Cameroun : La fin des « per diem » ?
Cameroun : La fin des « per diem » ?
Une circulaire du ministre des Finances interdit l’octroi des « per diem » aux fonctionnaires au terme des séminaires et colloques. Mais, la note ministérielle se contredit…
Dans la circulaire du ministre des Finances, Essimi Menye, portant instructions relatives à l’exécution et au contrôle de l’exécution du budget de l’Etat et des organismes subventionnés publié dans la presse camerounaise en mi-février 2011, il est prévu la suppression des per diem octroyés aux fonctionnaires au terme des séminaires et colloques et des per diem octroyés pour l’accomplissement des tâches régulières du personnel. « Toutefois, précise la note du ministre des Finances, il (l’octroi des per diem, ndlr) est autorisé dans le cadre des comités ».
A la première observation, cette mesure frappe à l’œil. Mais, un peu plus loin, on constate qu’il y a une contradiction. Car dans la même note ministérielle, il est indiqué que « la dépense engagée pour l’organisation des stages et séminaires est établie au nom d’un prestataire qui en supporte les frais, y compris le per diem des participants, le cas échéant ».
Pour les fonctionnaires rencontrés, c’est une bonne mesure. Mais, disent-ils, il ne peut ne pas totalement avoir suppression des per diem. « Je connais les Camerounais. Il y aura toujours une astuce pour contourner ces mesures et faire en sorte que les fonctionnaires perçoivent toujours de l’argent au terme des séminaires. Il y a des per diem de 200 000 francs Cfa, de 300 000 francs Cfa et parfois de 500 000 francs Cfa. Le montant varie selon qu’on soit ministre, directeur, chef de cellule ou simple fonctionnaire », explique un fonctionnaire qui voit mal ces avantages disparaître.
Plusieurs autres mesures ont été prises par le Minfi dans le but de réduire les dépenses publiques. On peut ainsi noter la réduction des effectifs des délégations qu’on envoie en mission, la fin de l’octroi de l’indemnité de mission à un évacué sanitaire, la définition à 100 le nombre des jours de missions d’un fonctionnaire au cours d’une année ou encore le maintien de la suppression de l’acquisition de nouveaux véhicules administratifs.