Cameroun - Législatives et municipales 2013: Longtemps cachées, Elecam dévoile les listes du Rdpc ce jour

Yaoundé, 01 Août 2013
© Mamouda Labaran | La Météo

Les noms des candidats du parti au pouvoir retenus pour le double scrutin du 30 septembre prochain seront connus aujourd'hui.

Fini le suspense autour des listes des candidats aux législatives et municipales 2013. Conformément aux dispositions du Code électoral, les partis politiques en course pour ces deux échéances connaîtront dans les heures qui suivent les noms de leurs différents représentants. Tous les regards sont évidemment orientés vers Elecam, organe national en charge des élections au Cameroun, qui doit divulguer les listes officielles de candidature dans les délais. Ce travail est en réalité le couronnement d'un processus entamé depuis deux semaines et consacré à l'examen des dossiers déposés par les partis politiques. Ce n'est plus un secret, les tripatouillages, trafic d'influence, manipulations, népotisme et autre parachutage ont entaché le déroulement des investitures dans toutes les Régions du Cameroun, au point où les plaintes déposées sur la table d'Elecam ayant connu «l'arbitrage» de certains caciques du Comité central du Rdpc, ont plutôt permis à la mafia de placer ses affidés, ceci en dévoyant les consignes de la circulaire n°02/Rdpc du Président national du 05 juillet 2013. Pourtant, dans l'esprit de cette circulaire, il fallait sortir des candidats crédibles, gage d'une victoire honorable du Rdpc, grâce à l'émergence d'hommes, femmes et jeunes intègres, loyaux, dynamiques et représentatifs, capables de susciter l'adhésion pleine et entière de l'électorat au projet de société pour un Cameroun émergent porté par le Rdpc et voulu par le Président de la République.


Grincement de dents.

C'est dire si au-delà du résultat issu des examens d'Elecam, le grand suspense demeure dans le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir, où l'on a noté des manifestations de mécontentement par-ci par-là. Un peu partout, des votes sanctions ont été promis par les militants frustrés, comme c'est le cas à Douala IIIème et IVème avec les listes conduites par Manga Zang (adjoint au Maire Oumarou Fadil), celle conduite par Cécile Ngainsom (simple militante de base) et Gabriel Fandja. Toujours est-il qu'au regard de la connotation des listes retenues çà et là, sur l'étendue du territoire, tout converge vers la responsabilité du secrétaire général du Rdpc Jean Nkuété, son adjoint Grégoire Owona, et Fabien Monkam Nitcheu, Paul Célestin Ndembiyembé Bakoumé, tous membres de la commission centrale de supervision des investitures, par la Magie de la maffia, dans la grogne qui est perceptible dans les rangs des militants. Pire qu'aux sénatoriales, l'arbitrage de la commission centrale de supervision dans le processus interne de désignation des candidats du parti du flambeau n'a pas arrangé les choses.

Pour un parti qui se prépare à prendre part à cette compétition électorale, avec l'objectif légitime de raffermir son ancrage populaire en tant que parti leader participant résolument à la construction d'une République plus que jamais unifié, exemplaire, égalitaire et soucieuse du bien-être de l'ensemble de toutes ses composantes, l'heure n'est pas à la sérénité... Et c'est encore Paul Biya, appelé en sapeur-pompier, qui devra encore sauver l'essentiel. Il avait pourtant pris la peine d'avertir Jean Nkuété et consorts à qui il avait confié la lourde charge de faire preuve de rigueur, d'objectivité, de probité et de patriotisme, dans la désignation des candidats. Aujourd'hui qu'il est à recoller les morceaux, malgré les consensus apparents obtenus dans certaines listes, le lourd climat actuel ne garantira certainement pas une victoire honorable du Rdpc dans plusieurs circonscriptions.


01/08/2013
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