CAMEROUN : L'ancien Premier ministre aux arrêts
| Par mh | 16/04/2012 | 17:21:29 |
 |
| |
|
| |
|
CAMEROUN - YAOUNDE LE 16 AVRIL 2012 © koaci.com - Il est soupçonné de détournements de fonds publics dans le cadre de l'affaire "Albatros" du nom de l'avion présidentiel qu'a acheté Paul Biya en 2004. L'information n'est pas encore officielle mais nos sources indiquent que l'ancien Premier ministre, Inoni Ephraïm et l'ancien secrétaire général de la présidence de la République, Marafa Hamidou Yaya séjournent désormais en prison. Ce matin, ils ont été convoqués par les instances juridictionnelles pour être entendu dans le cadre de l'affaire "Albatros du nom d'un avion présidentiel que le chef de l'Etat camerounais, Paul Biya avait instruit d'acheter. En 2001, le société nationale des hydrocarbures fait un virement d'environ 15 milliards de francs Cfa pour l'opération d'achat. La société GIA International qui était censé finaliser le financement pour que l’avion soit livré au plus tard en mars 2003 ne le fera pas. La cause ? GIA International n’aurait finalement transféré qu'environ 2 milliards de francs Cfa à Boeing qui devait vendre l'avion. Où est passé le reste de l'argent ? Mystère que la justice devra résoudre. Toujours est-il que les responsables en charge du dossier vont trouver une solution en catastrophe : louer un avion "L’Albatros", un boeing 767 de 17 ans d'âge à environ 100 millions de francs Cfa par mois. Problème, "l'Albatros" va tomber en panne lors du vol inaugural qui amène la famille présidentielle à Paris. Au moment des transactions pour l'achat de l'avion, l'ancien Premier ministre, Inoni Ephraïm, était alors secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Il avait alors pour patron, Marafa Hamidou Yaya souvent présenté comme le favori des chancelleries occidentales dans la course à la succession de Paul Biya. En les faisant arrêter, Paul Biya tente de marquer deux grands coups : il essaie de geler le débat sur le code électoral unique très contesté que vient de voter le parlement où son parti est ultradominant. Il essaie aussi de décapiter un homme (Marafa Hamidou Yaya, ami du magnat français Vincent Bolloré) que la presse n'a plus cesser de présenter comme un dauphin soutenu par l'occident. Signe que Marafa était craint par le pouvoir de Yaoundé, des rafles ont été organisés à Garoua, son fief politique, la veille de son incarcération. A Yaoundé, certains supputent déjà que Paul Biya a fait arrêter cet ancien baron parce que la droite de Nicolas Sarkozy (où l'homme politique avait ses amitiés) est en passe de perdre les élections. "Ils y passeront tous, même ceux qui se prévalent des soutiens français" a récemment confié Paul Biya à l'un de ses collaborateurs. Mh,KOACI.COM YAOUNDE; copyright © koaci.com |