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Ils réclamaient hier à United Bank for Africa (UBA) trois mois d’arriérés de salaires qui auraient été versés dans cet établissement.

C’est autour de 13 h 30 mn que le calme est revenu hier à United Bank for Africa (UBA). Le personnel en est encore tout retourné. L’un d’eux raconte : « Les employés de « Le Bus » nous ont séquestrés pendant plus d’une demi heure. Pour peu qu’on essayait de les résonner, c’était la bagarre ».

Les deux policiers en faction devant la banque semblent même encore en alerte, leurs armes en main. Selon un autre employé de UBA, qui préfère garder l’anonymat, « les travailleurs de « Le Bus » ont été mal informés par leur hiérarchie, à qui ils réclament plusieurs mois d’arriérés de salaires ». Justement, selon l’un de ces travailleurs, « ça fait trois mois que le personnel n’est pas payé. Le directeur général explique depuis plusieurs jours qu’il a déjà versé nos arriérés de salaire à UBA et que c’est à ce niveau qu’il y a un problème. Las d’attendre, on est donc venu voir à la source », a-t-il dit.

Côté UBA, on explique que c’est seulement hier après-midi, (le 28 décembre 2010 Ndlr), que la banque a réceptionné un chèque de l’agence de transport interurbain. Et que dans la pratique ici, il faut attendre 48 heures après le dépôt d’un chèque pour pouvoir rentrer en possession de l’argent. «Notre cachet sur le document atteste bien de la date de réception du chèque, d’un montant de plus de 4 millions de F. Le chèque en question a néanmoins été émis le 22 décembre 2010 par la paierie générale du Trésor, au profit de « Le Bus » », soutient notre source de UBA.

Face à l’impossibilité de raisonner la cinquantaine d’agents de « Le Bus », qui empêchaient tout mouvement dans la banque, les responsables des lieux ont fait appel à la police. C’est avec l’arrivée d’une unité de police que la banque a pu s’expliquer avec deux représentants du personnel. Ce qui a mis un terme au mouvement d’humeur.