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Dans la nuit de samedi à dimanche, un intrus a pénétré dans l’enceinte du centre de production de la télévision, avant d’être mis en déroute par la sécurité.

Dès les premières paroles, Amadou Vamoulké tient clairement à ramener l’incident à ses justes proportions : «Franchement, on ne peut pas dire que la CRTV a été attaquée. » sur la base des premiers éléments fournis par les éléments de la sécurité, le directeur général de la Cameroon Radio Televison, rencontré hier par CT, a donné ce qui peut être considéré comme la version officielle des événements survenus à Mballa II dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Le directeur général dit avoir été informé très tôt dimanche matin d’un incident survenu au cours de la nuit. Aussitôt, M. Vamoulké prend la direction de Mballa II, où il trouve des militaires du quartier général, ceux-là même qui assurent la sécurité des lieux.

Le directeur général ne tarde donc pas à connaître les faits. « Le chef de poste a expliqué que du poste où il se trouvait, il a vu une silhouette. Il s’est déplacé vers la silhouette et la personne a déclenché un tir. Et évidemment, comme il était armé, il a répliqué. C’était dans l’obscurité, dans cette partie de l’enceinte, côté nord-ouest, où il y a des manguiers. L’intrus s’est dissimulé et il a disparu. Dans sa fuite, il a laissé une petite arme de fabrication artisanale. » Quelques impacts de balle et des douilles sont alors visibles sur les lieux.

Des pièces qui indiquent qu’il y a eu un premier coup de feu, suivi d’une riposte de la sécurité. L’enquête ouverte par la gendarmerie donnera certainement plus de précisions. Mais là s’arrête l’incident, insiste Amadou Vamoulké. « Je crois qu’il y avait une seule personne. S’il y en avait d’autres, elles étaient peut-être à l’extérieur, je n’en sais rien. Mais pour qu’on parle d’une attaque sérieuse, il faudrait qu’on ait quand même un peu plus qu’une arme artisanale. Pour nous, tout en ne négligeant pas ce qui s’est passé, et en laissant les forces de l’ordre, notamment la gendarmerie faire leurs enquêtes, nous pensons en l’état actuel, que c’est trois fois rien. D’autant plus qu’il n’y a pas eu de perte. Personne n’a été blessé, aucun matériel n’a été emporté. »

Et pour rassurer, le directeur général précise que « la sécurité de la CRTV est totalement et bien assurée 24h/24 par les éléments du quartier général. » Mais aussi par des vigiles de la société Dak qui assurent une ronde quotidienne. « Nous n’avons aucune espèce d’inquiétude», poursuit-il. Cela dit, des mesures ont déjà été prises pour éviter ce genre d’incident. Les arbres qui poussent le long de la clôture seront élagués, l’éclairage de l’enceinte du centre de production va être renforcé. Amadou Vamoulké envisage même la construction d’un mirador pour les forces de sécurité. Les alentours du centre de production de la télévision sont connus comme un milieu où circule de la drogue. Et à la CRTV, on penche sérieusement pour la piste d’individu en état de perte de conscience telle qu’il ait pu oser ce coup audacieux.