CAMEROUN : LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION A CHOPE LA GRIPPE A
La logique aurait voulu qu’on parle des accidents et de l’insécurité galopants qui règnent au Cameroun en ce moment. Beaucoup de morts sur les routes à la veille de la rentrée scolaire : les morts de la misère, de la débrouillardise, de la paupérisation. A contrario, les élections au Gabon. Un banal fait divers, en l’occurrence les milles et unes villégiatures du chef de l’Etat, viennent encore mettre le Cameroun sur la sellette. Comme un vulgaire chef de village, Paul Biya a transporté tout son clan, pour des vacances pompeuses, sur les côtes bretonnes, à la Baule. Aux frais d’un PPTE-Pays pauvre très endetté-.
Il était une fois….
Un tour de passe-passe lui permet d'oublier le pays appauvri dans
lequel il a enfermé des populations: la nation avec ses morts ne
concerne pas le politique qu’il est, or les vacances avec un harem de
courtisans et boys concernent le président. Le gouvernement par la voix
de son griot, n’avait pas tant besoin pour qu’on comprenne qu’il est
ridicule. Issa Tchiroma n’a rien compris aux notions de gouvernance et
d’équité, encore moins au droit qu’il tend d’évoquer dans un charivari
dont il a le secret. Toutes ces immondices éructées, n’ont que pour
visées, d’infester les populations déjà malades du système qui les
tient en laisse.
Ce premier raisonnement est doublement fautif : d'abord, il oublie un peu vite qu'in fine, le droit est garanti par le président, et qu'il vaut mieux que l'Etat conserve le monopole de l’équité, (sauf à créer directement un Etat sans loi, mais c'est bien ce qui est supposé hors de propos ici). Ensuite, Issa Tchiroma instrumentalise les vacances d’un homme qui n’a jamais travaillé, par contre, qui n’a de cesse de demander aux camerounais de se nouer le ventre, au point où ils n’ont plus d’intestins. Nous nous demandons à quoi ont servi tant d’investissements pour le développement du tourisme au Cameroun, tandis que celui qui est censé le promouvoir, se coule des vacances de colonisé chez ses colons ? Paul Biya et sa cour utilisent la sueur leurs compatriotes, au service de la construction de leur planète hédoniste.
Le docteur Biya au chevet d’Issa
Pour remédier à cela, un exercice délirant de prométhéisme nous est proposé. Il faudrait d'abord considérer que la Charte des droits fondamentaux, même sans valeur juridique du fait de l’égalité de tous devant la loi, peut servir à motiver des décisions de gaspiller l’argent des contribuables, sans rendre des comptes. (Bonjour la Cour des Comptes). Ensuite, « "...il convient de souligner avec force que le Président Paul BIYA, comme tout travailleur, a droit à des vacances. Ce n'est Pas un privilège, mais un droit » : bien du plaisir. Enfin, les travailleurs camerounais, complèteraient leurs vacances dans une plage européenne. Malheureusement, tous enfermés dans la caverne, ils bêchent pour voir la lumière!
Comme tout cela n'est guère réaliste, l'ancien opposant, casseur, propose de commencer avec une coopération renforcée avec le pouvoir pour mériter des vacances glorieuses. Même au prix de la trahison, du reniement, pardi ! Ils ont crée un Club Med, dont il est le vice-amiral des vacanciers !
Quand bien même cela réussirait, il faudrait appeler un chat un chat : donner un corps de normes et des règles valables pour tous, dans notre espace géographique, c'est bien créer un Etat et non optimiser la gabegie. Issa Tchiroma, comme d'autres, est dans une démarche dissimulatrice, poursuit dans la voie des garde-mangers, qui se battent pour rester aux affaires
En France, à une certaine période on avait découvert des faucheurs de maïs volontaires ; au Cameroun, nous avons découvert des malades volontaires de grippe A, qui se sentent morveux quand on parle d’Etat de droit…Issa Tchiroma !!!