Cameroun: Issa Tchiroma Bakary bientôt relevé de ses fonctions ?
Cameroun: Issa Tchiroma Bakary bientôt relevé de ses fonctions ?
Depuis sa nomination au poste très controversé de ministre de la communication dans le régime autocratique du 6 novembre 1982, Issa Tchiroma Bakary n’a jamais cessé de multiplier les fautes et maladresses graves qui, selon les indiscrétions parvenus à nous, pourraient lui coûter son poste lors du prochain remaniement ministériel qui se peaufine à l’horizon, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2011. Le porte feuille de ministre de la communication dans le gouvernement du Rdpc est décidemment un poste qui porte malheur à celui qui se ose le tutoyer.
Le « Mincom » dans le gouvernement Biya est en quelque sorte un homme de ménage qui a pour seul rôle de pondre les inepties et des incongruités pour justifier les déchéances - les balourdises - nous parlons des défectuosités perpétrées par le régime en place dans la gestion des affaires de l’état depuis 1982, sans omettre naturellement les nombreuses fautes commises par rapport aux droits de l’homme, depuis l’avènement de la démocratie en 1990.
De la Mort de Bibi Ngota Ngota
La sortie non attendue de madame Bibi Ngota sonne comme un coup de massue faisant obstacle au ministre de communication qui, lors de sa récente sortie devant un parterre de journalistes invités spécialement pour l’occasion, déclarait avec assurance, orgueil et impétuosité que le regretté Bibi Ngota était séropositif, signifiant en quelque sorte que ce dernier serait décédé de Sida (maladies opportunes…). Un tel mensonge venant de la voix la plus autorisée en matière de communication du gouvernement est le reflet même de l’incapacité du ministre à mettre en pratique les méthodes bachelardiennes (rigueur logique, rigueur épistémologique) qu’impose la ô combien noble profession de journaliste, dans la vérification des sources d’informations et surtout dans l’interprétation et la relecture d’un évènement - d’un fait. C’est bien dommage que le ministre ait pu commettre une faute aussi grave qui relève de l’amateurisme et révèle son adhésion à la pratique du journalisme de rue - de la communication « informelle » qui meuble le quotidien d’une « certaine presse », comme il la désigne « eux », et qu’ils n’ont jamais cessé de stigmatiser et d’enfoncer.
La Mort de Bibi Ngota en est la parfaite illustration. Nous disons que c’est une posture honteuse et très grave venant la part d’un ministre avec qui nous avons mené les grandes luttes pour le changement et donc nous saluons à l’époque la pertinence de l’intelligence, le courage de dénoncer et la volonté d’agir pour son Pays. Le fait de banaliser la mort de Bibi est sûrement la goutte d’eau qui fait déborder le vase de la maladresse du ministre Tchiroma qui, nous n’en doutons plus, ne sera plus du prochain gouvernement. Décidemment chez tous les ministres de la communication du régime du renouveau généralement en quête de prébendes, il y a toujours, quoiqu’il arrive de tragique dans nôtre pays, « zéro Mort », par rapport aux différentes bavures de l’administration et des corps armées au service des politiciens ingrats et incompétents qui semblent parler au nom du peuple. Quel est le sort qui sera réservé à Tchiroma quand on sait que Biyiti Bi essam lors du dernier réaménagement gouvernemental, suite à ses sorties maladroites et inconscientes, avait été muté aux postes et télécommunications, alors que Kontchou, ancien ministre d’état fût tout simplement remercié et ensuite mis aux oubliettes.
Le Ministre Tchiroma qui est de confession musulmane, lui qui réclame haut et fort sa camerounité, doit savoir que les morts dans les traditions bantous sont considérés comme les vivants qu’il faut respecter .Le comprendra-t-il ,lui qui insiste et persiste dans les déclarations tapageuses dignes des propagandes nazis? Dans tous les cas, l’histoire saura être très sévère avec ceux-là qui jouent avec la misère et l’honneur de la nation. Parfois il faut savoir se taire.
© Correspondance : Alain Nanzé, Union en Mouvement