des assassinats divers des religieux, des citoyens innocents
5- Des braquages de nos institutions bancaires et des domiciles privés par des malfrats/soldats
A ce tableau macabre s'ajoute le climat d'impunité qui a pris du temps pour construire son nid au Cameroun.
Cette année 2011 est très déterminante pour notre vie politique. Elle est également jalonnée d’embûches et de dangers pour notre démocratie et l’unité nationale.
Chaque citoyen et chaque homme politique en particulier doit s’interroger sur son engagement politique et décider si oui ou non il faut encore apporter son soutien à Paul Biya et à son système pour quelques miettes ou encore parce que le régime ferme les yeux sur les larcins qu’ils commettent ici et là.
Que l’on se comprenne bien ! Nous devons vivre ensemble et nous sommes tenus de vivre ensemble, sans Biya.
Paul Biya partira dans la honte et le Cameroun se lèvera brusquement et se remettra à rêver d’un avenir meilleur.