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Au cours d’un point de presse donné le 29 novembre à Bamenda, chef lieu de la région du Nord- Ouest, le président provincial du Social democratic Front (SDF, opposition) a exigé des excuses du pouvoir pour avoir reporté la visite du Chef de l’Etat au  7 décembre.

«La population du Nord-Ouest a besoin de savoir pourquoi le président de la République n’est pas venu à Bamenda ce 29 novembre comme l’avait annoncé le ministre de la Défense. Nous croyons que s’il ne  devait plus venir, en principe, on devait officiellement nous informer dans le Nord-Ouest. Des excuses doivent être présentées au peuple du Nord-Ouest. Le tort que cela a causé est énorme. Beaucoup de choses sont immobilisées. Les Camerounais de l’étranger qui avaient programmé des choses ici au Cameroun sont dépassés, ils ne savent pas  parce qu’ils sont bloqués et ne savent pas quand est-ce que le Président arrive. On a interdit qu’on n’utilise pas les fusils artisanaux (qui font partie  de la tradition du Nord-Ouest) aux funérailles. Les funérailles sont suspendues, les réunions, les mariages aussi ».

S’il s’indigne pour ce report, il s’insurge également contre l’attitude de l’entourage du Président de la République qui est resté dans un mutisme total, laissant libre court à la spéculation de l’arrivée ou non du chef de l’Etat à Bamenda « jusqu’à présent, il n’y pas un communiqué de la Présidence de la République annonçant le report de cette visite. Je crois que la population a droit à des explications. Nous exigeons des éclaircissements sur ce report », a tempêté Kum Henry Ichu.

Le président provincial du SDF a également entretenu les hommes et femmes des médias sur ce qu’il a appelé les couacs des inscriptions sur les listes électorales engagées depuis environ quatre mois par Elections Cameroon (Elecam), structure en  charge de l’organisation des élections au Cameroun. «Le processus des inscriptions sur les listes électorales a déjà échoué parce qu’un électeur a la possibilité de s’inscrire dans plusieurs bureaux de vote ».

A l’en croire, le SDF est en train de rassembler ces outils qu’il  présentera en temps utile à la communauté nationale et internationale pour prouver les insuffisances du système. Il estime que seul le système d’inscription biométrique suggéré dans les onze conditionnalités du SDF pour collaborer avec Elecam, peut permettre d’éviter ces inscriptions multiples.

Toujours est-il que le président du conseil électoral (Elecam)  Dr Samuel Fonkam Azu’u, rassurait les leaders des partis politiques que le processus d’informatisation permettra de toiletter le fichier électoral de ces inscriptions multiples. On attend de voir.