Cameroun: Le SCNC s’oppose à la visite de Paul Biya à Bamenda

Cameroun: Le SCNC s’oppose à la visite de Paul Biya à Bamenda

Scnc:Camer.beAlors que s’intensifient les préparatifs du cinquantenaire des forces de défense à Bamenda, le mouvement irrédentiste Southern Cameroon’s national council (SCNC) sort de sa réserve. Le Scnc, par la bouche de son vice-chairman Nfor Ngala Nfor, s’insurge contre la célébration de cette fête de l’armée nationale et partant de la venue du président de la République, Paul Biya, à Bamenda. C’était jeudi 19 août, à la faveur d’une conférence de presse donnée dans la capitale régionale du Nord-Ouest.Nfor Ngala Nfor n’est pas passé par quatre chemins pour dire de cette célébration des cinquante ans de l’armée que c’est un « non évènement » dans le territoire du Southern Cameroon’s. Il qualifie la « visite Paul Biya à Bamenda comme celle d’un agresseur dans un territoire autre ». Il estime que la République du Cameroun a obtenu son indépendance le 1er janvier 1960 et la Southern Cameroon’s le 1er octobre 1961. Par conséquent, a-t-il affirmé, la République du Cameroun ne saurait célébrer la fête de son armée dans le Southern Cameroon’s.

Nfor Ngala Nfor dira ensuite que ce qui a motivé la conférence de presse n’est autre que le résultat de l’offensive diplomatique qu’il a conduit dans six pays européens dont l’Italie, Chypre, Autriche, France etc. On apprendra de lui qu’il a pris part à l’assemblée générale de l’Unpo à Rome. Il a dénoncé, dans ce forum, les violations des droits dont sont victimes son  « peuple du Southern Cameroon’s », perpétrées « par le régime de Yaoundé ». On apprendra aussi du vice-chairman que le SCNC a postulé pour l’adhésion à la « Non violent trans-national radical party », une structure internationale qui donne l’opportunité à chaque pays adhérant de vendre son image sur la scène mondiale.

Nfor Ngala Nfor a par ailleurs affirmé que la venue des officiels de Amnesty international au Cameroun, récemment, avait été diligentée par le SCNC. Malheureusement, poursuit-il, le pouvoir de Yaoundé a empêché ces officiels de se rendre dans les autres régions pour toucher du doigt les réalités. Fidèle à sa logique, Nfor Ngala Nfor accuse le gouvernement de la République de laxiste quant à l’ouverture du dialogue avec le Scnc, telle que décidée par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) de l’Union africaine

© Le Messager : Donat Suffo


25/08/2010
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