Cameroun, L’Enam, une Ecole au service de l’Etat et du citoyen, c’est ce que défend Mr Ndong Soumhet.
Cameroun, L’Enam, une Ecole au service de l’Etat et du citoyen, c’est ce que défend Mr Ndong Soumhet.
Benoît Ndong Soumhet, ressortissant de la Lékié, et actuel directeur de l’Enam est bel et bien un ancien élève du cycle A, division DRF (Division des régies financières) Section AF de ladite école (l’école nationale d’Administration et de Magistrature) qu’il quitte de manière très honorable, (1er avec 14,29/20 de moyenne) en 1981.On peut donc dire de Benoît Ndong Soumhet qu’il est un pur produit du système Ahidjo-Biya.Il est très important de souligner ici que les deux régimes doivent leur survie à cette rocambolesque institution qui forme magistrats,Inspecteurs et Contrôleurs de finances,Administrateurs des douanes et enfin administrateurs civils qui seraient le socle où réside toutes les imperfections et les tares des systèmes politiques successifs depuis sa création en 1959,sous la dénomination de ECA(école Camerounaise d’administration). Ndong Soumhet est dans son rôle quand il défend ce qui l’a fabriqué. Doit-on aujourd’hui être fier d’être le produit d’une telle institution ? Personnellement je ne le crois pas.
Il faut rappeler que l’Enam est une lithographie parfaite de l’Ena qui est l’école nationale d’administration.Plusieurs fois critiquée et décriée par les classes politiques françaises et Camerounaises. Ces institutions,malgré vents et marrées,continuent de former les soit disantes élites françaises et Camerounaises dans le domaine de l’administration publique. Quand les Camerounais crient à la mauvaise gouvernance, c’est qu’ils sont confrontés tous les jours aux anciens élèves de cette institution dont Ndong Soumhet, son actuel patron, vante la probité morale mais qui, selon la majorité des Camerounais, accablent plus qu’ils ne soulagent mais pourtant, voici ce qu’on peut tirer de son portail Internet : « L’Enam, une école au service de l’état et du citoyen »
Derrière ce slogan joli mais très trompeur se cacheraient donc une cohorte de prédateurs affamés qui ne se contentent pas seulement de distraire l’opinion lors des consultations électorales, mais qui en plus, selon l’opinion publique, participeraient activement à la détérioration des valeurs fondamentales de la république par le biais des fausses interprétations légistes et de la corruption massive dont il feraient l’objet. On peut donc sans doute conclure que les Camerounais sont pris dans l’étau des ces « énarques » sans scrupules qui participeraient activement au fossoiement du jeu politique camerounais, sous la bénédiction de leurs ministres de tutelle généralement acquis au pouvoir en place et obligés de ramener les résultats coûte que coûte s’ils souhaitent préserver le pain quotidien dans un pays miné par la pauvreté(PIB 2008: $2 300, Rang 168eme).Depuis un certain temps, l’opinion Camerounaise est confronté aux scénarii colorés de Procès Kafkaïens qui défraient la chronique dans le monde. Quand on ne passe pas aux redressements fiscaux fictifs ou complaisants, on passe ipso facto aux parodies de procès dont l’objectif souvent inavoué,mais à peine voilé est de contraindre un individu à avouer ce qu’il ne sait pas, où ce qu’il sait mal .
Ca a été le cas de Bibi Ngota, une journaliste Camerounais mort dans les geôles Camerounaises pour une histoire bizarre de sources, concernant l’achat d’un Navire (le Rio del rey) qu’il refusait de révéler. C’est l’exemple des multiples procès sur l’opération épervier dont certains n’hésitent plus à décrier, c’était d’ailleurs le combat ultime que s’était assigné le patron de Free Média Group et Directeur de publication de « Le Messager » Pius Njawé, avant que ce dernier trouve la mort sur une autoroute Américaine dans l’état de virginie. Que faut-il penser de L’Enam et des étudiants intègres qu’elle dit former ? Ndong Soumhet l’administrateur Civil « hors échelle » qui la dirige ferait mieux en inculquant à ses élèves quelques doses de devoir citoyen, de morale et de probité. L’Enam doit désormais être au service de L’Etat et du Citoyen, et non au service des hommes politiques et des prévaricateurs corrompus qu’elle abriterait. Savoir se « graisser la patte » n’a jamais été une activité noble. Benjamin Amama, l’ancien Minfropra en sait quelque chose, lui qui sollicita l’arbitrage du chef de l’état dans un conflit qui l’opposait au Premier Ministre sur la proclamation des résultats de l’Enam en 2006.
Evolution de l’Enam depuis sa création en 1959
1959 : Création de l'École Camerounaise
d’Administration (ECA) avec pour missions la formation et le
perfectionnement des fonctionnaires.
1961 : Ouverture d’un cycle spécial pour préparer les candidats
originaires des régions insuffisamment scolarisées de l’ex-Cameroun
oriental aux épreuves des concours d’entrée aux cycles normaux.
1963 : Création d’un cycle préparatoire pour préparer les candidats
anglophones de l’ex-Cameroun occidental aux épreuves des concours
d’entrée aux cycles A et B.
1964 : Changement de dénomination: l'ECA devient L'ENAM (École Nationale
d’Administration et de Magistrature) avec pour mission d'assurer la
formation des personnels des services civils et financiers de l’État
ainsi que celle des magistrats de l’ordre judiciaire.
1968 : Réorganisation de l’ENAM : formation et perfectionnement des
fonctionnaires et des magistrats camerounais, organisation du cycle
spécial et du cycle préparatoire.
1985 : Création du Centre National d’Administration et de Magistrature
(CENAM), comprenant trois établissements de formation spécialisés
• l’ENAM, chargée de la formation des hauts fonctionnaires des services civils et financiers ; et des magistrats.
• l’ISMP (Institut Supérieur de Management Public), chargé du
perfectionnement des hauts cadres dans le domaine du management public.
• l’ITAF (Institut des Techniques Administratives et Financières),
chargé de la formation des personnels civils et financiers de l’État de
la catégorie B et des greffiers.
1995 : Réouverture des cycles A et B pour la formation des personnels
des services civils et financiers de l’État ainsi que des magistrats de
l’ordre judiciaire. L’ENAM est également dotée d’un centre de recherche
et de documentation pour les problèmes concernant l’Administration.
2005 : Décret (N° 2005/154 du 06 mai) portant Organisation de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature