Cameroun : le Cameroun compte au total 31 généraux
Cameroun : le Cameroun compte au total 31 généraux
Si l’on exclu les généraux René Claude Méka, Baba Souley et Sali Mohamadou (respectivement chef d’Etat-major des armées, chef d’Etat-major de l’armée de terre et commandant de la 2e région militaire) qui gardent des postes techniques dans la vague de ce que la chronique mondaine taxe de “ vieux généraux ”, les récentes nominations de certains généraux à des fonctions relevant de l’administration centrale des armées peuvent être vues sous le prisme d’une mise au garage voilée.
Ce, notamment avec les départs enregistrés aux postes de chefs d’état-major de l’armée de terre, de l’air, de la marine nationale, du commandement du corps national des sapeurs pompiers et de la coordination centrale de la gendarmerie, tous occupés depuis longtemps par des généraux ayant au moins 70 ans qui s’en vont pour le Mindef.
Ces fonctions purement techniques sont désormais occupées par des “ jeunes ”loups aux dents longues qui étaient jusqu’à jeudi dernier encore pour la plupart des colonels. Il s’agit entre autres du désormais général de brigade, Mahamed Hamed au corps national des sapeurs pompiers en remplacement du général de division Baba Souley. Comme ce dernier, plus jeune que Camille Nkoa Atenga prend sa place de patron de l’armée terre. Il est secondé par Hyppolite Ebakal (moins de 60 ans).
Celui-là même qui s’était illustré au cours de l’exercice interarmées pendant les cérémonies du cinquantenaire de l’armée. L’ancien chef d’Etat-major de l’armée de terre retrouve le poste de coordonnateur général des armés. Le désormais général de brigade, Calvin Momha occupera les airs. Ce poste n’avait pas été pourvu depuis la mort, en 2006, de son titulaire, le général Yakana. Le général de brigade (contre-amiral) Jean Mendoua, jusque-là commandant de la garde présidentielle (Gp) nagera dans les eaux de la marine à la place du vice-amiral Guillaume Ngouah Ngally envoyé au repos au poste d’Inspecteur général des Armées.
A la gendarmerie nationale, Daniel Njock Elokobi nommé général de brigade, remplace le général de division Mambou Deffo. D’autres congénères de ces “ vieux ”généraux, comme Benoît Asso’o Emane (jusque-là commandant de la 1ere région militaire) Oumarou Djam Yaya, Mambou Deffo, Tataw Tabe James et Ngouah Ngally sont soit sans postes, soit nommés à ce qu’on appelle dans les couloirs de ministère de la Défense, des garages.
Mieux, pour leur assurer un “ repos sans frustration ”, Paul Biya leur a donné des grades sans pour autant les nommer à des postes techniques. Certains qui étaient généraux de brigade sont devenus des généraux de division. Des généraux de division ont été élevés aux grades de généraux de corps d’armée. Enfin, le général Camille Nkoa Atenga retrouve le poste de contrôleur général des armées, initialement occupé par le général d’armée Pierre Semengué. Et le général Roland Mambou Deffo devient inspecteur général de la gendarmerie. Son frère d’arme, Laurent Angouand, se consacrera désormais à l’administration de la gendarmerie. En gros, le chef des armées a procédé vendredi dernier à la nomination de huit nouveaux généraux et à l’élévation seulement de deux autres (Jean Pierre Nsola et Hamadjiko Mohamadou) qui avaient déjà atteint l’âge de la retraite.
Ce qui obère la volonté de rajeunissement au niveau du commandement militaire en droite ligne, expliquent certains observateurs avertis, avec les 21 décrets pris en 2001 en faveur la modernisation de l’armée camerounaise. Au total, le Cameroun compte 31 généraux, puisque 10 nouveaux hommes s’ajoutent aux 21 encore en vie sur les 25 nommés ou élevés dans la foulée des 21 décrets de 2011. Les quatre généraux décédés sont dans l’ordre, Oumarou Garoua, Bénaé Mpécké, Paul Yakana et Taka Songola.