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Le couple présidentiel a regagné le Cameroun, après avoir pris part aux cérémonies marquant la fête nationale française.

Le président de la République, Paul Biya a regagné la capitale samedi dernier en fin d’après-midi, en compagnie de son épouse, Mme Chantal Biya. Le couple présidentiel est ainsi de retour au Cameroun, après avoir pris part aux cérémonies marquant la fête nationale de la République française. A l’initiative du président de la République française Nicolas Sarkozy, 14 pays africains, anciennement sous domination française, et qui célèbrent cette année le cinquantenaire de leurs indépendances, étaient cette année les invités d’honneur des cérémonies du 14 juillet, fête nationale qui commémore le Révolution française.

Tout en répondant favorablement comme onze de ses pairs africains à l’invitation de la France, le président Paul Biya s’est, durant sa récente visite officielle en Hexagone, plus que jamais illustré dans le rôle prééminent qu’il tient, avec un doigté remarquable, en tant que doyen des chefs d’Etat de l’Afrique francophone. Au cours du déjeuner de travail auquel le président Nicolas Sarkozy a convié ses douze invités d’honneur africains au palais de l’Elysée le 13 juillet 2010, c’est au chef de l’Etat camerounais qu’il est revenu de prendre la parole au nom de ses pairs. Le 14 juillet 2010, jour de la fête nationale française et clou des manifestations marquant la célébration du cinquantenaire des indépendances africaines en France, le traditionnel défilé militaire aux Champs Elysées a été ouvert par le passage remarqué de contingents des armées de 13 des 14 Etats africains qui ont accédé à l’indépendance en 1960. A la tribune officielle d’où les chefs d’Etat, chefs des différentes armées défilantes ont assisté à l’inédite parade militaire, le président Paul Biya était, fait hautement significatif, installé à la droite du chef de l’Etat français.

Vue du côté de la France, la participation au défilé du 14 juillet, sur les Champs Elysées à Paris, de détachements de troupes de 13 pays africains (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo), s’inscrivait dans l’initiative «2010 – Année de l’Afrique» dont la préparation et la mise en œuvre avaient été confiées par le chef de l’Etat français à l’ancien ministre Jacques Toubon. Il s’est agi pour le président de la République française d’exprimer la reconnaissance de la nation française aux soldats venus des anciennes colonies, qui ont combattu pour la liberté de la France. L’événement devait être mis à profit pour confirmer la rénovation du lien privilégié de la France avec l’Afrique, et construire «une relation résolument équilibrée, transparente et décomplexée» entre la France et l’Afrique.

Ambiance chaleureuse

C’est au lendemain de cette véritable refondation de la relation France-Afrique, à laquelle il aura participé de manière significative, que le chef de l’Etat a regagné la capitale camerounaise, samedi dernier. A leur descente d’avion à 17h 30mn devant le pavillon présidentiel de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, le président de la République et Mme Chantal Biya ont été accueillis par le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Laurent Esso, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Hilarion Etong et l’ambassadeur de France, Bruno Gain. A l’entrée du pavillon présidentiel, le chef de l’Etat a ensuite serré la main aux membres du gouvernement présents et autorités administratives de la région du Centre.

Une vingtaine de minutes après leur arrivée à l’aéroport de Nsimalen, le chef de l’Etat et Mme Chantal Biya ont quitté le pavillon présidentiel à destination du palais de l’Unité, non sans avoir à nouveau répondu de bon cœur aux youyous de la foule de militants venus leur réserver un accueil chaleureux au pays.