Cameroun: le pays en "immense chantier dès janvier 2012" (chef de l'Etat)
YAOUNDE (Xinhua) - 15 SEPT. 2011
© Xinhua | Correspondance
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Des barrages hydroélectriques aux
infrastructures portuaires en passant par les routes etc., le Cameroun
sera "un immense chantier dès janvier 2012", a affirmé le président
camerounais Paul Biya jeudi à Yaoundé à l'ouverture des travaux du
troisième congrès ordinaire de son parti, le Rassemblement démocratique
du peuple camerounais (RDPC).
Candidat à sa propre succession pour la présidentielle fixée au 9 octobre, le chef de l'Etat sortant, au pouvoir depuis 1982, a décliné un "projet d'émergence" pour la société camerounaise s'inscrivant comme une matérialisation de la vision des "grandes ambitions" qui avait porté sa candidature en 2004. "Cette vision est en train de devenir une réalité. Toutes les études sont réalisées et nous avons obtenu les financements. Les grandes ambitions d'hier vont devenir des grandes réalisations", a-t-il déclaré, en présence de quelque 1 200 délégués du RDPC venus des 10 régions camerounaises et hors du pays, y compris environ 800 invités, selon les estimations officielles. "A Partir de janvier 2012, le Cameroun sera transformé en un immense chantier", a-t-il précisé, citant les projets de barrages hydroélectriques de Lom Pangar (Est), Memve'ele (Sud), Nachtigal (Centre), Mekin (Sud), Ndokayo (Est), des centrales à gaz de Kribi (Sud) et à fuel lourd de Yassa (Littoral), le yard pétrolier de Limbé (Sud-Ouest), et les ports en eau profonde de Kribi et de Limbé. Associés à un programme d'infrastructures hospitalières de proximité comprenant le lancement des études pour la construction de l'hôpital général de Bamenda (nord-ouest) et la mise en service de l'hôpital de référence à vocation régionale de Sangmelima (sud), puis à un programme de logements sociaux, ces projets visent à faire du Cameroun un pays émergent à l'horizon 2035, a réaffirmé le chef de l'Etat. La réalisation de ces initiatives contenues dans le Document de stratégie pour la croissance et l'emploi (DSCE) adopté en 2009 préoccupe le dirigeant camerounais pour son bilan à la magistrature suprême. Un bilan dont, d'ores et déjà, il se dit fier, se félicitant de finances publiques revenues à une meilleure orthodoxie "grâce une rigueur budgétaire retrouvée et aux sacrifices consentis par le peuple camerounais". "Nous devons être fiers des résultats obtenus dans (des) conditions si difficiles, pour le bien-être du Cameroun et du peuple camerounais", a-t-il souligné dans son discours-programme, en réponse à la question préalablement posée par lui-même: "Qu'avons-nous donc fait des espoirs fondés sur nous par nos compatriotes"? |
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