Cameroun : Les embouteillages au menu des fêtes à Douala
Cameroun : Les embouteillages au menu des fêtes à Douala
D’interminables bouchons amènent les populations à se rabattre sur les «mototaxis» dont les prix ont doublé.
Depuis quelques jours, de nombreux travailleurs de la capitale économique arrivent de plus en plus en retard à leur lieu de service, à cause des embouteillages qui paralysent la circulation dans les grands axes, à l’approche de la fête de Noël. Aucun carrefour n’est épargné. Au lieu dit Mobil Bonakouamouang, le trafic est de plus en plus intense. Les feux de signalisation sont défaillants. Et même si elle est régulée par des agents de police, la circulation est rendue difficile. Au carrefour Ndokoti, le trafic est encore plus important. Conséquence, l’attente dans les taxis est beaucoup plus longue. A Akwa Nord, « les taxis avancent à pas de tortue malgré la présence des policiers qui règlent la circulation », se plaint un passager rencontré dans un taxi. La situation n’est guère meilleure, au carrefour «Deux églises».
Autant de bouchons que l’on attribue aux préparatifs des fêtes de fin d’année. Les plaintes fusent de toutes parts. «Il y a des embouteillages à cette période. Mais, pour ce qui est de cette année, c’est très grave !», s’exclame Marie Sidonie, une automobiliste.
Conséquence, de nombreux passagers, au terme d’interminables minutes d’attente, quittent les taxis pour aller à pied, le temps de trouver une mototaxi. Les véhicules sont immobilisés sur des centaines de mètres surtout sur l’axe carrefour Ndokoti-Pk 21. Pour les plus rusés, un plan « B » est mis en place. « Je préfère prendre la moto au lieu d’aller m’engouffrer dans les embouteillages », déclare Arsène Fongwang. Toute chose qui a une influence sur les tarifs généralement appliqués. « D’habitude, je paie 200 Fcfa entre Pk12 et Ndokoti. Mais, ce matin (Hier, ndlr), j’ai payé 300 FCfa. Vendredi dernier, l’on proposait même 500 francs Cfa aux conducteurs de mototaxis pour ce trajet », indique Marcel Ondoa.
Au delà du coût du transport qui est revu à la hausse, certains choisissent de laisser leurs véhicules à la maison. Question pour ceux-ci de ne pas se trouver obligés de rester bloqués dans ces interminables bouchons. « J’ai abandonné mon véhicule à la maison depuis lundi dernier. Car, en cas d’embouteillages, je quitte le taxi dans lequel je me trouve. Ce que je ne peux pas faire lorsque je suis véhiculé », poursuit Marie Sidonie. Pour d’autres, c’est une question de moyens financiers. « Lorsqu’on est bloqué dans les embouteillages, on dépense plus de carburant. Plusieurs fois des véhicules sont tombés en panne sèche à cause de ces bouchons. Je consomme maintenant 10.000 Fcfa par jour au lieu de 5.000 Fcfa », déplore un autre automobiliste Sur l’axe Ndokoti-carrefour cité des palmiers, long de moins de 4km, le temps mis pour le parcourir passe de 15 minutes au plus à plus d’une heure, voire 2 heures le soir à partir de 18 heures, apprend-on.
Afin d’éviter de rester coincées dans les embouteillages, certaines personnes choisissent de quitter plus tôt leur service. D’autres préfèrent attendre au bureau jusqu’à 20 heures, le temps que la circulation devienne fluide. Pour résoudre les multiples embouteillages actuellement légion dans la ville de Douala, une réunion de sécurité s’est tenue lundi dernier à Douala en présence des autorités administratives et des forces de maintien de l’ordre de la région du Littoral.