Cameroun: Le séjour de l’ambassadeur de France prolongé
DOUALA - 13 SEPT. 2012
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
L’ambassadeur de France, en poste à Yaoundé depuis 2009 restera à la tête de la chancellerie hexagonale pour au moins une année supplémentaire après avoir passé les trois années d’affilé dévolues aux chefs de mission diplomatique française.
Diplomatie: Le bail de Bruno Gain prolongé à Yaoundé
L’ambassadeur de France, en poste à Yaoundé depuis 2009 restera à la tête de la chancellerie hexagonale pour au moins une année supplémentaire après avoir passé les trois années d’affilé dévolues aux chefs de mission diplomatique française.
Sous les lambris dorés des chancelleries de la capitale, ses homologues le savaient sur le départ. Au ministère des relations extérieures (Minrex) on planifiait même les cérémonies dites, d’adieu de l’ambassadeur de France jusqu’en début août ; en même temps que Yaoundé attendait toujours la communication du nom de la personne que Paris aurait choisi pour le remplacer. Même son entourage professionnel s’attendait à recevoir un nouveau patron à la rentrée. Mais ce beau monde devra remettre à un an au moins, les cérémonies d’au revoir à Bruno Gain. Car le tout premier conseil des ministres de la rentrée 2013 à l’Elysée a décidé conformément au décret de 1969 que « la période d’activité » de l’ambassadeur de France à Yaoundé arrivé en fin de séjour – d’après les pratiques diplomatiques en France – sera prorogée jusqu’en septembre 2013 au moins. L’information obtenue de sources diplomatiques à la chancellerie de l’ambassade de France à Yaoundé a été confirmée par des officiels camerounais.
Le diplomate de 64 printemps séjournera ainsi au moins une année de plus que ses prédécesseurs, Georges Serre et Jean-François Valette. Il bénéficie d’un prolongement autant que Jean Claude Vézian qui aura passé 5 ans à Yaoundé (1998-2002) ou même Yvon Omnès, recordman de longévité au Plateau Atemengue avec 9 ans d’activité (1984- 1993). Pour le moment, aucune source officielle ne décline les ressorts de cette prorogation de période d’activité. Même si des diplomates en service au Minrex expliquent que deux raisons exclusives justifient techniquement ce prolongement de bail. Soit qu’une mission spécifique a été confiée au diplomate par sa hiérarchie, soit que le Cameroun a sollicité de la France que Bruno Gain reste en poste. Mais d’après les mêmes sources, il est difficile d’entrevoir une demande du Cameroun à l’origine de ce prolongement de séjour.
C2d
Pour eux, il est plutôt techniquement plausible que la diplomatie française ait souhaité voir Bruno Gain achever une mission d’un haut niveau politique ou économique à Yaoundé. Pêle-mêle, ces techniciens des relations internationales citent l’organisation des législatives, l’attribution de certains marchés dans le cadre du contrat désendettement-développement (C2d), l’encadrement des sociétés civiles ou encore le règlement d’une ou deux vieilles conventions passées entre l’Etat du Cameroun et des entreprises françaises. Hormis ces cas de figure, d’autres analystes évoquent la volonté de Paris de permettre à ce diplomate de formation et de carrière de séjourner à Yaoundé jusqu’à sa retraite.
En rappel, le départ de Bruno Gain du Plateau Atemengué à Yaoundé se préparait depuis l’été 2011, notamment avec le remplacement respectif de ses premier et deuxième conseillers, Patrice Bonnal et Jean Louis Roth par Jean Charles Allard et Laurent Touzard qui, selon les pratiques diplomatiques françaises, arrivaient un an avant pour connaître le terrain avant la nomination d’un nouvel ambassadeur en août 2012. Le maintien à son poste de Bruno Gain vient donc tout chambouler. Laissant les commentateurs plancher pour une raison hautement politique à l’origine de ce maintien.
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
L’ambassadeur de France, en poste à Yaoundé depuis 2009 restera à la tête de la chancellerie hexagonale pour au moins une année supplémentaire après avoir passé les trois années d’affilé dévolues aux chefs de mission diplomatique française.
Diplomatie: Le bail de Bruno Gain prolongé à Yaoundé
L’ambassadeur de France, en poste à Yaoundé depuis 2009 restera à la tête de la chancellerie hexagonale pour au moins une année supplémentaire après avoir passé les trois années d’affilé dévolues aux chefs de mission diplomatique française.
Sous les lambris dorés des chancelleries de la capitale, ses homologues le savaient sur le départ. Au ministère des relations extérieures (Minrex) on planifiait même les cérémonies dites, d’adieu de l’ambassadeur de France jusqu’en début août ; en même temps que Yaoundé attendait toujours la communication du nom de la personne que Paris aurait choisi pour le remplacer. Même son entourage professionnel s’attendait à recevoir un nouveau patron à la rentrée. Mais ce beau monde devra remettre à un an au moins, les cérémonies d’au revoir à Bruno Gain. Car le tout premier conseil des ministres de la rentrée 2013 à l’Elysée a décidé conformément au décret de 1969 que « la période d’activité » de l’ambassadeur de France à Yaoundé arrivé en fin de séjour – d’après les pratiques diplomatiques en France – sera prorogée jusqu’en septembre 2013 au moins. L’information obtenue de sources diplomatiques à la chancellerie de l’ambassade de France à Yaoundé a été confirmée par des officiels camerounais.
Le diplomate de 64 printemps séjournera ainsi au moins une année de plus que ses prédécesseurs, Georges Serre et Jean-François Valette. Il bénéficie d’un prolongement autant que Jean Claude Vézian qui aura passé 5 ans à Yaoundé (1998-2002) ou même Yvon Omnès, recordman de longévité au Plateau Atemengue avec 9 ans d’activité (1984- 1993). Pour le moment, aucune source officielle ne décline les ressorts de cette prorogation de période d’activité. Même si des diplomates en service au Minrex expliquent que deux raisons exclusives justifient techniquement ce prolongement de bail. Soit qu’une mission spécifique a été confiée au diplomate par sa hiérarchie, soit que le Cameroun a sollicité de la France que Bruno Gain reste en poste. Mais d’après les mêmes sources, il est difficile d’entrevoir une demande du Cameroun à l’origine de ce prolongement de séjour.
C2d
Pour eux, il est plutôt techniquement plausible que la diplomatie française ait souhaité voir Bruno Gain achever une mission d’un haut niveau politique ou économique à Yaoundé. Pêle-mêle, ces techniciens des relations internationales citent l’organisation des législatives, l’attribution de certains marchés dans le cadre du contrat désendettement-développement (C2d), l’encadrement des sociétés civiles ou encore le règlement d’une ou deux vieilles conventions passées entre l’Etat du Cameroun et des entreprises françaises. Hormis ces cas de figure, d’autres analystes évoquent la volonté de Paris de permettre à ce diplomate de formation et de carrière de séjourner à Yaoundé jusqu’à sa retraite.
En rappel, le départ de Bruno Gain du Plateau Atemengué à Yaoundé se préparait depuis l’été 2011, notamment avec le remplacement respectif de ses premier et deuxième conseillers, Patrice Bonnal et Jean Louis Roth par Jean Charles Allard et Laurent Touzard qui, selon les pratiques diplomatiques françaises, arrivaient un an avant pour connaître le terrain avant la nomination d’un nouvel ambassadeur en août 2012. Le maintien à son poste de Bruno Gain vient donc tout chambouler. Laissant les commentateurs plancher pour une raison hautement politique à l’origine de ce maintien.