Cameroun : La nation rend hommage à Félix Sabal-Lecco
Cameroun : La nation rend hommage à Félix Sabal-Lecco
Après la levée du corps jeudi à Yaoundé, les obsèques officielles samedi à Bertoua.
Pas de pleurs, ni de cris de détresse, encore moins ces démonstrations d’affliction spectaculaires qu’on observe dans les morgues. Hier soir, lors de la levée du corps de Félix Sabal Lecco à l'hôpital général de Yaoundé, tout s’est déroulé dans la dignité, le recueillement, la méditation. Les grandes douleurs sont muettes ? Mais elles crient tout de même au plus profond de nous. Aussi lisait-on sur tous les visages non seulement l’émotion, mais aussi la peine. Un patriarche s’en est allé ! s’écrie l’officiant principal, le Père Nicolas Biduaya du monastère des bénédictins du Mont Febe, où le défunt avait coutume de se rendre les dimanches pour écouter la parole de Dieu.
Hier, ils sont nombreux ceux qui sont venus dire adieu à l’ancien membre du gouvernement, à l’ancien président du Conseil économique et social, à l’ancien président du Conseil national de la communication, poste que Félix Sabal Lecco a occupé jusqu’à son décès le 21 octobre dernier. Des compagnons de la première heure, des anciens membres du gouvernement, ceux du Conseil économique et social ou du Conseil national de la communication, parents amis et connaissances, l’élite de la région de l’Est dont le défunt était justement un patriarche très écouté.
Pendant l'office religieux célébré à la morgue de l'hôpital, c’est un texte de St Paul s’adressant aux Romains dans son quatorzième chapitre qui est choisi, un texte qui s’appesantit sur le sens de la vie et de la mort. En gros, on retient qu’aucun être ne doit vivre pour lui-même ; mais, pour le Seigneur (Jésus-Christ). A la fin de nos jours, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. Mais voilà, la mort physique ne doit pas nous faire peur ; on doit plutôt craindre la mort éternelle. Il nous apprend alors que c’est l’amour du Christ qui a caractérisé la vie de feu Félix Sabal-Lecco. Témoignage que vient confirmer le Père Gaston Kago toujours du monastère des Bénédictins. Avec des trémolos dans la voix, il a raconté brièvement la vie de chrétien du défunt qu’il a très bien connu et qui lui a fait des confidences, notamment sa profonde gratitude envers le couple présidentiel qui s’est très bien occupé de lui et dont il espère le même appui envers sa famille après sa disparition.
C’est d’ailleurs au monastère des bénédictins du Mont Febe que la dépouille mortelle de feu Sabal-Lecco a été transférée pour un office religieux à 19h. Le départ du cortège funèbre pour Bertoua est prévu aujourd’hui et l’inhumation demain à Bertoua dans le caveau familial.